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Lettre n° 461
du 12 septembre 2018
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THEATRE

 
 


Photo Lot


 

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT de Louis-Ferdinand Céline. Mise en scène et interprétation Franck Desmedt.
Ce voyage est une errance dans les dédales de la bêtise humaine, de l’absurdité universelle, de l’impossibilité de comprendre ce qui entoure l’homme en marche, Bardamu. C’est d’abord le soldat en proie à la Première Guerre mondiale, l’ineptie généralisée des militaires relayée avec succès par les édiles locaux. C’est ensuite la divagation au travers des méandres coloniaux, entre dangers de la jungle africaine et voracité des parasites humains. La ruée vers l’Ouest qu’offre l’Amérique ferait-elle naître l’espoir de l’aventure enfin humaine et tendre ? Le travail à la chaîne et l’amour sans grâce rattraperont là encore Bardamu. La fuite dans le retour à la France en fera un médecin, condamné à la misère des autres entremêlée à la sienne, et il assistera impuissant à la mort de l’innocence. ... (Lire).


 


Photo Fabienne Rappeneau


 

LE POTENTIEL ÉROTIQUE DE MA FEMME. Texte de David Foenkinos. Mise en scène Sophie Accard. avec Sophie Accard, Léonard Boissier, Jacques Dupont, Benjamin Lhommas, Anaïs Merienne, Léonard Prain.
Hector est un collectionneur, tout lui est prétexte, de l’objet le plus anodin jusqu’au détail le plus improbable, du moustique empaillé au cheveu millésimé. Chien chasse de race, pourrait-on dire, quand on barbotte dans une famille addictive par essence, la mère avec ses soupes, le père avec les moustaches, le frère dans ses aphorismes. Inadapté à toute vie sociale, Hector aimerait trouver une solution, chez les Collectionneurs Anonymes, par exemple. Un suicide raté et une approche très virtuelle des « States » le placent sur le chemin de Brigitte et de ses mollets de briqueuse de vitres. Un grand émoi est au rendez-vous pour une nouvelle collection. Mais Brigitte met son bon sens inventif au service de l’amour et du couple et fait de l’absurde compulsion de son Hector une source de jubilation. ... (Lire).


 


Photo Ludovic Giraudon


 

FUCK AMERICA. Texte d’Edgar Hilsenrath. Mise en scène Laurent Maindon avec Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Laurence Huby, Yann Josso, Nicolas Sansier.
L’Allemagne nazie, il doit la fuir. Et l’Amérique ne l’accueille guère, parce qu’un consul général, si blanc, si protestant, raciste et condescendant, lui en refuse l’accès, parce que le brouillard empêche de donner à sa terre d’exil les traits de la Statue de la Liberté. Alors oui « Fuck America » ! Jacob Bronski survit à celle-là, survit dans celle-ci. De petits boulots en grivèlerie, il surmonte disettes récurrentes et misères sexuelles et il en digère les sucs pour y puiser la matière de ses fictions.
Le décor est aussi étique que l’existence de l’exilé, réduit à ses deux préoccupations essentielles, la table des repas épisodiques et le lit des amours en souffrance. Jacob y déploie ses fantasmes, ses peurs et ses ricanements, dans un dialogue avec son double qui lui prodigue conseils et remontrances, tandis qu’en fond de scène s’écrivent les chapitres d’un roman auquel Bronski ne renoncera à aucun prix de douleur et de solitude. ... (Lire).


 


Photo Fabienne Rappeneau


 

ROAD TRIP, 700 KM D’EMBROUILLES de Serge Da Silva. Mise en scène Maxime Lepelletier avec Serge Da Silva, Bertrand Goncalves, Laetitia Vercken.
Sur les murailles de Carcassonne, Al Pacino a intérêt à bien se tenir, Clément arrive pour le seconder. Disons plutôt qu’il parviendrait à bon port si les circonstances ne s’acharnaient pas à lui rendre le trajet infernal. Puisque les cheminots se mettent en grève, Clément sonne l’alarme et se niche dans le side-car d’une inquiétante narcoleptique. Divers moyens de locomotion se succèdent dans son parcours impatient, où il croise des dangers divers et surtout l‘amour. Le routier déclame Shakespeare, le mystique allumé a des mains baladeuses, le rappeur fait rap de toute expression, et l’herbe se montre bien encombrante quand l’amoureux hystérique a la gâchette facile. Et pourtant, Clément serait presque dans les temps si… ... (Lire).


 


Photo Yann Buisson


 

ET SI ON NE SE MENTAIT PLUS ? de Emmanuel Gaury et Mathieu Rannou avec Maxence Gaillard, Emmanuel Gaury, Guillaume d’Harcourt, Nicolas Poli, Mathieu Rannou.
« Bourgogne, cognac et le reste… », une amitié jusqu’à la mort de cinq des plumes et acteurs les plus incisifs de leur époque. Lucien Guitry, dit « Divan le Terrible » pour sa propension à courtiser les dames, est l’élégance et le raffinement incarnés, qui réunit à déjeuner chaque jeudi le quintette. Musical, certes, tant l’harmonie de ces tempéraments si contrastés est solide, entre complicité et escarmouches. Alphonse Allais y est traditionnellement en retard, après sa dérive d’absinthes, ses étourderies, ses facéties ravageuses d’amitié. Ah le café instantané, auquel il prédit un bel avenir ! Tristan Bernard arrive avec son éternelle jovialité, ses projets de boxeur, tout en générosité et optimisme roublard. Alfred Capus, en verve méridionale, rêve d’Académie, répète à l’envi sa devise « Tout s’arrange ». Même quand sa « Veine » marche sur les brisées de « La Peine » de Jules Renard, et que l’amitié est battue en brèche par la jalousie que Jules jette en pâture dans le cercle complice. Jules, le plus doué et néanmoins le moins assuré de ses dons de plume, ombrageux et torturé, en proie à des poussées de vérité à tout prix.... (Lire).


 


Photo Stéphane Cottin


 

TENDRESSE A QUAI de Henri Courseaux. Mise en scène Stéphane Cottin avec Henri Courseaux et Marie Frémont.
Une brasserie en bord de quai, chacun guette l’horaire d’un train. Un homme âgé, manifestement fantasque, contemple une jeune femme rêveuse et bien habillée assise à la table voisine. Léon, très ancien Prix Goncourt, lorgne sur le recueil de Mallarmé qu’elle a posé à côté d’elle, il en est lui-même un lecteur assidu. Aussitôt son appétit de fiction et le crayon qui l’accompagne la nomment Madeleine, celle de Jacques Brel. Il lui invente une existence, s’émeut quand elle court embrasser « le grand avec des pommettes hautes et des yeux verts », leur garantit l’échec sentimental. Parle-t-il à voix haute ? L’entend-elle, impassible ? Leurs destins s’éloignent, elle est partie, il va vers Brive. Fin de l’histoire ? Oh non, car dans son soliloque, il lui a promis une étreinte qu’elle vient quémander un an plus tard. Forcé dans ses retranchements, il cède, « Je suis là », répète-t-il. Ainsi s’initie une étrange histoire de tendresse entre ces deux oiseaux de solitude, le vieil homme en perte d’inspiration et de mémoire, acrobate du verbe, et la jeune femme en perte de repères et de travail, qui le bouscule et le maintient à flot d’enthousiasme. ... (Lire).


 


Photo Laetitia Piccarreta


 

VALJEAN d’après Les Misérables de Victor Hugo. Adaptation et interprétation Christophe Delessart. Mise en scène Elsa Saladin.
Jean Valjean, Cosette, les Thénardier. Le bagnard au grand cœur, l’orpheline martyr, les affreux. Cette trilogie est à ce point intemporelle que les noms en sont passés dans la langue courante. Telle est la force de ce roman-fleuve de Victor Hugo. Mais qui a lu vraiment la profusion de tous ses chapitres ?
Christophe Delessart s’est attelé à la tâche presque démesurée d’en rendre la trame sans en galvauder la saveur. Son pari est réussi, sans conteste. En sept moments d’émotion, d’indignation, de lyrisme, de pudeur, de grandeur humaniste. Ainsi se déroule la fresque, la faute vénielle, un pain dérobé par l’affamé, une vie qui bascule dans l’horreur, les années de bagne, la rédemption du coupable par sa rencontre avec la générosité de l’homme d’Eglise et la grâce lumineuse de Fantine, la deuxième vie semée de traques et de fuites de l’homme responsable à son tour généreux, la petite Cosette arrachée à la méchanceté rapace des tenanciers, sa rencontre de l’amour. ... (Lire).



 
      SPECTACLES

 
 


Photo ChristDé


 

MOTS POUR MAUX. Chansons de Sylvain Gary, avec François Martin au piano et Antonella Mazza à la contrebasse.
Il se chante « hypocondriaque », mais donnerait de l’optimisme à quiconque a le plaisir de l’écouter. Avec ses deux complices, le pianiste François Martin et la contrebassiste Antonella Mazza, Sylvain Gary décline son imaginaire primesautier, par ses regards attendris sur sa Mona Lisa ou la fille de bar qui rêvait d’autres départs, par ses jeux de mots en pirouettes quand il évoque le voleur de nains de jardin ou les réticences au travail. Et nul ne s’étonnera de la fuite du gruyère hors de sa prison de froid, des aventures au pays du latex, des avatars de la tourista en terres étrangères.
Avec lui, on rêve d’une Eve pour ce pauvre Adam esseulé dans son enfer paradisiaque. Et les stations du métro parisien offrent une escapade buissonnière et insolite, tandis que le célèbre penseur n’incite à aucune mélancolie, tant ces mots en perles sont primesautiers et rêveurs. ... (Lire).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection

 

SOULAGES. Une rétrospective. A l’occasion de son quarantième anniversaire, la Fondation Pierre Gianadda consacre son exposition d’été à Pierre Soulages. Nous ne nous lassons pas d’admirer l’œuvre de cet artiste solitaire, « maître du noir et de la lumière ». Après « Soulages, noir lumière » au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (1996) (Lettre 116) et « Soulages » au Centre Pompidou (2010) (Lettre 308) et diverses expositions de moindre importance dont nous n’avons pas rendu compte, voici une rétrospective magistrale réalisée à Martigny en collaboration avec le Centre Pompidou et Pierre Soulages. À cette occasion, ce dernier déclare : « L’intérêt pour moi d’une rétrospective, c’est voir dans un nouveau lieu et dans un certain ordre des œuvres que, souvent, je n’ai pas revues depuis leur départ de l’atelier et qui n’ont jamais été montrées ensemble. Changées par ce nouveau contexte, elles sont nouvelles. » C’est donc plus de trente œuvres  réalisées entre 1948 et 2017, dont vingt-quatre prêtées par le Centre Pompidou sur les vingt-six répertoriées, qui sont présentées ici. ... (Lire).

 
 


Photo Claude Germain

 

PICASSO. L’atelier du Minotaure. Dans le cadre de Picasso-Méditerranée, une initiative du Musée national Picasso-Paris qui se tient de 2017 à 2019, plus de soixante-dix institutions appartenant à neuf pays méditerranéens ont imaginé ensemble une programmation autour de l’œuvre « obstinément méditerranéenne » de Pablo Picasso. L’atelier du Minotaure est l’une de ces manifestations. Le thème du Minotaure apparaît à l’origine chez Picasso dans un collage daté de 1928. L’image du Minotaure, comme celle de la tauromachie, va hanter Picasso durant toute une décennie et revenir régulièrement dans sa production.
L’exposition commence justement par une photographie de Picasso coiffé d’un masque de taureau en rotin prise en 1959. Elle se poursuit par le rappel du mythe du Minotaure et en particulier par la découverte dans les ruines d’Herculanum d’une fresque représentant un homme à tête de taureau. C’est à la suite de cette découverte que le monstre « moitié humain, moitié bovin », enfanté par Pasiphaé, fut représenté sous la forme d’un homme avec une tête de taureau, et non l’inverse, comme cela se faisait auparavant par analogie avec les centaures. ... (Lire).

 
 


Photo David Douglas Duncan

 

LA CUISINE DE PICASSO. Dans le cadre de « Picasso-Méditerranée », initiative du Musée national Picasso-Paris, le Musée Picasso de Barcelone présente près de 180 œuvres sur le thème de la cuisine, source de désirs inconscients et langage métaphorique par excellence chez l’artiste catalan.
Le parcours commence par l’évocation de quelques restaurants mythiques de la vie du peintre comme Les Quatre Gats de Barcelone, le Lapin Agile de la butte Montmartre ou encore Le Catalan où Picasso allait manger avec ses amis sous l’occupation.
Viennent ensuite des natures mortes et des sculptures réalisées avec des instruments de cuisine. Parmi les premières, on remarque cette toile figurative de 1901, Nature morte, appartenant au Musée Picasso de Barcelone, qui possède un très grand nombre des œuvres de jeunesse de l’artiste. Pour les sculptures, sa Figure (1935), évoquant un personnage avec des mains faites avec des crochets, et surtout sa Tête de femme (1930) sont les plus remarquables. ... (Lire).

 

 
 
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