Domaine de Chaumont-sur-Loire
Expositions et installations d'art contemporain 2022

Article publié dans la Lettre n°553 du 14 septembre 2022



 
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DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE. EXPOSITIONS ET INSTALLATIONS D’ART CONTEMPORAIN 2022. Une quinzaine d’artistes sont invités cette année. Leurs œuvres remplissent les salles du château et ses nombreuses dépendances. Certaines sont installées dans le parc historique. Elles s’ajoutent à celles exposées les années passées et qui sont entrées depuis dans les collections permanentes du Domaine de Chaumont-sur-Loire.
Dès l’entrée nous sommes accueillies par trois grandes figures en bronze de l’artiste espagnol Jaume Plensa, exposées dans la Cour de la Ferme.
Un peu plus loin, dans la galerie haute de l’Asinerie, la française Lelia Demoisy nous présente d’étranges créatures faites avec des matériaux tels que du bois ou des épines. Peu après, on peut voir et écouter la dernière installation Matière-Lumière de l’allemande Evi Keller. Cette dernière avait déjà créé dans les années passées, Matière-Lumière, Towards the light-silent transformation, que l’on peut toujours voir dans la galerie de la grande écurie. Cette année, c’est par un subtil et savant jeu de lumière qu’elle anime une grande toile peinte, où apparaît peu à peu la tête d’un félin ou ce qui y ressemble !
Nous entrons maintenant dans le château. Les premières œuvres que l’on voit, en différents lieux, sont celles de l’allemande Christiane Löhr qui crée de délicates compositions miniatures avec des brindilles, des étamines ou des pistils, ou encore des objets de plus grandes dimensions avec d’autres matériaux naturels. Le résultat est assez époustouflant.
Viennent ensuite, dans une salle d’exposition temporaire, trois Bibliothèques de la française Carole Benzaken, peintes en trompe-l’œil sur les murs.
Les autres salles d’exposition temporaire sont occupées par une rétrospective des œuvres de Jean Le Gac dont nous rendons compte dans un autre article (Lettre n°553).
Trônant au milieu du mobilier et des objets d’art des salles historiques du château nous avons quelque six sculptures-objets de la française Christiane Vergier, dont l’impressionnante La déesse verdure (2022).
Grimpant dans les combles, nous atteignons un nouvel espace ouvert au public, la galerie digitale. L’artiste italien Guayola y présente Effets de soir, un extraordinaire spectacle en mouvement sur plusieurs écrans, réalisé avec des photographies nocturnes de fleurs des jardins du château. Ces images, retravaillées avec des algorithmes de manipulation, deviennent quasiment abstraites et indéchiffrables. Le résultat a quelque chose de magique.
Quittant le château nous nous promenons dans le parc historique. Deux installations monumentales nous y attendent. Tout d’abord Flux, de l’américaine Alison Stigora, un énorme amas de bois brûlé savamment ordonné, puis Réservoir, de l’américain John Grade. Cette œuvre est constituée de 5000 gouttelettes en verre capables de retenir l’eau de pluie, attachées sur deux filets transparents. Sous l’effet de la pluie, l’ensemble s’affaisse et ne reprend sa forme initiale qu’avec l’évaporation de l’eau. Une pluie même faible met l’œuvre en mouvement.
De retour dans les dépendances, on peut voir, dans les écuries, les Roues de l’Existence de la polonaise Katarzyna Kot-Bach. Comme sa consœur Christiane Löhr, c’est dans la nature qu’elle trouve les matériaux destinés à ses créations. Il en est encore de même avec le français Stéphane Guiran qui nous montre, dans l’obscurité de la galerie basse du fenil, une grande installation, Le Chant des ormes, à la gloire de ces arbres qui ont vécu plus de 60 millions d’années avant de disparaître presque complétement, victimes de la graphiose.
Le parcours de la « Saison d’art 2022 » se termine dans la Cour Agnès Varda où la française Fabienne Verdier, qui se forma pendant dix ans en Chine aux côtés de grands maîtres, expose Jeux d’eau au jardin (2021), une immense toile où l’on distingue des tourbillons d’eau.
Le visiteur pourra compléter cette remarquable exposition avec « Jardin idéal », la trentième édition du « Festival International des Jardins », les œuvres et installations permanentes du Domaine et les magnifiques Près du Goualoup (Lettre n°434). R.P. Domaine de Chaumont-sur-Loire, 41. Jusqu’au 30 octobre 2022. Lien : www.domaine-chaumont.fr


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