Parcours en images et en vidéos de l'exposition

Domaine de Chaumont-sur-Loire
Expositions et installations d'art contemporain 2022

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°553 du 14 septembre 2022




Château de Chaumont-sur-Loire
 
Affiche des expositios et installations d'art contemporain 2022, 15e saison.
 
Giuseppe Penone. Trattenere 8 anni di crescita (collection permanente).


1 - JAUME PLENSA
(cour de la ferme)

Jaume Plensa. Figures en bronze.
Jaume Plensa est né en 1955 à Barcelone, où il a étudié à l'École Supérieure de Design et d'Art « Llotja » et à l'École des Beaux-Arts de Sant Jordi. Depuis sa première exposition en 1980, il a vécu et travaillé en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, en France et aux États-Unis, avant de revenir dans sa ville natale. Parallèlement à son parcours artistique, il a enseigné aux Beaux-Arts de Paris, intervient régulièrement à la School of the Art Institute of Chicago, en tant que professeur invité, et donne de nombreuses conférences à travers le monde. Ses œuvres sont régulièrement exposées dans des musées et galeries en Europe, aux États-Unis et en Asie. Une part importante de son œuvre relève du domaine de la sculpture dans l'espace public. Jaume Plensa est représenté par la Galerie Lelong & Co.

Démarche artistique

Considéré comme l'un des grands héritiers de la sculpture espagnole, l'artiste de renommée internationale Jaume Plensa a construit un parcours sensible, fidèle à une démarche humaniste clairement affirmée. Trois grandes figures en bronze accueillent le visiteur dans la Cour de la Ferme. Ces immenses visages aux formes allongées et mystérieuses représentent la diversité des êtres. Ils recèlent une opacité délibérée, reflet d'un monde intérieur, qui protège une énergie, une âme, révélées par l'œuvre.
« En sculpture, il ne s'agit pas de volume, il est question de quelque chose de profond à l'intérieur de nous-mêmes que la  sculpture  ne  peut  pas  décrire »  explique-t-il.  « Nous

 

avons toujours un pied dans la vie normale et un pied dans l'abstraction la plus étonnante. C'est la vie qui découle de cette contradiction. [...] Mon travail n'a rien à voir avec la religion. Je pense plutôt au spirituel. L'âme en relève, et la sculpture possède cette grande capacité de révéler les objets qui restent endormis. Le visage, par exemple, est l'unique partie de notre corps que l'on ne peut voir nous-mêmes, excepté dans une glace. C'est une offrande pour les autres, mais c'est aussi le miroir de l'âme.
 »  La Gazette Drouot, 2019.

Texte du panneau didactique.
 
Ci-dessus : Portrait de Jaume Plensa. Photographie Ines Baucells.
Jaume Plensa. Figures en bronze. © E. Sander.


2 - JEAN LE GAC -
EN PLEIN AIR
(galeries hautes - château)

Jean Le Gac. Scénographie d'une des salles. © E. Sander.

 

Voir l'article et le parcours consacrés à cette exposition particulière.

 



3 - LÉLIA DEMOISY
(galerie haute de l'asinerie)

Scénographie
Lelia Demoisy vit et travaille dans les Yvelines. Elle est diplômée des Arts Décoratifs de Paris en 2015 en scénographie, mais décide de se consacrer aux arts plastiques lorsqu’elle reçoit la bourse « Jeune talent » de la Fondation Mécène & Loire en 2016.
En 2014, elle rédige un mémoire d’étude traitant de l’idée de fusion avec la nature et va y joindre le récit d’une expérience personnelle d’immersion en solitaire dans une forêt canadienne en plein hiver. Ces recherches vont profondément la marquer et donner toute la ligne de son travail en tant qu’artiste plasticienne. Privilégiant les mediums de la sculpture et de l’installation, Lelia Demoisy cherche à étudier notre relation à la nature et au vivant en tant qu’individu en recréant des expériences à vivre. Tout son travail tend à mettre en avant notre rapport corporel à la matière comme une donnée fondamentale de notre rapport au vivant.

Lélia Demoisy utilise les matériaux de la nature pour illustrer notre rapport au vivant et développe un univers poétiquement singulier dont l'Asinerie sera le reflet.
Tout son travail consiste à créer des expériences à vivre grâce à la mise en présence de sculptures ou d'installations réalisées avec des matières issues du vivant. Son objectif : permettre de retrouver le sentiment que nous éprouvons lorsque nous rentrons dans une sorte d'intimité avec les choses de la nature, lorsque l'expérience est directe, spontanée et corporelle. Expérience que nous éprouvons nécessairement seul(e), hors de notre sphère sociale et sans besoin de transcription orale.

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait de Lélia Demoisy. © DR.
 
Lelia Demoisy. La peau du Kotibé, 2020. Bois de Kotibé, fil de coton 90 x 57 x 2cm. Collection Omar Ba. © E. Sander.
 
Lelia Demoisy. Possibilité n°7, 2022. Bois de noyer, épines d'acacia, 15 x 20 x 16 cm. © E. Sander.
Scénographie. © E. Sander.
 
Lelia Demoisy. Possibilité n°4, 2022. Bois de Kotibé, lichen Usnea Barbata, 11 x 19 x 12 cm. © E. Sander.
 
Lelia Demoisy. Possibilité n°1, 2020. Bois de bouleau, épines de mûrier 9 x 16 x 12cm. © E. Sander.


4 - EVI KELLER - MATIÈRE-LUMIÈRE, création 2022
(grange aux abeilles)

Evi Keller. Matière-Lumière, 2022. Vue de l'installation.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un passage de l'installation.

Née en 1968 à Bad Kissingen (Allemagne), Evi Keller étudie l’histoire de l’art, la photographie et le graphisme à Munich dans les années 1990, avant de s’installer à Paris ou elle travaille comme photographe. En 2000, elle crée son propre atelier. En 2001, elle débute le cycle d’installations The World In Between. L’année suivante, une installation Matière-Lumière est présentée à la CENTRALE for contemporary art à Bruxelles.
Dans le cadre de l’exposition de ses œuvres au Musée des Arts Décoratifs, est donnée la conférence « La matière au-delà du visible autour de Jean Dubuffet et Evi Keller ».
En 2017, la philosophe et commissaire d’exposition Joke Hermsen choisit des œuvres clés d’Evi Keller pour l’exposition Château Kairos au Château de Gaasbeek en Belgique,
Au cours de l’année 2018, Evi Keller choisit de se consacrer entièrement à la création d’une installation monumentale, Performance/Matière/Lumière (présentée dans le cadre de la Nuit Blanche 2019 en l’Église Saint-Eustache).

L'œuvre de la plasticienne allemande Evi Keller interroge le principe cosmique de la transformation de la matière par la lumière. Les empreintes de l'instant (sculptures, peintures, photographies, vidéos, sons et performances) révèlent un processus de substantialisation, qui s'incarne et se transfigure progressivement dans des installations que l'artiste désigne comme des espaces de transition. Les diverses variations de Matière-Lumière sont constituées du carbone né dans les étoiles, noyau essentiel de toute matière vivante, et métamorphosées par la lumière.
C'est une création originale aux couleurs de ciel et d'argent savamment éclairée par de subtils et mouvants jeux de lumière qu'Evi Keller a conçue pour la Grange aux Abeilles.
Le visiteur se trouve confronté au résultat d'une transmutation quasi alchimique et à la transformation fascinante d'une matière venue du plus profond de la terre en voiles mystérieux et fragiles.

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait d'Evi Keller. © André Dozon.
 
Evi Keller. Matière-Lumière, 2022. Une des phases de l'installation. © E. Sander.
 
Evi Keller. Matière-Lumière, 2022. Une des phases de l'installation. © E. Sander.
 
Evi Keller. Matière-Lumière, 2022. Une des phases de l'installation. © E. Sander.
 
Evi Keller. Matière-Lumière, 2022. Une des phases de l'installation. © E. Sander.

Evi Keller. Matière-Lumière. Towards the light-silent transformation (galerie de la grande écurie).

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un extrait de la vidéo.

 


5 - CHRISTIANE LOHR
(galerie du porc-épic, office et tour du roi, château)

Scénographie. Œuvres de Christiane Lohr. Tiges de graminées.
Née en 1965 à Wiesbaden (Allemagne), Christiane Löhr étudie l’égyptologie, l’archéologie classique et l’histoire, à l’université de Bonn. Elle suit également un enseignement artistique à l’université de Mayence, avant de rejoindre l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, dont elle sort diplômée en 1996 sous la direction de l’artiste Jannis Kounellis, figure majeure de l’art contemporain et représentant phare de l’Arte Pavera, courant artistique révolutionnaire défiant l’industrie culturelle et la société de consommation, en prônant le retour à l’essence même du geste créateur, notamment par le recours, dans le processus de création, à des matériaux dits « pauvres ».

Les créations de Christiane Löhr sont d’une infinie délicatesse. A la recherche de tous les éléments que la nature peut lui offrir, qu’il s’agisse de brindilles, d’étamines ou de pistils, elle les rassemble, les agence et conçoit d’arachnéennes architectures d’une grâce inouïe.
En alchimiste de la matière végétale, elle transforme en joailleries précieuses les éléments banals que l’œil en général ne sait voir.

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait de Christiane Lohr. © DR.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvres de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.
 
Œuvre de Christiane Lohr. © E. Sander.


6 - CAROLE BENZAKEN. BIBLIOTHÈQUE(S)
(galerie basse de l'aile ouest, château).

Scénographie
Née en 1964 à Grenoble, Carole Benzaken vit et travaille à Paris. Diplômée en 1990 de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle fait une entrée remarquée sur la scène artistique en exposant à la Fondation Cartier pour l'art contemporain dès 1994.
Lauréate du Prix Marcel Duchamp 2004, elle présente l'exposition Search for the New Land à l'espace 315 du Centre Pompidou.
Le travail de Carole Benzaken a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles. En 2019, elle est invitée par le Centre des Monuments Nationaux à créer une œuvre monumentale à l'Abbaye de Cluny, Degrés.
Une autre carte blanche lui est également donnée cette année-là par Le Château-musée de Tournon-sur-Rhône, sur la thématique « où va le vent ».

Le travail de Carole Benzaken s'appuie d'abord sur une banque d'images prélevées dans la presse et les médias et sur une base de films et de photographies personnels. Œuvrant tout à la fois dans la profondeur du tableau peint et à la surface du médium numérique, l'artiste met en scène un théâtre multiple, qui travaille simultanément le dedans et le dehors, l'intime et la surface, le code collectif et la mémoire individuelle. De la peinture « tableau » à l'élargissement spatial de la peinture, son travail se ramifie en divers médias dont la vidéo, la mise en volume de l'image peinte, ainsi que son extension dans l'espace architectural.

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait de Carole Benzaken. © Jennifer Westjohn.
 
Carole Benzaken. Bibliothèque. © DR.
 
Carole Benzaken. Bibliothèque. © DR.


7 - FRANÇOISE VERGIER
(château)

Grand salon avec 3 œuvres de Françoise Vergier.
Françoise Vergier réalise principalement des sculptures-objets et des dessins, qui interrogent l'humain à l'épreuve du monde. Entre le ciel et la terre : un corps féminin, une autobiographie.
L'artiste entretient un rapport extrêmement fort avec la terre et la plupart de ses œuvres établissent un lien entre le corps féminin et le paysage, entre l'intime et le monde. Dans les années 1970, elle se démarque d'une esthétique conceptuelle et convoque dans ses œuvres des références aussi variées que Courbet, Vermeer, Hülderlin, Giorgione... À partir des années 1980, sa sculpture s'enrichit d'un poids nouveau et trouve une expression plus incarnée dans des citations de fragments du corps féminin : la tête, le buste, la main, le nombril, l'œil. À mi-chemin entre objet et sculpture, les œuvres de Françoise Vergier, parfois presque kitsch, concentrent toujours une charge métaphorique et poétique forte.
 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Autoportrait de Françoise Vergier.
 
Françoise Vergier. Il toujours Elle, 2003. Terre cuite peinte à l'émail, bois 34 x 19 x 19 cm. © E. Sander.
 
Françoise Vergier. Princesse d'Abyssinie, 2001. Terre cuite émaillée peinte, perles 64 x 34 x 27 cm. © E. Sander.
Françoise Vergier. La déesse verdure, 2022.
Terre cuite peinte à l'émail, engobe, perles, acier, cordes à piano, support bois, 182 x 142 x 56 cm. © E. Sander.
 
Françoise Vergier. La déesse du printemps, 2015-2016. Terre cuite émaillée, perles, laiton 73 x 66 x 66 cm. © E. Sander.
 
Françoise Vergier. © E. Sander.


8 - QUAYOLA - EFFETS DE SOIR
(galerie digitale, château)

Vue de la galerie digitale avec Effets de soir de Davide Quayola. © Leighton Gough.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un extrait de la vidéo.

L'œuvre de Quayola, création mondiale, qui répond à une commande spécifique du Domaine, financée par le Région Centre-Val de Loire, inaugurera une nouvelle galerie située dans l'aile Est du Château, résultant de travaux importants de restauration des planchers et d'allégement des charges. Ce nouvel espace de 300 m2 n'avait jamais été ouvert à la visite.
Grâce à son incroyable maîtrise des techniques numériques et à une très grande culture picturale, Quayola oscille en permanence de l'art à la nature, de la peinture au végétal.
Effets de Soir est l'effet lumineux et chromatique perceptible à l'aube ou au crépuscule, lorsque la lumière et l'ombre, les couleurs chaudes et froides se dégradent les unes dans les autres. De Monet à van Gogh de nombreux peintres ont tenté de transposer cette impression sur la toile, et développé une véritable technique de peinture. Quayola se confronte à cet héritage en modelant ses effets de soir, une combinaison de stimuli naturels et artificiels. Effets de Soir de Quayolsa est une œuvre vidéo basée sur des photographies de compositions florales prises la nuit, éclairées par des lumières artificielles et des réflecteurs.
Les images à très haute résolution, prises dans les jardins luxuriants du château de Chaumont-sur-Loire, deviennent la source à partir de laquelle Quayola façonne ses tableaux computationnels, des suites visuelles et sonores dans lesquelles il expérimente des dynamiques compositionnelles et rythmiques. Les plans frontaux des compositions botaniques, toiles sombres parsemées de taches de couleur, sont déconstruits en géométries et en effets chromatiques.

 
Texte du panneau didactique.
 
Portrait de Davide Quayola au Domaine de Chaumont-sur-Loire, 2016. © Éric Sander.
Vue de la galerie digitale avec Effets de soir de Davide Quayola. © Éric Sander.
 
Effets de soir. Rendu d'outil de peinture. © Quayola.
 
Effets de soir. Rendu d'outil de peinture. © Quayola.
Quayola. Effets de soir (vue partielle de la vidéo).


9 - ALISON STIGORA - FLUX
(parc historique)

Alison Stigora. Flux, 2022. Bois brûlé, 6 x 3x 3 m.
Née à Philadelphie (États-Unis) en 1982, Alison Stigora sort diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Pennsylvanie en 2007. Elle aime à se confronter au terrain et crée des œuvres in situ et des installations à grande échelle, notamment dans les espaces publics.
Elle mène à bien de nombreux projets aux États-Unis, comme dans le désert de Mojave (Californie) en 2015 ou dans les espaces de transit du terminal ouest de l’aéroport international de Philadelphie (2016). Elle voyage également à l’étranger, et réalise des œuvres remarquées en Allemagne dès 2009, en Italie au cœur du parc de sculptures Arte Sella en 2016, ou en résidence en Islande en 2017.
Si ses expositions personnelles sont régulières à partir de 2004, elle apprécie particulièrement le travail collectif et collabore avec des corps de métiers aussi variés que des ingénieurs, architectes, danseurs et designers lumière, afin de proposer des expériences multi sensorielles au plus large public possible, en s’adaptant chaque fois au contexte du lieu.
Parallèlement à son travail d’artiste, elle enseigne la sculpture, le dessin et l’animation 3D à l’Université de Seattle Pacific depuis 2017.
 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait d'Alison Stigora.
 
Alison Stigora. Flux, 2022. Bois brûlé, 6 x 3x 3 m. © Éric Sander.
 
Alison Stigora. Flux, 2022. Bois brûlé, 6 x 3x 3 m. © Éric Sander.


10 - JOHN GRADE- RÉSERVOIR
(parc historique)

John Grade. Réservoir, 2022. © Éric Sander.
John Grade est né en 1970 à Minneapolis. Il est diplôme du Pratt Institute de New York. Il vit et travaille aujourd’hui à Seattle.
Inspiré par les changements géologiques, les formes biologiques et les systèmes naturels, il travaille avec son équipe à créer des sculptures immersives monumentales spécifiquement pensées pour le lieu qui les accueille. La cinétique, l’impermanence et le hasard sont souvent au cœur de son travail.

Auteur d’une grande sculpture créée in situ dans le Parc Historique, John Grade nous invite à considérer différemment l’eau que nous offre le ciel. Sa démarche écologique et poétique, à la fois, frappe les imaginaires par la grâce de ces perles d’eau délicatement emprisonnées dans leurs filets translucides.
John Grade réalise des sculptures à grande échelle exposées dans des contextes urbains inhabituels, des musées, des galeries et dans la nature. Ses projets sont conçus pour évoluer avec le temps et impliquent souvent de nombreuses personnes pour les construire, les installer et les déplacer. Il crée des œuvres liées à l’environnement, souvent inspirées et extraites de points de vue microscopiques, et allant des installations monumentales à une échelle plus intime. Ses œuvres sont présentées aussi bien en intérieur qu’en extérieur.
Suspendu au-dessus d’une clairière dans un bosquet de pins du Parc, Réservoir est composé de cinq mille gouttelettes transparentes formées individuellement à chaud et encadrées de bois cintré à la vapeur. Les gouttelettes délicates sont attachées sur deux filets transparents soutenus par des troncs d’arbres. À mesure que l’eau de pluie s’accumule dans les gouttelettes, la position et la forme des filets s’abaissent et changent. Lorsque l’eau collectée s’évapore, la sculpture retrouve sa configuration d’origine. Les ressorts gainés sous les poulies limitent l’amplitude verticale du mouvement de sorte que la sculpture reste au moins 3 mètres au-dessus du sol. Même une pluie très légère suffit pour créer un mouvement visible vers le bas. Une fois sèche, la sculpture pèse plus de 30 kilos. Lorsqu’elle est remplie par de fortes pluies, la sculpture peut dépasser 350 kilos.
Allier poésie et écologie avec des œuvres d’une grande technicité, implantées le plus souvent dans la nature, est au cœur de la démarche de John Grade qui souhaite marquer les esprits par la grâce d’une œuvre qui demeure dans les mémoires de ceux qui l’ont vue.
Récolter l’eau de pluie, souligner son importance et sa valeur, mettre en évidence la fragilité de la nature, telles sont les préoccupations d’un artiste qui s’intéresse de près aux éléments, aux cycles et aux catastrophes qui affectent notre planète.

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait de John Grade. © DR.
 
John Grade. Réservoir, 2022. © Éric Sander.
 
John Grade. Réservoir, détail, 2022. © Éric Sander.
 
John Grade. Réservoir, détail, 2022. © Éric Sander.
 
John Grade. Réservoir, détail, 2022. © John Grade.


11 - KATARZYNA KOT-BACH - LES ROUES DE L'EXISTENCE
(écuries)

Katarzyna Kot-Bach. Les Roues de l’existence. Mouvement perpétuel. © Éric Sander.
Née en Pologne en 1978, Katarzyna Kot-Bach s’est formée à la sculpture et la pédagogie de l’art à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie et est passée par l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Jeune fille, elle reçoit le 3eme prix et la médaille de bronze à la Biennale de la sculpture en Pologne.
Installée au Grand-Duché depuis 2004, Katarzyna Kot-Bach travaille comme artiste indépendante dans son atelier à Koerich avec le groupe “Sixthfloor”.
Elle participe régulièrement aux rencontres et symposiums internationaux de la sculpture et se fait connaître par ses réalisations monumentales en bronze et en bois. Au cours du temps, le champ artistique de Katarzyna Kot-Bach s’est conjugué avec le langage des installations, du dessin et du land art. Elle expose ses œuvres au Luxembourg comme à l’étranger. Ses sculptures se trouvent au musée Vyborg – importante dépendance du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Elle expose à Art Fair Stockholm, au Grand Palais à Paris, à la Galerie Durden and Ray à Los Angeles, à Bruxelles et prochainement à Venise.
 
Texte du panneau didactique.
 
Portrait de Katarzyna Kot-Bach. © Jean-Luc-Koenig.
 
Katarzyna Kot-Bach. Les Roues de l’existence. Unité 1. © Éric Sander.
 
Katarzyna Kot-Bach. Les Roues de l’existence. Migration. © Éric Sander.
 
Katarzyna Kot-Bach. Les Roues de l’existence. Migration, détail. © Éric Sander.
 
Katarzyna Kot-Bach. Les Roues de l’existence. Mouvement perpétuel, détail. © Éric Sander.


12 - STÉPHANE GUIRAN- LE CHANT DES ORMES
(galerie basse du fenil)

Stéphane Guiran. Le Chant des ormes, 2022. © Stéphane Guiran.
Stéphane Guiran est né en 1968 en France, dans le Var. Il vit et travaille à Eygalières (Bouches du Rhône). Forme à l’ESSEC en 1991, il change de vie en 2001 et se consacre à la sculpture. Jusqu’en 2011, il réalise principalement des œuvres à partir de lignes d’acier. Durant cette période son travail épuré, souvent inspiré par la calligraphie et les haïkus japonais, cherche à relier écriture et sculpture.
En 2012, il rejoint la Galerie Alice Pauli à Lausanne avec une première exposition personnelle. Il explore dès lors d’autres medias. La photographie, le dessin, et surtout le verre, le cristal et les cristaux qui prennent rapidement une part prépondérante dans son travail. Ces matériaux le conduisent à des formes plus organiques, largement inspirées par son lien intime avec la nature. Il parcourt le cristal sous différentes expressions, notamment en tant que matière recyclée à travers son travail sur le calcin (débris de l’industrie du cristal).
À partir de 2016, les œuvres de Stéphane Guiran explorent l’espace par-delà les limites traditionnelles de la sculpture. Elles visent à impliquer le public pour qu’il prenne part à l’œuvre en la ressentant par son caractère poétique et immersif. Ses installations font résonner les matériaux, le son, l’image, la lumière et l’écriture dans une recherche libre autour de l’intériorité, de la place de l’homme au sein du vivant, du recyclage et de la transformation des déchets.
En 2017, il crée pour le Manège des Écuries du Domaine de Chaumont-sur-Loire Le nid des murmures.

Stéphane Guiran est un poète qui transforme ses rêves en délicates sculptures ou scénographies oniriques qui transportent ceux qui les voient dans un ailleurs apaisant et profond.
Il a conçu une œuvre in situ, Le Chant des ormes, pour la Galerie basse du Fenil ou il exalte, par l’image et le son, la grâce et l’écho d’ormes ressuscités par l’œuvre.

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait de Stéphane Guiran. © Éric Sander.
 
Stéphane Guiran. Le Chant des ormes, 2022. © Stéphane Guiran.
 
Stéphane Guiran. Le Chant des ormes, 2022. © Éric Sander.
 
Stéphane Guiran. Le Chant des ormes, 2022. © Stéphane Guiran.
 
Stéphane Guiran. Le Chant des ormes, 2022. © Éric Sander.


13 - FABIENNE VERDIER - JEUX D'EAU AU JARDIN, 2021
(galeries de la cour Agnès Varda)

Scénographie. © Éric Sander.
Fabienne Verdier est née en France en 1962. Après des études aux Beaux-Arts, elle se forme en Chine de 1983 à 1992, aux côtés de grands maîtres. Puis s'immerge plusieurs années dans l'expressionnisme abstrait afin de réaliser une série de tableaux pour la Fondation H. Looser, à Zurich. De 2009 à 2013, l'artiste se confronte aux tableaux de primitifs flamands, comme Van Eyck, Memling, Van der Weyden, et expose au Musée
Groeninge, à Bruges. En 2014, elle installe un atelier au sein de la Juilliard School de New York qui accepte, pour la première fois, un laboratoire de recherche sur les ondes sonores et picturales.

Ce n'est pas la première fois que l'œuvre de Fabienne Verdier entre en résonance avec celle de Paul Valéry. En 2006, les « études intimes sur papier », présentées à la Galerie
Alice Pauli de Lausanne sous le titre Maturare, rejoignaient l'esprit des premiers Cahiers (le Carnet de Londres de 1894), pour aborder au « puits de l'être » d'où naissent les images et les formes d'une création.
C'est aujourd'hui le « Conte Bleu » du Yalou [1895] que rencontre le peintre. Elle y croise le « Lettré du pays de Thsin, près de la Mer Bleu » [MF] avec lequel Valéry a commencé de nouer son dialogue entre Orient et Occident.
Entre l'Un et l'Autre, entre peinture et poésie, ici comme là, un fragile équilibre se cherche et un imaginaire s'impose : celui du battement de la mer au rivage, du Jeu sensuel des vagues, dans leur tourbillon d'écume, qui unissent un instant ce qu'incessamment elles séparent.
« J'appelle les bleus nombreux, et les lignes fermées du tissu simple étendu sur une chose tremblante ; je fais une vague [...] Les voilà toutes. Elles se roulent, je me roule. Elles murmurent, je perle. Elles se brisent en fragments, elles se lèchent, elles retournent, elles flottent encore, elles moussent et me laissent mourant sur un sable baisé. » (Paul Valéry, Le Yalou).

 
Texte extrait du panneau didactique.
 
Portrait de Fabienne Verdier. © Ines Dieleman.
Fabienne Verdier. Jeux d'eau au jardin, 2021. © Éric Sander.