JEAN LE GAC
EN PLEIN AIR

Article publié dans la Lettre n°553 du 14 septembre 2022



 
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JEAN LE GAC. EN PLEIN AIR. Pour sa 15e édition d’art contemporain, le Domaine de Chaumont-sur-Loire, Centre d’Arts et de Nature, nous présente, parmi la quinzaine d’artistes invités cette année, une rétrospective des œuvres de Jean Le Gac (né en 1936 à Alès-Tamaris).
Professeur de dessin, Jean Le Gac, commence sa carrière d’artiste à la fin des années 1960 en juxtaposant, dans de modestes cahiers, des photos et des textes pour faire le récit d’un peintre anonyme, lui-même en l’occurrence. Toute son œuvre sera ainsi constituée d’assemblages de peintures, dessins, pastels avec des photographies et des textes de sa main, réunissant ainsi ces trois moyens d’expression que sont la photographie, la peinture et l’écriture.
Quittant son atelier dans les années 1970, ce citadin « trouve un œil neuf » en se plongeant dans le paysage. Ni peintre, ni photographe, ni écrivain, il est tout cela à la fois. Nous avons la chance de voir dans le château de Chaumont-sur-Loire une vingtaine d’œuvres, toutes de grandes dimensions. Il y a, en premier lieu, celles avec la figure récurrente du peintre ou du « paysagiste ». Citons, parmi d’autres, Le peintre de l’Île de Skye, 1977 ; L'Éden, une introduction aux œuvres d'un artiste dans mon genre, 1980 ; Le Paysagiste, Pathé cinéma, 1986 ; Elles sont devenues de nouvelles œuvres [avec paysagiste), 2018 et, pour finir, Tombeau du peintre de mon enfance, 2012, où l’artiste est attaché sur une planche, dans une prairie où l’on voit, au loin, un peintre derrière son chevalet.
Nous venons de voir le mot « cinéma » dans l’un des titres précédents. Jean Le Gac réalise aussi des vidéos et, dans plusieurs de ses œuvres, il peint ou ajoute même un véritable projecteur de cinéma : Le Paysagiste, Pathé cinéma, 1986 ; L'illustration Pathé-Kid, 1987 ; Le coin cinéma du peintre, 1987.
Jean Le Gac est passionné par la nature. On le voit avec des œuvres telles Les Herbiers, 1995-1999 ; Le Génie 8, 2000 ; Le Dernier Explorateur 1 et Le Dernier Explorateur 2, 2008 ; Le Grand Ensemble, ici et là-bas, 2012 et même avec Appartement double 3, 2013 où l’on trouve la peinture d’un sanglier naturalisé et des photos d’animaux exotiques.
Jean Le Gac s’intéresse aussi au voyage et à l’aventure comme en témoignent Le tableau avec sphinx et biographie, 1989 ;  La Grande Bibliothèque 5, 2007 et surtout Elles sont devenues de nouvelles œuvres [le voyage en ballon], 2018, où l’artiste narre son « aventure » dans le journal Libération avec des titres tels que « Jean Le Gac en Montgolfière », « Jean le Gac blessé », « Jean Le Gac en observation » jusqu’à « Jean Le Gac  au paradis ».
Parmi toutes les œuvres présentées dans cette Saison d’Art 2022, celles de Jean Le Gac sont les plus inclassables et les plus touchantes. Une très belle rétrospective. R.P. Domaine de Chaumont-sur-Loire, 41. Jusqu’au 30 octobre 2022. Lien : www.domaine-chaumont.fr


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