Parcours en images de l'exposition

SIGNAC COLLECTIONNEUR

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°538 du 5 janvier 2022



 

Entrée de l'exposition


1 - Prologue. Signac, peintre et collectionneur

Scénographie
Prologue
Signac, peintre et collectionneur


Paul Signac collectionne surtout les oeuvres de ses contemporains. Figure de proue du néo-impressionnisme, membre fondateur du Salon des Artistes indépendants (1884), grand organisateur d’expositions, il est en effet au coeur de l’actualité artistique.
L’amitié jouant un grand rôle dans sa vie, les échanges entre peintres et les cadeaux contribuent largement à l’enrichissement de sa collection. Issu d’une famille de commerçants aisés, Signac achète aussi, auprès d’artistes souvent moins favorisés que lui ou sur le marché de l’art. En 1906, son ami le critique d’art Félix Fénéon (1861-1944) est engagé par la célèbre galerie parisienne Bernheim-Jeune, et devient son marchand. Dès lors, Signac troque une part de ses gains contre des tableaux issus du stock de la galerie.

Sans surprise, ses choix reflètent une prédilection pour la couleur pure. Militant de la cause « néo », Signac aime convaincre ses interlocuteurs et les tableaux qu’il accroche à ses murs illustrent, à Paris comme à Saint-Tropez, les idées qu’il expose en 1899 dans D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. Il reçoit chez lui peintres, marchands et critiques d’art, notamment les premiers historiens de l’impressionnisme, Julius Meier-Graefe (1867-1935) et surtout John Rewald (1912-1994) qui, comme Signac, retient la filiation qui mène de l’impressionnisme au fauvisme, via le néo-impressionnisme.

 
Texte du panneau didactique.
 
Paul Signac (1863 – 1935). Route de Gennevilliers, 1883. Huile sur toile. Paris, musée d'Orsay, acquis en vente publique, 1968.
 
Paul Signac (1863 – 1935). Femmes au puits. Opus 238, 1892. Huile sur toile. Paris, musée d'Orsay, acquis de Mme Ginette Signac, fille de l’artiste, 1979.
 
Paul Signac (1863 – 1935). Saint-Tropez. La Bouée rouge, 1895. Huile sur toile. Paris, musée d'Orsay, don du Dr Pierre Hébert, 1957.
Scénographie
 
Paul Signac (1863 – 1935). Les Andelys. La Berge, 1886. Huile sur toile. Paris, musée d'Orsay, accepté par l’État à titre de dation en paiement de droits de mutation, 1996.
 
Paul Signac (1863 – 1935). Avignon. Soir (le château des Papes), 1909. Huile sur toile. Paris, musée d'Orsay, acquis par l’État au Salon des Indépendants pour le musée du Luxembourg, 1912.


2 - Les Maîtres

Scénographie
Les Maîtres

Autodidacte, admirateur de Monet, Degas, Caillebotte et Guillaumin, Signac tente dès l’adolescence de convaincre sa famille d’acheter de la peinture impressionniste et se forme en regardant leurs œuvres dont certaines trouveront place dans sa collection. À la vente posthume de l’atelier de Manet (1884), il ne peut s’offrir qu’un dessin mais, dès qu’il reçoit, à vingt et un ans, une somme mise de côté pour lui, il achète La Plaine de Saint-Ouen-l’Aumône, un Cézanne, qu’il conservera toute sa vie. Monet, dont l’exposition dans les locaux de la revue La Vie moderne en 1880 décide de la carrière de Signac, sera, pour des raisons financières, l’un des derniers à figurer dans sa collection, avec Le Village de Lavacourt, et Pommier en fleurs au bord de l’eau, acquis en 1932.

Guillaumin qu’il rencontre en 1884, est le premier peintre à le conseiller, il acquiert alors Quai de la Râpée. Grâce à lui, il entre en relation avec Pissarro qui sera un maître bienveillant et auprès de qui il acquiert une oeuvre néo-impressionniste, Le Troupeau de moutons. Éragny-sur-Epte (1888), ouvrant la voie à d’autres du même artiste. C’est par son intermédiaire qu’il achète son premier Degas en 1887, Avant le lever de rideau ; plusieurs dessins suivront, notamment lors de la vente après décès de 1918.

Parmi les « maîtres » collectionnés, il faut citer Boudin (six œuvres), et Jongkind (une peinture, quinze dessins, deux eaux fortes et vingt-six aquarelles), auquel il consacre un ouvrage en 1927, ainsi que l’art du Japon (une quinzaine d’estampes et une vingtaine d’albums illustrés) qui est pour lui une source majeure d’inspiration.

 
Texte du panneau didactique.
 
Camille Pissarro (1830 – 1903). Paysannes au bois, 1881. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Armand Guillaumin (1841 – 1927). Quai de la Rapée, vers 1880-1881. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Johan Barthold Jongkind (1819 – 1891). Anvers, 26 septembre 1866. Aquarelle et crayon sur papier. Collection particulière.
Pierre-Auguste Renoir (1841 – 1919). Deux paysages et une nature morte, non daté. Huile sur toile.
Collection particulière.
 
Camille Pissarro (1830 – 1903). Paysans, retour de marché, vers 1880-1885. Aquarelle et crayon sur papier. Collection particulière.
 
Eugène Boudin (1824 – 1898). Bateaux de pêche par temps gris, 1888-1890. Huile sur bois. Collection particulière.
Scénographie
 
Paul Cézanne (1839-1906).  La Plaine de Saint-Ouen-l'Aumône vue prise des carrières du Chou (Vallée de l'Oise), vers 1880. Huile sur toile, 72 x 91 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Camille Pissarro (1830-1903). Le troupeau de moutons, Eragny-sur-Epte, 1888. Huile sur toile, 46 x 55,2 cm. Collection particulière. © Photo Peter Schälchli, Zürich.
 
Claude Monet (1840-1926). Pommiers en fleurs au bord de l'eau, 1880. Huile sur toile, 73 x 60 cm. Collection particulière.© droits réservés.
 
Edgar Degas (1834-1917). Deux danseuses en maillot (Arlequin et Colombine), 1892. Fusain gras sur papier, 50 x 38,7 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
Scénographie
De gauche à droite et de haut en bas :
Édouard Manet (1832 – 1883). La Belle Polonaise, vers 1878. Lavis d'encre de Chine et crayon sur papier.
Collection particulière.
- Edgar Degas (1834 – 1917). Femme accroupie, non daté. Dessin.
Collection particulière.
- Edgar Degas (1834 – 1917). Danseuse s’habillant, dit aussi Danseuse se grattant le dos, non daté. Pastel avec rehauts de gouache blanche.
Collection particulière.
- Edgar Degas (1834 – 1917). Nu de dos, dit aussi Fesses, non daté. Sépia sur papier.
Collection particulière .
 
Edgar Degas (1834 – 1917). Femme accroupie, non daté. Dessin. Collection particulière.
 
Paul Cézanne (1839 – 1906). Trois poires, dit aussi Les Trois Poires ; Nature morte, 1878-1879. Huile sur toile. Washington, National Gallery of Art, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon.
De gauche à droite et de haut en bas :
- Utagawa Kunisada (1786-1865). Un prince, une princesse et des dames de la cour naviguant sur l’étang d’un jardin sous une pleine lune en juin, illustration probable d’un épisode du Dit du Genji, 1849-1850. Gravure sur bois en couleur nishiki-e, ôban tate-e, triptyque.
Archives Signac.
- Utagawa Yoshitsuya (1822-1866). Yoshitsune et ses dix-neuf serviteurs dans un bateau (Yoshitsune jûku shin), 1847-1852. Gravure sur bois en couleur nishiki-e, ôban tate-e, triptyque.
Archives Signac.
- Utagawa Hiroshige (1797-1858). Épisode de la vie de Minamoto no Yoshitsune (1159-1189), non daté. Gravure sur bois en couleur nishiki-e, ôban tate-e, triptyque.
Archives Signac.
- Utagawa Kunisada (1786-1865). Scène nocturne sur la terrasse d’un restaurant, non daté. Gravure sur bois en couleur nishiki-e, ôban tate-e, triptyque.
Archives Signac.


3 - Seurat

Scénographie
Seurat

Signac rencontre Georges Seurat (1859-1891) en 1884, à l’occasion du premier Salon des Artistes Indépendants. En dépit de formations et de tempéraments radicalement différents, ils se lient d’amitié et, ensemble, s’intéressent aux thèses scientifiques contemporaines, de Charles Blanc, Eugène Chevreul, Charles Henry et Ogden Rood concernant la perception de la couleur.
À cette époque, Signac admire l’art de Claude Monet (1840-1926) et peint de façon impressionniste. Mais tout change au cours de l’hiver 1885-1886, quand Seurat reprend Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte (1884-1886, Chicago, The Art Institute). Il ponctue la toile de petites touches de couleurs pures, laissant à l’oeil du spectateur le soin d’opérer, à distance, la fusion des tons. D’emblée, Signac adopte la nouvelle technique qui, bientôt baptisée « néo-impressionniste », ne tarde pas à faire de nombreux adeptes. Quand Seurat meurt brutalement en 1891, Signac devient le chef de file du mouvement et défend la mémoire de son ami disparu. Très tôt, il collectionne ses œuvres, réunissant un ensemble exceptionnel de plus de quatre-vingts dessins, études, esquisses et tableaux, recouvrant tous les aspects et toutes les périodes de l’art de Seurat.
 
Texte du panneau didactique.
 
Georges Seurat (1859-1891). Le Cirque, 1891. Huile sur toile, 186,2 x 152 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais /Patrice Schmidt.
 
Georges Seurat (1859-1891). Étude pour "Le Chahut", esquisse, 1889. Huile sur toile, 55,24 x 46,99 cm. Collection Albright-Knox Art Gallery, Buffalo, New York. Image courtesy of the Albright-Knox Art Gallery.
 
Georges Seurat (1859-1891). La Seine à Courbevoie, 1885. Huile sur toile, 81,4 x 65,2 cm. Collection particulière.
Scénographie
 
Georges Seurat (1859 – 1891). Portrait de Paul Signac, 1890. Crayon Conté sur papier. Archives Signac.
 
Georges Seurat (1859-1891). Torse d’homme nu près d’un chevalet (étude pour Une baignade à Asnières ?), 1883-84. Crayon Conté sur papier, 32 x 24,5 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
Scénographie
 
Georges Seurat (1859-1891). Le Dîneur (Le Père de Georges Seurat – Le Buveur), 1884. Crayon Conté rehaussé de gouache, 31 × 22 cm. Collection particulière. © droits réservés.
 
Georges Seurat (1859 – 1891). L’Homme à la houe, dit aussi Le Laboureur, 1881-1882. Crayon Conté sur papier. Paris, musée d’Orsay, don du Vicomte de Noailles par l’intermédiaire des Amis du Louvre en 1926.
Scénographie
 
Georges Seurat (1859 – 1891). Couseuse, étude pour Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, 1884. Huile sur bois. Collection particulière.
 
Georges Seurat (1859-1891). Gravelines : un soir, étude, 1890. Huile sur toile, 15,6 x 25,6 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, legs de M. Georges Grammont à l’État français, en dépôt au musée de l’Annonciade, Saint-Tropez. © droits réservés.
Scénographie
Scénographie
 
Georges Seurat (1859 – 1891). Petite esquisse des Poseuses, 1887. Huile sur bois. Collection particulière.
 
Georges Seurat (1859 – 1891). Saltimbanques, étude pour La Parade, vers 1887. Crayon Conté sur papier. Collection particulière.
 
Georges Seurat (1859 – 1891). Aman-Jean en Pierrot, vers 1884. Huile sur bois. Collection particulière.
 
Georges Seurat (1859-1891). Poseuse debout, esquisse, dit aussi De face, fin 1886. Huile sur bois, 26 x 15,7 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Adrien Didierjean.


4 - Néo-impressionnistes

Scénographie
Néo-impressionnistes

Signac aime s’entourer de « toiles amies » et les peintres néo-impressionnistes sont très logiquement au cœur de sa collection. Théo Van Rysselberghe, qui a longtemps été un de ses camarades de lutte les plus proches, lui offre l’admirable portrait, Signac à la barre de l’Olympia. En 1887, l’achat de L’Homme à sa Toilette signe le début de son amitié avec Maximilien Luce. Celui-ci adopte dès lors la touche divisée à laquelle il renonce dans les années 1890 pour une facture plus libre. Charles Angrand compte lui aussi parmi les premiers représentants du cercle néo. Mais, s’il dessine admirablement, il peint peu, au grand regret de Signac.

Henri-Edmond Cross entre dans le cercle néoo-impressionniste relativement tard, en 1891 et se lie d’une étroite amitié avec Signac. Les deux peintres échangent des tableaux et se voient régulièrement dans le Midi où Cross accompagne la réflexion théorique de Signac sur la couleur. À partir de 1895, leurs touches s’élargissent et ils usent tous deux de polychromies libres et audacieuses. Après la mort de Cross en 1910, Signac continue d’acquérir ses toiles.

Parmi les peintres de la seconde génération néo-impressionniste, Signac apprécie particulièrement l’art de son amie et élève Lucie Cousturier.
 
Texte du panneau didactique.
 
Henri-Edmond Cross (1856-1910). La Ferme (Soir), vers 1892-1893. Huile sur toile, 65 x 92 cm. Collection particulière. © droits réservés.
 
Henri-Edmond Cross (1856-1910). Toulon, matinée d’hiver, 1906-1907. Huile sur toile, 65 x 81 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Henri-Edmond Cross (1856 – 1910). Le Naufrage, juin 1906 – février 1907. Huile sur toile. Paris, musée d’Orsay, don de Mme Ginette Signac, fille de l’artiste, 1976.
Scénographie
 
Henri-Edmond Cross (1856 – 1910). Côte provençale, le four des Maures, juin 1906 – février 1907. Huile sur toile. Douai, musée de la Chartreuse, acquis en 1985.
 
Henri-Edmond Cross (1856 – 1910). Blanchisseuses en Provence, vers 1885-1889. Huile sur toile. Paris, musée des Arts décoratifs.
Scénographie
Scénographie
 
Théo Van Rysselberghe (1862 – 1926). L’Homme à la barre (Yves Priol, marin de Paul Signac), 1892. Huile sur toile. Paris, musée d’Orsay, donation de Mme Ginette Signac.
 
Maximilien Luce (1858 – 1941). Saint-Tropez, dit aussi Pins au bord de la mer, vers 1890. Huile sur carton en forme d’éventail. Collection particulière.
 
Maximilien Luce (1858 – 1941). Portrait d'Henri-Edmond Cross, étude pour Henri-Edmond Cross, vers 1898. Huile sur carton. Collection particulière.
 
Maximilien Luce (1858-1941). L’Échafaudage, dit aussi Le Drapeau rouge, étude pour l’affiche La Bataille syndicaliste, 1910. Huile sur papier marouflé sur toile, 64 x 49 cm. Roubaix, La Piscine - Musée d’art et d’industrie André Diligent. Photo : Alain Leprince - Musée La Piscine, Roubaix.
Scénographie
 
Maximilien Luce (1858-1941). Portrait de Paul Signac, 1889. Huile sur bois, 34,8 x 26,5 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Théo van Rysselberghe (1862-1926). Étude pour En mer, portrait de Paul Signac, 1896. Sanguine, 27,5 x 32 cm. Archives Signac. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Maximilien Luce (1858 – 1941). L'Homme à sa toilette, 1887. Huile sur toile. Genève, Association des Amis du Petit Palais.
 
Maximilien Luce (1858 – 1941). Le Café, 1892. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Henri-Edmond Cross (1856 – 1910). Baigneuses, dit aussi La Joyeuse Baignade, 1899 ; repris et modifié fin 1902. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Théo van Rysselberghe (1862-1926). En mer, portrait de Paul Signac, dit aussi Paul Signac à la barre de son bateau l’Olympia, 1896. Huile sur toile, 93 x 114 cm. Archives Signac. akg-images / Erich Lessing.
Scénographie
 
Henri-Edmond Cross (1856-1910). La Plage de Saint-Clair, 1901. Huile sur toile, 68 x 92 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Henri-Edmond Cross (1856-1910). Rivière de Saint-Clair, 1908. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Collection particulière. © Sotheby's / akg-images.
 
Charles Angrand (1854 –1926). Lapins, soleil levant, 1905. Crayon Conté sur papier. Collection particulière.
 
Henri-Edmond Cross (1856 – 1910). Avant l’orage (La Baigneuse), novembre 1907 – janvier 1908. Huile sur toile. Collection Mr. and Mrs. Alon Zakaim.
Scénographie
 
Juliette Cambier (1879 –1963). Ma cheminée, 1917. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Lucie Cousturier (1876 – 1925). Nature morte fleurs, vers 1900-1910. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Lucie Cousturier (1876-1925). Nature morte fruits, vers 1903. Huile sur toile, 50,5 x 61 cm. Collection particulière. © droits réservés.
 
Théo Van Rysselberghe (1862 – 1926). Portrait de Berthe Signac, vers 1900-1902. Huile sur toile. Archives Signac.
Scénographie
 
Henri-Edmond Cross (1856 – 1910). Étude pour Napées, vers 1908. Huile sur bois. Collection particulière.
 
Maximilien Luce (1858 – 1941). Le Seuil, rue Cortot, vers 1890. Huile sur bois. Collection particulière.
 
Louis Hayet (1864 – 1940). Fontaine Wallace, 1899. Huile sur panneau. Collection particulière.
 
Maximilien Luce (1858 – 1941). Portrait de Lucie Cousturier, vers 1903. Huile sur carton. Saint-Tropez, musée de l'Annonciade, don de Ginette Signac, 10 mars 1977.


5 - Les surprises d'une collection

Scénographie
Scénographie
Les surprises d’une collection

Co-fondateur puis président du Salon des Artistes indépendants à partir de 1908, Signac figure longtemps au carrefour des avant-gardes, et certains de ses choix témoignent d’engouements inattendus.

Proche de Vincent Van Gogh, qu’il fréquente à Paris dès 1887, il recevra en 1889 Deux Harengs, en souvenir d’une visite au peintre interné à Arles. Sensible à l’expressivité de la couleur, Signac a aussi privilégié les Fauves pour ses propres cimaises : Matisse, Camoin, Marquet, Puy, d’Espagnat et surtout Valtat. De Van Dongen, Signac obtient deux tableaux importants, Nu à la jarretière et Modjesko Soprano Singer, acquis chez Berheim-jeune en 1907 et 1908. Il aime aussi la céramique fauve et réunit un bel ensemble d’œuvres de son ami André Metthey. La collection de Signac révèle son engouement pour le nu, genre qu’il a lui-même rarement abordé, dont cet inquiétant Affaire de Camden Town, de Walter Sickert, trouvé grâce à l’écrivain et critique d’art Félix Fénéon, ainsi qu’un Vuillard réduisant un nu féminin à quelques aplats de couleur. Signac acquis aux idées anarchistes achète sans surprise des estampes de cette veine auprès de Vallotton, mais choisit étonnamment chez ce peintre Bateaux à Honfleur, traité en aplats sombres. Et, s’il admire grandement Bonnard, ce ne sont pas ses toiles les plus lumineuses qu’il retient, mais celles aux teintes plus sourdes de gris et de verts. Il possèdera aussi trois oeuvres de Denis et de Roussel, deux artistes dont il est proche. Enfin, lui qui a tant raillé les symbolistes, possédait un chef-d’oeuvre de Redon, un fusain intitulé Le Centaure.
 
Texte du panneau didactique.
 
Odilon Redon (1840-1916). Le Centaure tirant à l'arc, non daté. Fusain et pastel sur papier, 55 x 46,5 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Ker-Xavier Roussel (1867 – 1944). Nymphes et satyres, non daté. Huile sur panneau. Collection particulière.
 
Vincent Van Gogh (1853-1890). Deux harengs, 1889. Huile sur toile, 32 x 40 cm. Collection particulière.
Scénographie
 
Kees van Dongen (1877-1968). Modjesko, Soprano Singer, 1908. Huile sur toile, 100 x 81,3 cm. The Museum of Modern Art (MoMA), New York.
 
Édouard Vuillard (1868 – 1940). Nu au tabouret dans l’atelier, vers 1900. Huile sur carton. Collection particulière.
 
Kees Van Dongen (1877 – 1968). Nu à la jarretière, 1907. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Jean Puy (1876 – 1960). Quai à Saint-Tropez, dit aussi Le Port de Saint-Tropez, vers 1906. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Pierre Bonnard (1867 – 1947). Bateaux au port, Cherbourg, 1910. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Maurice Denis (1870 – 1943). Soir de fête, en bord de Seine, dit aussi La Promenade ; La Fête à Meulan, jaune, vers 1900. Huile sur carton parqueté. Collection particulière.
Scénographie
 
Louis Valtat (1869 – 1952). Les Roches rouges de l’Esterel, 1900-1901. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Georges d’Espagnat (1870 – 1950). Baigneuses, 1909-1910. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Louis Valtat (1869-1952). Nocturne (Effet de lune), vers 1900-1901. Huile sur toile, 65,5 x 81 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Henri Matisse (1869 – 1954). Notre-Dame, printemps 1904 ou printemps 1905. Huile sur papier. Collection particulière.
 
Albert Marquet (1875 – 1947). La Seine, temps gris, dit aussi Quai des Grands Augustins ; Quais à Paris, vers 1905. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Charles Camoin (1879-1965). La rue Bouterie, 1904. Huile sur toile, 78 x 62 cm. Collection particulière. © droits réservés.
Scénographie
 
Henri Matisse (1869 – 1954). Luxe, calme et volupté, hiver 1904-1915. Huile sur toile. Paris, Centre Pompidou. Dation, 1982, dépôt au musée d’Orsay, 1985.
 
Louis Valtat (1869-1952. Femmes au bord de la mer, vers 1904. Huile sur toile, 130 x 162 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
 
Henri-Edmond Cross (1856-1910). Composition, dit aussi L’Air du soir, 1893-1894. Huile sur toile, 116 x 164 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski.
 
Félix Vallotton (1865 – 1925). La Charge, 1893. Xylographie. Collection particulière.
André Metthey (1871 – 1920). Coupes, vase et pots en terre vernissée, 1910-1920. Collection particulière.
 
André Metthey (1871 – 1920). Coupe en terre vernissée, 1910-1920. Collection particulière.
 
André Metthey (1871 – 1920). Coupe en terre vernissée, 1910-1920. Collection particulière.