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La Fondation Louis Vuitton avec la citation de David Hockney, en rouge : « Do remember, they can't cancel the spring»
[Souviens-toi, rien ne peut arrêter le printemps] |
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Titre de l'exposition |
Pour son exposition « David Hockney 25 », l'artiste a choisi de privilégier les œuvres des 25 dernières années. Nous le suivons d'abord de Bradford à Londres, New York, Los Angeles, puis l'exposition se concentre sur les paysages du Yorkshire et de Normandie, avant son retour à Londres en 2023.
Né en 1937, Hockney grandit dans la ville ouvrière de Bradford, au Nord de l'Angleterre, dans les années d'après-guerre. Découvrant Londres à la fin des années 1950, il intègre le Royal College of Art et devient l'une des figures des Swinging Sixties. En 1964, il s'installe à Los Angeles. C'est là que naît la série des piscines et des doubles portraits (1967-1972), c'est là aussi qu'il peint ses très grands paysages, tel A Bigger Grand Canyon, 1998.

Affiche de l'exposition
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Le Yorkshire nous introduit au cœur de l'exposition avec ses routes vallonnées, ses champs et ses bois contrastant avec l'immensité des espaces états-uniens (1997-2013).
Parallèlement, Hockney continue à peindre à l’acrylique ou sur iPad des portraits de son entourage et des autoportraits. Dans ces derniers, exposés au rez-de-chaussée, l'artiste se dévoile jusqu'à la caricature, les portraits restant toujours bienveillants.
Le premier étage est consacré aux années passées en Normandie (2019-2023). Le peintre y capte, jour après jour, l'émergence du printemps à travers l'efflorescence de la végétation. Suivent les changements progressifs des saisons. On perçoit là l'étonnante habileté de David Hockney à user de toutes les techniques, des plus traditionnelles aux plus novatrices, en adaptant ses moyens aux sujets traités. Ainsi l’iPad l’autorisera-t-il à traduire l'émotion immédiate suscitée en lui par la montée de la lune dans le ciel nocturne («Moon Room»).
Le dernier niveau du bâtiment montre l'artiste au présent, dans la permanence du geste créateur, au plus près de ses sources fondatrices, de ses connaissances, de sa vie, de son monde. Il présente sa réflexion sur l’art et la manière dont les peintres ont représenté l'espace à travers le temps. Son esprit spéculatif nous amène alors, hors chronologie, à dialoguer avec Fra Angelico, Dürer, Hobbema, Claude Lorrain, Van Gogh, Munch et Picasso. Ensuite, grâce à la vidéo, après avoir capté les mouvements du feuillage et des arbres, l'artiste nous convie dans son atelier animé par les danseurs et les musiciens.
Passionné par l'opéra, David Hockney a conçu pour la galerie la plus monumentale de la Fondation une création polyphonique synthétisant ses décors et costumes pour la scène depuis les années 1970.
L'exposition se clôt sur deux nouvelles peintures «plus spirituelles» convoquant Edvard Munch et William Blake, et sur un autoportrait peint tout récemment à Londres.
Hockney ayant tenu à accueillir les visiteurs à leur arrivée, les accompagne ainsi jusqu'au terme du parcours. L'artiste révèle ici sa conception de l’art comme partage et son appétence pour la vie et pour le monde, qu'exprime sa lumineuse injonction visible dès le seuil de la Fondation : Do remember, they can't cancel the spring [Souviens-toi, rien ne peut arrêter le printemps].
Texte du panneau didactique.
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Hall d'accueil. Photo Fondation Louis Vuitton. |
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Vidéo : David Hockney dans son atelier |
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Entrée de l'exposition
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Entrée de l'exposition |
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Galerie 2 - DE BRADFORD À LONDRES (1955-1963)
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Scénographie |
L'exposition s'ouvre sur le portrait du père de David Hockney (1955), immédiatement remarqué et exposé en 1957 à la Leeds Art Gallery. À la fin des années 1950, Hockney s'installe à Londres pour étudier au Royal College of Art. Il découvre les musées et participe à une scène artistique en pleine effervescence. D'emblée, il opte pour une veine figurative jamais abandonnée quelle que soit la tendance dominante de l’époque. On peut voir alors dans ses œuvres une affinité avec les graffiti et la peinture de Dubuffet. Frôlant les interdits de l'époque en Angleterre, l'homosexualité de l'artiste s'y affirme franchement, en relation avec la lecture des poèmes de Walt Whitman et de Constantin Cavafy. Ses nombreux voyages en Italie, en France, puis à Berlin, New York et Los Angeles nourrissent son œuvre, faisant de ces années 1960 une période de création protéiforme.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. Portrait of My Father, 1955. Oil on canvas, 50.8 x 40.6 cm (20 x 16 Inches). © David Hockney. Photo Credit: Richard Schmidt. The David Hockney Foundation.
Portrait of My Father (1955) est l'un des tout premiers portraits de David Hockney, immédiatement remarqué par ses camarades et professeurs de l'école d'art de Bradford. «Le père de l'artiste, vêtu d'une redingote noire, d'une cravate rayée et d'un pantalon de flanelle, est assis dans une pièce dépouillée. Un tableau encadré est fixé sur le mur gris-orange derrière lui, ce qui constitue peut-être le premier exemple d'un tableau dans un tableau dans l'œuvre de Hockney. Kenneth Hockney, qui a travaillé comme comptable – mais qui a surtout gagné sa vie, pendant une grande partie de l'enfance de Hockney, en fabriquant et en réparant des poussettes - semble à la fois pensif et légèrement agité (ses épaules s'inclinent comme pour ajuster sa posture). Peint dans des tons sombres, le père de Hockney, le regard vide, n'est pas sans rappeler l'autoportrait de Walter Sickert dans The Juvenile Lead (908).» (Norman Rosenthal). |
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David Hockney. Labor Omnia Vincit, c. 1960. Huile sur carton. Bradford Grammar School.
Labor Omnia Vincit reprend la devise des anciennes armoiries de la Ville de Bradford, que Hockney voyait quotidiennement lors de ses déplacements en bus, et transpose la phrase latine (signifiant «Le travail triomphe de tout») en un commandement ironique à usage personnel. |
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David Hockney. Adhésivité, 1960. Huile sur carton. Collection of the Modern Art Museum of Fort Worth. Achat du musée. |
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David Hockney. Nous deux garçons ensemble s'accrochant, 1961. Huile sur carton. Arts Council Collection, Londres.
Œuvre au titre intraduisible mais à la signification claire, We Two Boys Together Clinging est le premier vers d'un poème de Walt Whitman racontant un amour homosexuel. Les cœurs font partie de ces motifs de graffiti qui inspirent l'artiste. Rien n'y est explicite mais tout est dit. Ce que l'on voit, ce sont deux garçons qui se tiennent enlacés et dont l'attraction mutuelle est symbolisée par les traits et hachures réunissant les corps. Ceux-ci rappellent les stèles anthropomorphes (statues-menhirs) du Néolithique européen. Quant aux chiffres, il s'agit d’un code emprunté lui aussi à Whitman: on remplace les initiales d’un nom par son rang dans l'alphabet - autre façon de dire sans dire... 4.2. se rapporte à Cliff Richard, que Hockney désigne comme “Doll Boy” (D.B). |
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David Hockney. Pièce dans une pièce, 1963. Huile sur toile et Plexiglas. Courtesy of Connery & Associates.
Cette œuvre s'inspire d’une fresque du Dominiquin (Domenico Zampieri) conservée à la National Gallery de Londres, montrant Apollon combattant les Cyclopes. La particularité de cette peinture est qu'elle imite une tapisserie. Hockney est fasciné par la façon dont le peintre donne l'illusion de la profondeur. Dans la peinture du XVIIe siècle, un personnage - devenu chez Hockney le portrait de son marchand John Kasmin - se détache du mur, soulevant la tapisserie. C'est ce jeu visuel qui intéresse l'artiste qui, ajoutant une vitre, place son galeriste «dans l’interstice séparant la vie et l'art». |
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Scénographie |
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David Hockney. Le Premier mariage (Un mariage de styles). Huile sur toile. Tate, Londres, don de Friends of the Tate Gallery 1963. |
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David Hockney. Le Deuxième mariage, 1963. Huile, gouache et collage sur toile. National Gallery of Victoria, Melbourne. Don de Contemporary Art Society of London, 1965. |
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David Hockney. L'Hypnotiseur, 1963. Collection particulière. |
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David Hockney. Virée en Italie - Paysage suisse, 1962. Huile sur toile. Stiftung Museum Kunstpalast, Düsseldorf.
Évocation imaginaire d'un voyage bien réel, de France en ltalie à travers les Alpes suisses à l'été 1961, cette peinture reflète un émerveillement de cartoon, une joie presque enfantine à l'approche du pays rêvé pour son art et sa dolce vita - dans cette forme d'autodérision qui ne quittera jamais l'artiste. |
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David Hockney. Deux hommes dans une douche, 1963. Huile sur toile. Astrup Fearnley Museum of Modern Art, Oslo. |
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David Hockney. Garçon s'apprêtant à prendre une douche, 1964. Acrylique sur toile. Collection particulière. Courtesy Timothy Taylor. |
Galerie 2 - LONDRES - PARIS - LOS ANGELES (1964-1998)
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Scénographie |
David Hockney s'installe à Los Angeles en 1964, puis à Paris en 1973, où il fréquente assidûment les musées et galeries, et expose au musée d'Art moderne de la Ville de Paris / ARC, aux Arts décoratifs, à la galerie Claude Bernard. Il rencontre alors quelques artistes et travaille avec l'atelier Crommelynck. Hockney retournera à L.A. en 1978.
Sont réunies ici des peintures célébrant la Californie hédoniste, solaire et libérée, à travers des œuvres devenues mythiques: A Bigger Splash, Portrait of an Artist, The Room, Tarzana. Ces peintures frappent par la simplicité de leur composition, l'évidence de l’image et la transparence de la lumière conférant aux scènes une forme de douceur dans un érotisme explicite. L'environnement architectural et naturel est réduit à l'essentiel: des aplats de couleurs franches, dont les photographies prises au polaroid sont l’une des sources d'inspiration. Deux doubles portraits iconiques – Christopher Isherwood and Don Bachardy, Mr and Mrs Clark and Percy - renouvellent ici la tradition de la conversation piece.
Suivront, dans les années 1980-1990, de nouveaux paysages états-uniens, l'Arizona et le Grand Canyon. Ces sites ne sont pas seulement des sujets, ils inspirent à Hockney une nouvelle façon de voir. Le Nichols Canyon, vu en surplomb avec un horizon surélevé, marque ce tournant. Hockney y aborde l’immensité et réagit par la démultiplication du format, assemblant dans son atelier de Los Angeles les 60 panneaux peints à l'huile du Bigger Grand Canyon dans une prodigieuse juxtaposition simultanée de divers points de vue.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. Nichols Canyon, 1980. Acrylique sur toile. Collection particulière. |
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David Hockney. A Bigger Grand Canyon, 1998. Huile sur 60 toiles.
National Gallery of Australia, Canberra. Acquis avec le soutien de Kerry Stokes, Carol and Tony Berg and the O’Reilly family 1999. |
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Scénographie |
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David Hockney. La chambre, Tarzana, 1967. Acrylique sur toile. Collection particulière. Courtesy Gagosian.
Tout est vrai dans cette peinture, la chambre, le quartier de Tarzana, le modèle - son ami Peter Schlesinger rencontré à Los Angeles - mais ce dernier n'a jamais été dans cette chambre, pure image publicitaire, pas plus que la chambre ne se situe à Tarzana, nom choisi pour sa proximité avec celui de Tarzan. L'image du lit appelait simplement une présence, comme l'expliquera plus tard l'artiste. |
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David Hockney. A Bigger Splash, 1967. Acrylic on canvas, 242.5 x 243.9 x 3 cm (96 x 96 x 1.181 Inches). © David Hockney. Tate, U.K.
En quelques lignes et aplats de couleur Hockney produit une image lisse et intrigante, au milieu d'une large bordure rappelant, en 1967, le format du tout récent Polaroid. Un plongeon a eu lieu. Un invisible protagoniste se signale donc au centre de l'image, qui deviendra l'une des œuvres les plus identifiées de l'artiste, incarnant à elle seule ses années californiennes. L'œuvre vient à Paris pour la première fois lors de l'exposition que le musée des Arts décoratifs consacre à David Hockney en 1974. Il précise à cette occasion que, s'agissant d’une série, «c'est la toile et non pas la gerbe d'eau qui est plus grande». |
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David Hockney. Portrait of an Artist (Pool with Two Figures), 1972. Acrylic on canvas, 213.36 x 304.8 cm (84 x 120 Inches). © David Hockney. Photo Credit: Art Gallery of New South Wales / Jenni Carter.
Suivant les explications que David Hockney donne au moment de son exposition au musée des Arts décoratifs à Paris en 1974, la réalisation de cette peinture posait à l'artiste un problème proprement figuratif: la première version de l'œuvre ne lui convenant pas, il la détruisit puis la recomposa à New York juste à temps pour pouvoir l'insérer dans l'exposition qu'il y préparait. La perspective de la piscine était en cause et ce sont des photographies prises dans le sud de la France qui lui apportèrent la solution. L'artiste dont il est question peut être Peter Schlesinger, debout, ou celui qui nage et n'est pas identifiable. |
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David Hockney. Mr and Mrs Clark and Percy, 1970-1971. Acrylique sur toile. Tate, Londres, don de the Friends of the Tate Gallery 1971.
Ce double portrait a été peint à Londres en cadeau de mariage pour Ossie Clark et Celia Birtwell, les amis du peintre. Le raffinement de la composition n'est pas sans rappeler la peinture préraphaélite anglaise qui, au XIXe siècle, s'inspirait de la première Renaissance italienne et revendiquait une existence poétique, affranchie des conventions. Le chat, Percy, bien visible, semble doté d'une personnalité propre dans ce portrait de couple qui mentionne trois participants - comme si le peintre, par procuration, ne s'était pas exclu tout à fait de l'image. |
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Scénographie |
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David Hockney. Christopher Isherwood and Don Bachardy, 1968. Acrylic on canvas, 212.09 x 303.53 cm (83.5 x 119.5 Inches). © David Hockney. Photo Credit: Fabrice Gibert.
Portrait de l'écrivain Christopher Isherwood et de son compagnon, le peintre Don Bachardy, cette peinture est l'une des plus représentatives des doubles portraits de David Hockney. Représentés frontalement, dans une quasi-immobilité que seul rompt le mouvement de tête d'Isherwood, ils symbolisent aux yeux du jeune Hockney la liberté de mœurs de la Californie où peut s'afficher un couple masculin d'âges différents dans une relation qu'on qualifierait aujourd'hui de «non exclusive». |
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David Hockney. Pacific Coast Highway and Santa Monica, 1990. Huile sur toile. Collection particulière, Singapour. |
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David Hockney. Immeuble d'épargne et de prêt, 1967. Acrylique sur toile. Smithsonian American Art Museum, Washington, DC, don de Nan Tucker McEvoy. |
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David Hockney. Une pelouse arrosée, 1967. Acrylique sur toile. Courtesy of Connery & Associates. |
Galerie 1 - RETOUR DANS LE YORKSHIRE (1997-2013)
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Scénographie |
Vers la fin des années 1990, Hockney revient plus fréquemment dans le Yorkshire, son pays natal, au Nord de l'Angleterre. En 1999, à la mort de sa mère dont il était très proche, il décide de s'y établir, Sans cesser de séjourner régulièrement à Los Angeles. Le désir de peindre cette région, sans attrait pittoresque immédiat, le pousse à explorer une échelle à la fois intime et monumentale pour laquelle il définit un langage visuel approprié. Il multiplie alors points de vue et techniques. De nouveaux ensembles vont naître, qui l'absorberont pendant près d'une décennie.
Après avoir vécu depuis le milieu des années 1960 en Californie, Hockney se confronte dans le Yorkshire à un nouveau défi: représenter le changement des saisons, et leurs variations. S'inscrivant dans la lignée des grands paysagistes anglais, Constable et Turner, Hockney revient aux techniques traditionnelles - l’aquarelle, le fusain, l'huile. - et travaille en plein air tout en recourant simultanément à la photographie et à l'informatique pour achever sa plus grande œuvre, Bigger Trees near Warter or/ou Peinture sur le Motif pour le Nouvel Age Post-Photographique.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. L'Arrivée du printemps à Woldgate, est du Yorkshire en 2011 (deux mille onze) - 18 décembre. Dessin sur iPad imprimé sur papier, monté sur 4 feuilles de Dibond. The David Hockney Foundation.
Bien que Hockney ait déjà peint des paysages en série, montrant la succession des quatre saisons dans un même site, c'est le cycle éternel du printemps qu'il choisit ensuite de dépeindre. Au départ, il souhaitait travailler sur un chevalet, en plein air. «J'avais commencé à dessiner en janvier sur l'iPad sans penser que ce serait la façon dont je décrirais les saisons. J'étais prêt à peindre.» L'artiste découvre un nouveau logiciel qui lui offre de multiples possibilités d'outils - brosses, calques et couleurs – et réalise une œuvre en plusieurs parties, The Arrival of Spring in Woldgate, East Yorkshire in 2011 (twenty-eleven), une seule étant ici présentée. |
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David Hockney. Bigger Trees near Warter or/ou Peinture sur le Motif pour le Nouvel Age Post-Photographique, [Arbres plus grands près de Warter ou Peinture sur le Motif pour le Nouvel Âge Post-Photographique], 2007. Huile sur 50 toiles (36 x 48" chacune), 457.2 x 1219.2 cm (180 x 480 Inches). Londres, don de l'artiste 2008. © David Hockney. Photo Credit: Prudence Cuming Associates. Tate, U.K.
La démarche complexe menant à la réalisation de cette œuvre - la plus grande de Hockney à ce jour - comprenait plusieurs étapes, à commencer par une observation minutieuse, suivie d'un croquis préparatoire en plein air définissant le cadre de chacune des cinquante toiles. Venait ensuite une grille esquissée de l'ensemble de la composition, guidant le processus. L'objectif n'était pas d'agrandir un croquis mais de peindre sur le motif, de manière spontanée et immédiate, comme l'ont fait les peintres de l'École de Barbizon et les impressionnistes. Hockney travaillait sur six panneaux à la fois, ensuite photographiés, scannés et assemblés par ordinateur pour avoir une vue de l'ensemble. De nombreux défis furent relevés - la taille de l'atelier de Hockney, alors dans le grenier de la maison de sa mère à Bridlington, ne permettait pas d'exposer plus de six toiles à la fois. Étant donné le temps de séchage des peintures à l'huile, le coffre du véhicule qui les transportait a dû être adapté pour les toiles encore humides. Travaillant sous la contrainte de l'arrivée du printemps, qui aurait changé l'apparence des arbres, Hockney a achevé la peinture en six semaines, et l'a exposée dès l'été 2007 à la Royal Academy de Londres, avant d'en faire don à la Tate.
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David Hockney. Arbres plus grands, plus près de Warter, été 2008. Huile sur 9 toiles. Collection de l'artiste.
Cette œuvre, peinte en août 2008, représente les arbres que nous voyons à l'extrémité de la salle, de face (voir-ci-dessus), tandis que, ici ils sont vus en perspective dans l'épaisseur du bosquet. |
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David Hockney. Arbres plus grands, plus près de Warter, hiver 2008. Huile sur 9 toiles. Collection de l'artiste.
Cette œuvre, peinte en mars 2008, représente les arbres que nous voyons à l'extrémité de la salle, de face (voir-ci-dessus), tandis que, ici ils sont vus en perspective dans l'épaisseur du bosquet. |
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David Hockney. Sans titre n° 2 (L'Arrivée du printemps), 2011. Huile sur 8 toiles. Collection particulière. |
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Scénographie |
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David Hockney. Pièces de bois en hiver, 2009. Huile sur 15 toiles (36 x 48" chacune), 274.32 x 609.6 cm (108 x 240 Inches). LYC Collection.
De retour à l'atelier, Hockney commence à peindre plus distinctement les contours des formes et à augmenter l'intensité de sa palette, qui comprend désormais des violets, verts, orange puissants. Ces deux innovations sont particulièrement visibles dans ses toiles représentant un groupe de troncs d'arbres abattus à côté d'une souche. Si, comparés au soleil éclatant de la Californie, ces paysages du Yorkshire dégagent un sentiment de mélancolie, ce qui frappe le plus ici, c'est le talent unique de Hockney pour capter l'élan de la vie, et même pour la réinfuser, en créant l'illusion d'une sève revigorante qui les traverse au moyen de couleurs irréelles et contrastées. |
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David Hockney. Arbres abattus, 2008. Huile sur toile. Collection particulière, Asie. |
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David Hockney. Arbres abattus à Woldgate, 2008. Huile sur 2 toiles. Sammlung Würth, Allemagne. |
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David Hockney. L’Arrivée du Printemps en 2013. |
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Scénographie |
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David Hockney. Garrowby Hill, 1998. Huile sur toile. Museum of Fine Arts, Boston. Juliana Cheney Edwards Collection, Seth K. Sweetser Fund and Tompkins Collection - Arthur Gordon Tompkins Fund. |
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David Hockney. Garrowby Hill, 2017. Acrylique sur toile. Collection particulière.
Dans la lignée de The Road to York Through Sledmere, le paysage vallonné et vu en surplomb de Garrowby Hill (1998) - le point culminant de la région - fait écho aux grands paysages étatsuniens, Nichols Canyon (1980) et Pacific Coast Highway and Santa Monica (1990). En 2017, Hockney reprend le thème de Garrowby Hill, point de vue spectaculaire et célèbre localement, en lui appliquant cette fois le principe de la perspective inversée. Le paysage s'inscrit dans un hexagone créé en coupant les angles inférieurs d’une toile rectangulaire pour donner l'impression que le tableau s'élargit - plus large à l'arrière qu'à l'avant, en contradiction avec la perspective conventionnelle. |
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David Hockney. De haut en bas et de gauche à droite:
- Arbres près de Ruston II, 29 juillet 2005.
- De Kilham à Langtoft, 2 août 2005.
- De Langtoft à Kilham, 31 juillet 2005.
- De Sledmere à Malton, 3 août 2005.
- Vue de Woldgate, 27 juillet 2005.
- De Kilham à Langtoft II, 27 juillet 2005.
- Kilham, 6 août 2005.
- De Kilham à Langtoft, 25 juillet 2005.
- De Rudston à Sledmere, août 2005.
- Vue de Sledmere, 7 & 10 août 2005.
- Sans titre, 22 juillet 2005.
- Le tunnel, août 2005.
Huile sur toiles. Collection de l'artiste, à l'exception de Rudston to Sledmere, August 2005. Collection particulière.
Hockney se sent prêt à s'attaquer aux Yorkshire Wolds en utilisant la peinture à l'huile, toujours dans l'optique de peindre en plein air. Après avoir travaillé à l'aquarelle, il apprécie le temps de séchage plus long de ce médium qui lui permet de travailler la couche picturale encore humide et d'apposer au pinceau des touches plus ou moins épaisses. Au début, il utilise de petites toiles posées sur un chevalet. La précision de l'observation et l'habileté de l'évocation de l'espace doivent beaucoup aux aquarelles précédemment exécutées par Hockney. |
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David Hockney. La route de York, à travers Sledmere, 1997. Huile sur toile. Collection de l'artiste.
À partir du milieu des années 1990, lorsque le cancer de son ami Jonathan Silver est diagnostiqué, Hockney passe de plus longues périodes dans le Yorkshire. Pendant l'été 1997 il se rend quotidiennement en voiture de Bridlington à Wetherby, pour aller voir Silver, en passant par Sledmere et York. Les vues qu'il observe lors de ces trajets lui inspirent plusieurs peintures, dont celle-ci. L'image est dynamique et fragmentée, avec les maisons édouardiennes en briques rouges aux couleurs éclatantes et l'horizon placé haut. Silver avait toujours encouragé Hockney à peindre le paysage local, et l'artiste rend ici justice au caractère unique de la région. Exécutée à partir de dessins et de mémoire dans l'atelier, cette œuvre marque le retour de Hockney à la représentation de son paysage natal, qu'il n'avait pas peint depuis les vues réalisées à Bradford au milieu des années 1950. |
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David Hockney. Aubépine en fleurs près de Rudston, 2008. Huile sur 2 toiles. Collection particulière.
Pendant ses années dans le Yorkshire, l'éclosion annuelle de la fleur d'aubépine obsédait Hockney. Chaque printemps était pour lui une «semaine d'action», l’arrivée imprévisible de la fleur le poussait à tout quitter - même s’il était en Californie - pour capturer son éclat, qu'il a comparé à du champagne «versé sur tout». Ce motif réapparut en 2018 sur son vitrail pour l'abbaye de Westminster, The Queen’s Window. |
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David Hockney. May Blossom on the Roman Road, 2009. Oil on 8 canvases (36 x 48" each), 182.88 x 487.7 x 0 cm (72 x 192 x 0 Inches).
© David Hockney. Photo Credit: Richard Schmidt. |
Galerie 4 - PORTRAITS ET FLEURS (2000-2025) (première salle)
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Scénographie |
David Hockney a toujours peint sa famille et ses proches - le portrait de son père (1955) ouvre cette exposition. Sont réunies ici des œuvres créées en Californie, dans le Yorkshire, en Normandie et à Londres au cours des 25 dernières années. L'artiste a utilisé toutes sortes de supports et techniques: l'ordinateur, la tablette numérique ou simplement le papier, ainsi pour ses portraits de gardiens de musée d'après Ingres pour lesquels il emploie le dispositif optique de la camera lucida. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, Hockney continue d'employer le pinceau, l'acrylique et l'huile de façon privilégiée. Ses modèles se détachent sur un fond bleu rappelant ses premières peintures californiennes, ou plus récemment sur un fond blanc, parfois doublé d'un liseré.
Les moyens informatiques lui permettent d'expérimenter de nouvelles façons d'aborder le modèle. Dès 2008, il commence à utiliser l'ordinateur, puis l'iPhone et l'iPad à leur apparition. Ce sont alors des autoportraits ne reculant devant aucune autodérision. L'informatique lui permet même de se dédoubler, complétant des natures mortes conçues sur iPad et encadrées comme s'il s'agissait de tableaux anciens. Ces «portraits de fleurs», qui dialoguent avec les portraits de ses proches sous son regard, sont visibles dans la seconde salle.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. De haut en bas et de gauche à droite:
- JP and Little Tess, 24th September 2023.
- JP and Little Tess, 14th November 2023.
- JP and Little Tess, 14th November 2023.
- JP and Little Tess, 15th November 2023.
Acrylique sur toiles. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Autoportrait.
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Scénographie |
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David Hockney. Charlie Scheips, 2005. Huile sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Matthias Weischer, 2005. Huile sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Ann and David, March 16, 2005. Huile sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Sid and Joni, 2005. Huile sur 2 toiles. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Le groupe IV, 22-28 avril 2014. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Sid et Joni assis près d'une table, 2005. Huile sur toile. Collection de l'artiste. |
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Scénographie |
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«Il n'existe rien de plus intéressant qu'un visage. Les gens me fascinent, et leur aspect le plus passionnant, ce point par lequel on peut s'immiscer en eux, c'est leur visage. ll dit tout.»
Les portraits sur ce mur, tous peints sur le motif, appartiennent à trois séries différentes, de 2013 jusqu'au début de cette année [nota: 2025]. Ceux sur fond bleu et vert, tirés de l'ensemble «82 portraits et 1 nature morte», 2013-2016, suivent immédiatement la période du Yorkshire, lorsque Hockney retourne à Los Angeles et au portrait. Ses sujets sont ses amis, sa famille, des artistes. Chaque œuvre est de la même taille, chacun assis dans un fauteuil, sur le même fond vif, et toutes ont été peintes dans le même laps de temps de deux ou trois jours. Les portraits sur fond blanc, complétés par un liseré doré ou argenté, datent des trois dernières années et montrent ceux qui l'entourent au quotidien, telle Celia Birtwell, modèle et amie de toujours. Tous choisissent leur tenue et leur pose, l'artiste captant quelques éléments caractéristiques de leur personnalité.
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Texte de la fiche accompagnant cet ensemble de portraits. |
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Noms des modèles et date des portraits.
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Scénographie |
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David Hockney. De haut en bas et de gauche à droite:
- Richard Marriott, 3-4 March 2013. Fusain sur papier. The David Hockney Foundation.
- Sally Marriott, 5, 7 & 11 March 2013. Fusain sur papier. The David Hockney Foundation.
- Lisa Knight, 4th Sept 2019. Encre sur papier. Collection de l'artiste.
- Margaret Hockney, 14 February 2013. Fusain sur papier.
The David Hockney Foundation. |
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David Hockney. Autoportrait, 10 décembre 2021. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Autoportrait debout avec bretelles, 2005. Huile sur toile. The David Hockney Foundation. |
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David Hockney. Autoportrait, 20 juin 2022. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. De haut en bas et de gauche à droite:
- Devlin Crow. London. 11th January 2000.
- Vincent Simon. London. 16th December 1999.
- Jack Kettlewell. London. 13th December 1999.
- Ron Lillywhite. London. 17th December 1999.
- Maria Vasquez. London. 21st December 1999.
- Katherine Dooley. London. 6th January 2000.
Crayon graphite, crayon de couleur et gouache sur papier, dessins réalisés à l'aide d'une chambre claire (tiré de la série «12 portraits d'après Ingres dans un style uniforme»). Collection particulière.
Impressionné par la finesse des petits portraits dessinés par Ingres, Hockney a réalisé des dessins au crayon à l’aide d'une chambre claire, un instrument d'optique dont il pense que celui-ci a pu faire usage. Ce dispositif permet d'effectuer quelques repérages des parties saillantes ou caractéristiques d'un visage avant de relier les points entre eux d'un geste sûr. L'exemple le plus remarquable est celui des 12 Portraits After Ingres in a Uniform Style, dont six présentés ici. Dans ces portraits délicatement observés, Hockney défie la notion d'uniformité et met à l'épreuve ses talents de dessinateur quand il les expose à la National Gallery de Londres: les visiteurs pouvaient alors les comparer aux gardiens du musée ayant posé pour lui. |
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David Hockney. Jean-Pierre Gonçalves de Lima II, 2018. Fusain et crayon sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Rufus Hale, 2019. Fusain et crayon sur toile. Collection de l'artiste. |
Galerie 4 - PORTRAITS ET FLEURS (2000-2025) (deuxième salle)
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Scénographie |
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David Hockney. Celia en robe noire, 2009. Dessins à l'ordinateur sur papier, impression par jet d'encre, montés sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Celia portant des rayures, 2009. Dessins à l'ordinateur sur papier, impression par jet d'encre, montés sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Spectateurs regardant un ready-made avec crâne et miroirs, 2018. Assisté par Jonathan Wilkinson.
Dessin photographique imprimé sur papier, monté sur 4 feuilles de Dibond. Collection de l'artiste.
Hockney a commencé ses «dessins photographiques» en 2015. Ses expérimentations avec Photoshop ainsi que la composition et la numérisation en trois dimensions (en 2017) créent un effet que l'artiste appelle la «3D sans lunettes»: des images virtuelles élaborées, construites grâce à une utilisation ludique de différentes perspectives. Les figures photographiées individuellement en 3D sont positionnées numériquement dans l'espace de l'atelier à l’aide d'une technologie appelée photogrammétrie. Bien que vue en 2D, l'image composite implique la troisième dimension en présentant de multiples perspectives et l'élément temps - car le spectateur doit regarder chaque figure séparément. |
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David Hockney. Réunion photographiée avec miroir, 2018. Assisté par Jonathan Wilkinson.
Dessin photographique imprimé sur papier, monté sur 7 feuilles de Dibond. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Pictures at an Exhibition, 2018. Dessin photographique imprimé sur papier, monté sur huit feuilles de Dibond, 270 x 870 cm.
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David Hockney. A Bigger Matelot Kevin Druez I, 2009. Dessin à l'ordinateur sur papier, impression par jet d'encre, monté sur aluminium. Fondation Louis Vuitton, Paris. |
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David Hockney. Paul Hockney 2, 2009. Dessins à l'ordinateur sur papier, impression par jet d'encre, montés sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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Scénographie |
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David Hockney. Autoportraits, 2012. De haut en bas et de gauche à droite:
- No. 1200, 13th March 2012.
- No. 1223, 21st March 2012.
- Self Portrait II, 16th March 2012.
- Self Portrait, 19th April 2012.
- No. 1216, 17th March 2012.
- Self Portrait II, 14th March 2012.
- No. 1244, 6th April 2012.
- No. 1204, 15th March 2012.
- Self Portrait III, 20th March 2012.
- Self Portrait IV, 25th March 2012.
- Self Portrait I, 13th March 2012.
- No. 1203, 14th March 2012.
- Self Portrait I, 25th March 2012.
- No. 1194, 12th March 2012.
- Self Portrait, 10th March 2012.
Dessins sur iPad imprimés sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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Scénographie. Photo Fondation Louis Vuitton. |
Entre janvier et avril 2021, Hockney peint vingt bouquets sur une nappe à carreaux dans sa maison du Pays d'Auge. Fasciné par la lumière hivernale et les ombres profondes, il réalise ces natures mortes sur son iPad, avec des fleurs sur fond marron chaud. Commandés chez un fleuriste local, les bouquets mêlent plantes exotiques et fleurs de saison, créant une palette variée. Les cadres en bois sculpté, faits à la main, contrastent avec les images numériques. Publiée en mai 2021 en couverture de Die Welt, la série est ensuite réunie dans un «dessin photographique». Pour accentuer l'étrangeté, Hockney se duplique, plaçant sous la table le journal allemand, une bouteille d'eau et deux paquets de cigarettes, pour chaque David Hockney.
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Texte de la fiche accompagnant les tableaux. |
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Descriptions et dates des tableaux.
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Peintures sur iPad imprimées sur papier, montées sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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25 juin 2022. En train de regarder les fleurs (encadrées). Assisté par Jonathan Wilkinson.
Dessin photographique imprimé sur papier, monté sur 5 feuilles de Dibond. Collection de l'artiste. |
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Peintures sur iPad imprimées sur papier, montées sur aluminium. Collection de l'artiste. |
Galerie 5 - QUATRE ANS EN NORMANDIE (2019-2023)
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En 2020, contraint au confinement dans le village normand où il a acheté une maison, Hockney commence à envoyer à ses amis, pour les réconforter, des peintures sur iPad, tel celui où il dessine des jonquilles, accompagnés pour la première fois de la mention Do remember, they can't cancel the spring.
Poursuivant cet exercice du regard sur son environnement immédiat, Hockney se donne l'objectif de réaliser 220 vues. La série «220 for 2020» couvre un territoire de quelques hectares, où l'artiste repère une infinité de sujets proches et lointains. Hockney y célèbre à nouveau les subtilités des changements saisonniers et quotidiens de la végétation dans tous ses états, l'iPad lui permettant de revisiter le même motif et ainsi de renouveler très vite et en permanence son travail. La sélection des œuvres présentées ici ne suit pas l’idée d’un cycle unitaire mais prélève des instants singuliers au fil des saisons.
Grâce à la luminosité de l'écran, Hockney peut peindre la nuit et en restituer la magie dans la série des «Moon» (2020). La tablette lui permet de jouer sur l'échelle des œuvres, en adaptant la taille des tirages aux dimensions d'une salle de musée. Si ces «peintures sur iPad» sont exposées ici encadrées, soulignant l'importance du geste de l'artiste plutôt que du support, Hockney n'a pas pour autant renoncé à la peinture traditionnelle et continue à employer l'acrylique. Ces œuvres sont présentées Galerie 6.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney |
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David Hockney. La Pluie. Peinture animée sur iPad. Boucle de 4 min. Collection de l'artiste.
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Scénographie. |
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David Hockney. Ensemble de vues extraites de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peintures sur iPad présentées sur des écrans avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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David Hockney. Ensemble de vues extraites de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peintures sur iPad présentées sur des écrans avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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David Hockney. Ensemble de vues extraites de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peintures sur iPad présentées sur des écrans avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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David Hockney. Vue extraite de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peinture sur iPad présentées sur un écran avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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David Hockney. Vue extraite de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peinture sur iPad présentées sur un écran avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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Scénographie |
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David Hockney. Ensemble de vues extraites de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peintures sur iPad présentées sur des écrans avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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David Hockney. Ensemble de vues extraites de la série « 220 for 2020 », 2020.
Peintures sur iPad présentées sur des écrans avec diaporama. Collection de l’artiste. |
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David Hockney. Remember You Cannot Look at the Sun or Death for Very Long, 26th April 2020. Animation iPad de la collection de l'artiste. Présentée sur 12 écrans toutes les 3 min 18 s. Collection de l'artiste. |
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Galerie 5 - MOON ROOM
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Scénographie |
La lecture du conte de Maupassant Clair de lune est à l'origine de la série rassemblée dans cette «Moon Room» dont la lune est l'unique personnage. Cette salle présente d’une part, quinze «peintures à l'iPad», d'autre part, deux peintures à l'acrylique, témoignant du va-et-vient constant chez l'artiste entre moyens «numériques» et «analogiques», entre pixellisation et picturalité.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. 10th September 2020. Peinture sur iPad imprimée sur papier, montée sur 5 panneaux. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. The Moon, August 9th, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. The Moon, August 25th, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. De gauche à droite:
- 8th April 2020, No.2.
- 3rd July 2020.
- 7th May 2020, No2.
- 26th October 2020.
Peintures sur iPad imprimées sur papier, montées sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. 3rd July 2020. Peinture sur iPad imprimée sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. 26th October 2020. Peinture sur iPad imprimée sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. De gauche à droite:
- 31st October 2020, No. 1.
- 31st October 2020, No. 2.
- 31st October 2020, No. 3.
- 31st October 2020, No. 4.
- 31st October 2020, No. 5.
Peintures sur iPad imprimées sur papier, montées sur aluminium. Collection de l'artiste.
La nuit du 31 octobre, à l'occasion d'Halloween, Hockney s'est mis à peindre la pleine lune sur son iPad, prêt à le faire toute la nuit. Lorsque le ciel s'est couvert, il a été contraint de s'arrêter, et cinq peintures sur ce mur en résultent. |
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David Hockney. 31st October 2020, No. 1. Peinture sur iPad imprimée sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. 31st October 2020, No. 4. Peinture sur iPad imprimée sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. De gauche à droite:
- 26th November 2020, N°2.
- 3rd July 2020.
- 4th July 2020.
- 5th December 2020.
Peintures sur IPad imprimées sur papier, montées sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. 26th November 2020, N°2. Peinture sur IPad imprimée sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. 5th December 2020. Peinture sur IPad imprimée sur papier, montée sur aluminium. Collection de l'artiste. |
Galerie 6 - EN NORMANDIE
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Scénographie |
Traversant la Manche un jour d'octobre 2018 pour aller à Bayeux revoir la tapisserie de la reine Mathilde, David Hockney décide de rester en Normandie pour y peindre les saisons.
Dans le jardin de sa nouvelle propriété, en Normandie, Hockney saisit à l'acrylique, à la fin de l'été, un pommier, un poirier et un cognassier. Chaque arbre est individualisé, chacun possédant son propre sol et son propre ciel. Tous ont en commun une touche très particulière, en relief et en virgule, lointaine évocation de celle de Van Gogh, parfois lisse ou plus moirée.
La série présentée dans cette salle montre l'environnement immédiat de l'artiste. Ces œuvres ont été réalisées pour certaines sur le motif en Normandie, et pour d'autres reprises de mémoire dans ses ateliers à Los Angeles et Londres. Elles témoignent du renouvellement constant de sa manière, la peinture restant son medium de référence.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. Quelques gerbes plus petites, 2020. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Vue de l'atelier à l'aube II, 2019. Acrylique sur toile. Collection de l'artistel. |
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David Hockney. L'étang et l'arbre, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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Scénographie |
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David Hockney. Cognassier, 2019. Acrylique sur toile. Collection particulière. Courtesy Galerie Lelong & Co. |
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David Hockney. Un arbre en fleurs, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. L'entrée, 2019. Acrylique sur 2 toiles. Collection particulière. |
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Scénographie |
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David Hockney. Souvenir de Normandie, 2023-2025. Acrylique sur 2 toiles. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Beuvron-en-Auge Panorama, 2019. Acrylique sur 2 toiles. Würth Collection, Allemagne. |
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David Hockney. Giverny par D.H., 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. La Dorette suit son cours, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Des livres et de la pluie, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. La petite niche, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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Scénographie |
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David Hockney. 15 mai, coucher de soleil, 2023. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Arbres avec moins de brume, 2019. Acrylique sur toile. The Jacobsen Family, United States. Courtesy Galerie Lelong & Co. |
Espace documentaire
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David Hockney |
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Chronologie 1937-1980 |
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Chronologie 1981-2007
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Chronologie 2008-2025
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Accès à la galerie 7
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David Hockney dessinant La Grande Cour, Normandie, 2019.
© David Hockney. Photos: © Jean-Pierre Gonçalves de Lima. |
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David Hockney dessinant La Grande Cour, Normandie, 2019.
© David Hockney. Photos: © Jean-Pierre Gonçalves de Lima.
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David Hockney dessinant La Grande Cour, Normandie, 2019.
© David Hockney. Photos: © Jean-Pierre Gonçalves de Lima. |
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David Hockney dessinant La Grande Cour, Normandie, 2019.
© David Hockney. Photos: © Jean-Pierre Gonçalves de Lima. |
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David Hockney dessinant La Grande Cour, Normandie, 2019.
© David Hockney. Photos: © Jean-Pierre Gonçalves de Lima. |
Galerie 7 - LA GRANDE COUR (2019)
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Vue de la partie centrale. |
Ce panorama de 24 dessins à l'encre, technique alors rare chez Hockney, dévoile les vues de sa maison du pays d'Auge où il demeure régulièrement de 2019 à 2023. Les bâtiments suivent une disposition traditionnelle appelée «clos» en Normandie.
L'environnement immédiat se déploie comme dans un film - 24 images par seconde – invitant le spectateur à voyager au rythme du regard. L'œuvre fait écho à la Tapisserie de Bayeux, revue par Hockney peu de temps auparavant. Libérée des contraintes de la perspective, celle-ci l'avait impressionné par «l'absence de points de fuite et d'ombres». S'y déroule, sur près de 70 mètres de long, l’histoire de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, en 1066. Des scènes aux temporalités multiples y sont représentées sur une même surface.
Chez Hockney, plutôt qu'un récit héroïque, on trouve des arbres fruitiers, une mare et des Iris, un cours d'eau, avec quelques aperçus sur les alentours, y compris des voitures garées dans la cour. Au centre de ces éléments, la maison et les bâtiments attenants sont vus depuis les quatre points cardinaux.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 1, 2, 3. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 4, 5, 6. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 7, 8, 9. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 10, 11, 12. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 13, 14, 15. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 16, 17, 18. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 19, 20, 21. |
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David Hockney. La grande Cour, 2019. Dessins 22, 23, 24. |
Niveau 2 - THE GREAT WALL, 2000
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Scénographie |
Reproduction de 18 panneaux composés de photocopies laser couleurs
«The Great Wall est la traduction visuelle de ma conviction selon laquelle, à partir du début du quinzième siècle, de nombreux artistes occidentaux ont utilisé des dispositifs optiques - miroirs et lentilles - pour projeter des images. Les artistes pouvaient s'en servir pour créer dessins et peintures de façon alors inédite.
En 2000, sur le mur de mon atelier en Californie, j'ai commencé à épingler par ordre chronologique des photocopies couleur de peintures couvrant plus de cinq cents ans, en plaçant l'Europe du Nord en haut et l'Europe du Sud en bas, ce qui permettait d'avoir un panorama de l'histoire de l'art occidental. J'ai alors pris conscience du continuum existant entre Brunelleschi et les images d'aujourd'hui. C'est seulement quand j'ai moi-même manipulé les images et essayé ces dispositifs optiques, que j'ai commencé à en repérer la trace dans des œuvres remontant jusqu'aux années 1430.
Que les projections optiques aient joué un rôle énorme et essentiel dans l'histoire de l'art européen m'en a donné une vision différente. Il s'agit là du passé, mais aussi du présent et de l’avenir, de la manière dont nous regardons les images, et peut-être la «réalité» elle-même»
David Hockney
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Texte du panneau didactique. |
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Panneau 1
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Panneau 2
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Panneau 3
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Panneau 8
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Panneau 10, 11
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Panneau 12, 13
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Panneau 14
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Panneau 15, 16
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Panneau 17, 18
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Galerie 9 - DIALOGUES AVEC LES PEINTRES
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Scénographie |
Cette salle montre l'artiste au plus près de ses sources fondatrices, de ses réflexions sur la représentation de l'espace et de la vie à l'atelier au quotidien.
Introduite par un mur d'images de référence - de Fra Angelico à Van Gogh et Picasso [voir ci-dessus] - on y trouve les interprétations de leurs œuvres dans la première partie de la Galerie 9.
La deuxième partie est transformée en salle de musique et de danse où un miroir renvoie la projection d'une vidéo montrant les danseurs. À côté, un paysage s’anime sur 18 écrans juxtaposés, dont chacun présente un point de vue légèrement décalé.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. Kerby (d’après Hogarth) Connaissances utiles, 1975. Huile sur toile. The Museum of Modern Art, New York. Gift of the artist, J. Kasmin, and the Advisory Committee Fund, 1977.
Dans les années 1970, découvrant une estampe de William Hogarth qui présente un ensemble d'impossibilités perspectives, Hockney la réinterprète en usant de sa propre palette de couleurs. Sous-titrée Useful Knowledge [Savoir utile], cette peinture - d'où la facétie n’est pas absente - parle d'elle-même: les plans fusionnent et le placement des figures, des objets et des détails de paysages n'obéit qu'à une logique analogique ou sémantique, au détriment du réel. Rien de ce que nous croyons voir n'est possible. |
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David Hockney. A Bigger Message, 2010. Huile sur 30 toiles. Collection de l'artiste.
David Hockney éprouve pour la peinture de Claude Lorrain - qu'il pouvait observer à la National Gallery, dès son arrivée à Londres en 1959 – une affinité particulière. L'œuvre qui lui sert de modèle pour A Bigger Message, ainsi que pour l'étude également exposée, se trouve à la Frick Collection à New York. Cette peinture de grand format illustre l'un des moments de la vie de Jésus et de son enseignement. Devant ce tableau, Hockney prend conscience que Claude Lorrain s'est écarté de la perspective classique, voyant ainsi en lui un précurseur de ses réflexions sur la représentation de l'espace. |
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David Hockney. Henry and Raymond, 1979. Acrylique sur carton. Collection de l'artiste.
Henry Geldzahler, influent conservateur au Metropolitan Museum of Art de New York et figure du monde de l'art new-yorkais, était un des plus proches et fidèles amis de David Hockney. Il discute avec Raymond Foye, écrivain et éditeur, dans un espace indéterminé formé de pans de couleur. |
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David Hockney. 30 Tournesols, 1996. Huile sur toile. Collection particulière. |
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Scénographie |
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David Hockney. Quatre danseurs jouant avec les balles, 2018, 2024-2025.
Acrylique sur 9 toiles et collage. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Annonciation II, d'après Fra Angelico, du Triptyque des choses sérieuses, 2017. Acrylique sur toile. Collection de l'artiste.
Cette œuvre s'inspire de l'Annonciation peinte par Fra Angelico vers 1440 pour le couvent San Marco à Florence, transposée ici selon le principe de la perspective inversée, le point focal étant situé à la place du spectateur. David Hockney avait l'habitude de voir une reproduction de l'œuvre originale dans les couloirs de son collège. |
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David Hockney. Grands arbres flamands d’après Hobbema (Connaissance utile), 2017. Acrylique sur 6 toiles. Collection particulière.
Cette œuvre qui semble se décomposer devant nous reprend l'un des tableaux que le peintre à souvent regardés à la National Gallery de Londres: L'Allée de Middelharnis de Meindert Hobbema, peint en 1689. En distinguant les éléments constitutifs de l'œuvre, il insiste sur ce qui donne l'illusion de la perspective: nous sommes non pas devant, mais sur une route; la hauteur des arbres accentue l'effet de la perspective, car nous les voyons diminuer rapidement vers l'horizon.
Hockney décompose l'image, nous faisant voir son mécanisme interne: en séparant les éléments, il nous rappelle que nous ne regardons pas le monde en fixant un point sur l'horizon. |
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David Hockney. Le chemin de l'atelier, 2018.
Acrylique sur 9 toiles et collage. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Le Massacre et les problèmes de représentation, d'après Picasso, 2003. Aquarelle sur 7 feuilles de papier. The David Hockney Foundation.
Picasso peint en 1951 Massacre en Corée, en réaction au massacre de civils coréens causé par l’armée américaine l'année précédente. Il s'inspire de la peinture de Goya, Les Fusillades du 3 mai, de 1814, en hommage aux combattants espagnols exécutés par les troupes napoléoniennes, et place la scène sur un seul plan, les personnages se déployant comme sur une frise. Cependant, un point de fuite apparaît dans la trouée du paysage, souligné par le photographe ajouté par Hockney au premier plan dans sa reprise de la composition de Picasso. |
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David Hockney. Le Sermon sur la montagne VII (d'après Claude Lorrain), 2010. Huile sur toile. Collection de l'artiste. |
Galerie 9 - PERSPECTIVES MULTIPLES
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Scénographie |
La photographie et la vidéo sont pour Hockney deux champs d'application spécifiques de ses réflexions sur la perspective. Par le photomontage, il supprime le point focal unique en prenant des vues de détail qu’il assemble ensuite dans son atelier (Pearblossom Hwy.). Dans les années 2010, il commence à utiliser plusieurs caméras réunies entre elles pour filmer en extérieur, dans la forêt de Yorkshire Wolds, ou dans son atelier de Bridlington, avec des danseurs. Il recompose l’espace à l'ordinateur, comme il le fait aussi avec ses photos (The Card Players) et restitue la scène filmée sur des écrans juxtaposés. Le jeu de miroirs ajoute une dimension: celle de l'espace où se situent les spectateurs (A Bigger Space For Dancing).
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. Joueurs de cartes plus grands, 2015. Dessin photographique imprimé sur papier, monté sur aluminium. Collection de l'artiste.
Hockney s'inspire ici des Joueurs de cartes (1890-1895) de Cézanne, représentés assis autour d'une table dessinée en perspective inversée. Une variante de l'œuvre que nous regardons est reproduite en arrière-plan, la scène est ainsi mise en abyme à côté de Pearblossom Hwy, également présentée ici (voir plus bas), le mur à l'intérieur de l’image renvoyant au mur de la salle où nous nous trouvons. |
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Scénographie. Photo Fondation Louis Vuitton. |
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David Hockney. Sept paysages du Yorkshire, 2011.
18 vidéos numériques synchronisées et présentées sur 18 écrans pour composer une seule œuvre d'art, 12 min 39s. Collection de l'artiste.
Ce paysage du Yorkshire, filmé au moyen de plusieurs caméras synchronisées, déjoue le principe du point de vue unique privilégié dans la peinture depuis la Renaissance et renforcé par la photographie et le cinéma. Pour Hockney, la précision atteinte par la machine dans la captation des herbes du premier plan ne peut se comparer qu'à celle des études de Dürer et à son souci du plus infime détail. |
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David Hockney. Sept paysages du Yorkshire, 2011. |
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David Hockney. Pearblossom Hwy., 11-18th April 1986 No. 2. Impression jet d'encre sur papier d'un collage photographique original, montée sur 3 feuilles de Dibond. Collection de l'artiste.
Alors qu'il roule de Los Angeles en direction du Nord, Hockney s'arrête en un point précis de Pearblossom Highway. Là, en pivotant sur lui-même et en visant chaque détail, proche où lointain, il prend plus de huit cents photographies du paysage désertique qui l'entoure, couvrant ainsi l'ensemble du panorama dont l'image, vue ici, a été assemblée à l'atelier. L'artiste a dit s'inspirer pour cette œuvre de la manière dont les peintres cubistes recomposaient leur modèle à partir d'éléments distincts. Le collage original de ce tirage, réalisé pour l'exposition, est conservé au J. Paul Getty Museum. |
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Scénographie. Photo Fondation Louis Vuitton. |
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David Hockney. Un plus grand espace pour danser, 2012.
18 vidéos numériques synchronisées et présentées sur 18 écrans pour composer une seule œuvre d'art, 7 min 30s. Collection de l'artiste.
En anglais, studio désigne aussi bien un atelier d'artiste qu'une salle d'enregistrement ou de danse. Ici les trois sont réunis. La couleur jaune et les tapis au sol transforment l'espace en peinture, invitant les spectateurs à traverser en pensée le miroir dans lequel se reflètent les danseurs.
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David Hockney. Un plus grand espace pour danser, 2012. |
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David Hockney. Un plus grand espace pour danser, 2012. |
Galerie 11 - « ON EN SAIT MOINS QU'ON LE PENSE »
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Scénographie |
Aujourd'hui, David Hockney vit à Londres où il vient d'achever des peintures inspirées d'Edvard Munch et de William Blake. After Munch: Less Is Known Than People Think fait écho à un dessin du peintre norvégien vu dans un catalogue d'exposition, et reprend le titre d’un article du New York Times de 1998 sur l'inconnaissable dans les sciences, que l'artiste avait épinglé au mur de son atelier.
La deuxième peinture, After Blake: Less Is Known Than People Think, renvoie aux illustrations de cet artiste pour la Divine Comédie de Dante. Les deux toiles, comme toujours chez Hockney, traitent de l’espace, tout en marquant, selon lui, une dimension «plus spirituelle».
Dans son tout récent autoportrait Play within a Play within a Play and Me with a Cigarette, Hockney se représente vêtu d'un costume en tweed, assis dans son jardin. Sur les genoux du peintre on aperçoit le collage de l'œuvre en cours de réalisation, les jonquilles annonçant l'arrivée du printemps.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. After Blake: Less is Known that People Think [D'après Blake: on en sait moins qu'on le pense], 2024. Acrylique sur toile, 72 x 48". Collection de l'artiste. © David Hockney. Photo Credit: Jonathan Wilkinson.
Cette peinture s'inspire directement des illustrations par William Blake de la Divine Comédie de Dante. Ce poème du XIVe siècle décrit un voyage imaginaire à travers l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis. L’aquarelle de Blake montre Dante et Virgile approchant de l'ange qui garde l'entrée du Purgatoire. Hockney inclut Dante en rouge et Virgile en vert, mais omet l'ange, offrant un aperçu des sept terrasses de la montagne correspondant aux sept péchés capitaux. Hockney remplace l'ange par un paysage quasi-abstrait avec un ciel à la Van Gogh et une colonne rouge soutenant un vitrail. Le titre apparaît trois fois, tel un mantra. Ce paysage, animé par le cycle éternel du jour et de la nuit, est placé sous cette formule de l'artiste: «C'est le maintenant qui est éternel». |
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David Hockney. Une pièce dans une pièce dans une pièce et moi avec une cigarette, 2025. Acrylique et collage sur toile. Collection de l'artiste. |
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David Hockney. Soleil de minuit, Norvège, 2003. Aquarelle et gouache sur papier. Northern Norway Art Museum & SpareBank 1 Nord-Norge's Art Foundation.
Le deuxième voyage de David Hockney en Norvège, en 2003, a profondément inspiré son œuvre, comme en témoigne cette aquarelle. Au Nord du pays, il a observé le phénomène naturel connu sous le nom de «jour polaire», le soleil ne se couchant pas. Captivé par la lumière du jour 24 heures sur 24 de l'été norvégien, Hockney s'est trouvé «profondément attiré» par le crépuscule prolongé et un paysage «comme au bord du monde». Il a également visité l’aula de l’université d'Oslo où se trouve la peinture d'Edvard Munch représentant un lever de soleil monumental (Le Soleil, 1911): «Bien sûr, à Oslo en juin, Munch pouvait regarder le soleil beaucoup plus longtemps que Van Gogh à Arles». |
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David Hockney. After Munch: Less is Known that People Think [D'après Munch: on en sait moins qu'on le pense], 2023.
Acrylique sur toile, 48 x 72". Collection de l’artiste. © David Hockney. Photo Credit: Jonathan Wilkinson. |
Galerie 10 - HOCKNEY PEINT L'OPÉRA
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David Hockney. Hockney peint l'opéra, 2025. Une vue de cette œuvre immersive
conçue spécialement pour cette salle à partir de ses dessins et décors pour différents opéras.
Photo Fondation Louis Vuitton.
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«Nous avons besoin de plus d'opéra. Il est plus grand que la vie.»
David Hockney a toujours été passionné par la musique lyrique et a cherché à la traduire en couleur et en forme. Il a vu son premier opéra, La Bohème de Puccini, lorsqu'il était enfant à Bradford. Dès les années 1960, ses peintures intègrent des éléments scéniques (rideaux, décors...) et des personnages costumés. En 1975, le festival de Glyndebourne lui commande les décors et costumes pour The Rakes Progress de Stravinsky, opéra-fable inspiré des gravures de William Hogarth (La Carrière d'un libertin). À ce jour c'est celle qui a bénéficié du plus grand nombre de représentations et de reprises.
On découvre ici la nouvelle création de l'artiste, Hockney peint l'opéra, réadaptation musicale et visuelle conçue spécialement pour cette salle à partir de ses dessins et décors pour différents opéras.
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Texte du panneau didactique. |
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David Hockney. Hockney peint l'opéra, 2025. Une vue de cette œuvre immersive. |
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David Hockney. Hockney peint l'opéra, 2025. Une vue de cette œuvre immersive. |
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David Hockney. Hockney peint l'opéra, 2025. Une vue de cette œuvre immersive. |