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Lettre n° 562
du 25 janvier 2023
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Laurencine Lot

 

MADEMOISELLE CHANEL EN HIVER de Thierry Lassalle. Mise en scène Anne Bourgeois. Avec Caroline Silhol, Christophe Barbier, Emmanuel Lemire, Thomas Espinera,  Lucie Romain, Bokai Xie.
Thierry Lassalle imagine, avec quelques libertés, une période moins connue de la vie de Gabrielle Chanel, celle de son exil en Suisse.
Mars 1946, l’heure des comptes a sonné, l’épuration bat son plein en France. Gabrielle Chanel n’a eu d’autre choix qu’un exil précipité en Suisse, le temps que le calme revienne. Echouée à Saint-Moritz, elle, toujours si éprise de liberté et d’indépendance, ne supporte pas de se trouver dans cette impasse, tant géographique que physique. Lui-même exilé à Lausanne, Paul Morand la retrouve à Saint-Moritz. Il lui prête sa plume pour rédiger ses mémoires.
Si le sort de Gabriel a été scellé par Churchill lui-même : « on ne touche pas à Coco », l’avenir de Paul Morand, est moins rassurant. Coco accueille l’arrestation de Jean Cocteau avec le même calme que celui qu’elle adopte en apprenant sa libération. Elle regrette la rue Cambon, accuse les frères Wertheimer de lui avoir volé le N°5 et ne se remet pas de la disparition de son cher Arthur Capel, surnommé « Boy », décédé dans un accident de voiture en 1919. Paul Morand est aux petits soins mais Coco est difficile à vivre. Il s’agace de la voir dépendante de la morphine et griller autant de cigarettes. Conversations, disputes et réconciliations  se succèdent sous le regard de François, le barman de l’hôtel, chargé d’exhausser le moindre désir de Mademoiselle.
Coco est troublée d’apprendre l’apparition à l’Hôtel Beau Rivage de Lausanne du baron Hans Gunther Von Dincklage, surnommé « Spats », un officier allemand avec lequel elle a entretenu une liaison durant la guerre. Elle l’est encore davantage lorsqu’il survient à Saint-Moritz dans le but de l’emmener avec lui à Lausanne… ... (Lire la suite).




 

Photo La Petite Compagnie

 

MAUPASSANT OCTAVE ET MOI d’après Guy de Maupassant. Adaptation et écriture Sylvie Blotnikas. Mise en scène et interprétation Sylvie Blotnikas et Julien Rochefort.
Un an après la disparition de Guy de Maupassant, l’émotion est encore vive. La Société des Gens de Lettres, désireuse d’élever une statue en son honneur au Parc Monceau, organise une soirée afin de recueillir les fonds. Grande amie de l’auteur, la comédienne Alice Pasca a l’intention de présenter quatre de ses nouvelles mais son partenaire Jacques Porel est souffrant. Qui pour le remplacer ? Quand Octave Lacombe se présente, elle hésite à choisir un partenaire totalement inconnu, même recommandé par Émile Zola. Cependant, le comédien en devenir parvient à toucher la corde sensible de la comédienne et deux auditions achèvent de la convaincre. Les répétitions se succèdent. Amoureux transi, neveu d’un oncle malhonnête, mari obnubilé par les décorations, épouses infidèles unissent Octave et Alice dont la complicité s’accroît jusqu’au grand soir qui survient avec le succès escompté. Mais cette aventure de théâtre verra-t-elle un lendemain plus intime ?… ... (Lire la suite).




 


Photo Fabienne Rappeneau

 

ZOLA L’INFRÉQUENTABLE de Didier Caron. Mise en scène de l’auteur. Avec Pierre Azema, Bruno Paviot.
Émile Zola était-il à ce point infréquentable ? Ses romans dédiés à la classe ouvrière déplaisaient à la classe bourgeoise, ses positions politiques dérangeaient la droite et les antisémites.
L’écrivain compte pourtant quelques amis, Alphonse Daudet, entre autres, chez qui il vient de dîner, lorsque survient Léon Daudet, fils de son illustre père. Entre l’auteur des Rougon-Macquart et le pamphlétaire nationaliste et pigiste, la conversation s’engage sur la dégradation du capitaine Dreyfus à l’École Militaire à laquelle Léon Daudet vient d’assister avec un plaisir malsain. Les paroles haineuses qu’il exprime à l’encontre de l’officier de confession juive scandalise Zola, choqué que l’on puisse accuser un homme pour sa religion sans avoir aucune preuve de sa culpabilité. Chacune de leurs rencontres voit se répéter le même duel verbal entre les deux hommes. Le décès d’Alphonse Daudet qui les peine malgré tout, ne freine même pas les propos virulents de son fils. Tout est bon pour salir l’auteur exécré, ses origines italiennes, son échec au bac, sa lutte en faveur du capitaine, prise pour de l’opportunisme littéraire, ou sa vie privée.
Après le célèbre « J'accuse » qui vaut à Zola un procès en diffamation et l’exil, la révision du procès lui donne raison mais ne calme pas les esprits, et les circonstances de sa mort resteront un mystère. 
L’affaire Dreyfus qui opposa dreyfusards et antidreyfusards à coup d’articles incendiaires témoigne de son climat passionnel, typique d’une époque où le sentiment de haine qui avait explosé durant la Commune persistait, divisant durablement la population. ... (Lire la suite).




 


Photo Fabienne Rappeneau

 

ALBERT & CHARLIE d’Olivier Dutaillis. Mise en scène Christophe Lidon. Avec Daniel Russo, Elisa Benizio, Jean-Pierre Lorit.
1938. L’un des plus grands scientifiques de l’histoire reçoit l’un des plus grands cinéastes du XXe siècle dans sa résidence de Princeton. Albert Einstein et Charlie Chaplin sont heureux de se revoir. Ils évoquent leur rencontre sept ans plus tôt lors de la sortie des Lumières de la ville. Le physicien ne garde aucun souvenir du film. Les poussières qui papillonnaient autour du projecteur étaient bien plus intéressantes à observer ! Après bien des vicissitudes, tous deux exilés aux Etats-Unis, ils s’accordent à penser qu’avec Hitler « c’est plus facile de se passer de l’Europe ». Le cinéaste est encore adulé du public mais le cinéma muet est moribond. Il cherche un sujet « fort, brûlant, sensible » et caresse le projet d’une comédie sur le dictateur.
Seul dans sa maison avec la fidèle Hélène qui guette le moindre de ses désirs, Einstein a été écarté des travaux menés par ses confrères scientifiques. Surveillé par le FBI, il mène ses recherches dans la plus grande solitude, même s’il considère qu’on ne fait plus de grandes découvertes après 40 ans, même s’il reçoit plus de lettres d’insultes que d’admiration.
« Vous allez le trouver bien changé », le prévient Hélène lors de la visite suivante. En effet, Albert a vieilli, Son grand regret est d’avoir écrit la fameuse lettre à Roosevelt qui contribua à déclencher le projet Manhattan. Il croyait alors les allemands plus avancés sur la bombe que les américains. Charlie a finalement tourné Le Dictateur. Le succès est encore au rendez-vous mais il sent que lorsque le public le lâchera, ce sera la fin.
Albert qualifie sa vie sentimentale de fiasco. Charlie, très critiqué pour la sienne, vient tout de même de trouver l’amour de sa vie. Mais la chasse aux sorcières organisée par McCarthy l’inquiète.
La dernière visite est celle des adieux. ... (Lire la suite).




 


Photo Emilie Brouchon

 

L’USAGE DU MONDE de Nicolas Bouvier. Adaptation Anne Rotenberg et Gérald Stehr. Mise en scène Catherine Schaub. Scénographie Delphine Brouard. Avec Samuel Labarthe.
Avec pour tout viatique un véhicule fiat Topolino, deux ans de liberté et quatre mois d’argent en poche, Nicolas Bouvier rejoint Thierry Morin à Zagreb en 1953 pour un voyage vers des terres inconnues et pleines de promesse. L’inconscience de leurs vingt ans a établi un itinéraire qui doit les mener, au moins, jusqu’aux confins de l’Afghanistan.
Que d’aventures pour parvenir jusque-là ! Tout n’ira pas toujours bien, mais les rencontres sont mémorables: Dans les Balkans, une communauté de tziganes partage avec eux l’amour de la musique, un fabricant de cercueils expose son ouvrage sur le marché et la musique continue de rythmer leur marche. À Istanbul, la vie est chère. Ils y restent une semaine et c’est le grand saut. Avec l’Anatolie, c’est l’Asie qui commence. Elle leur offre ses paysages à couper le souffle, ses habitants à l’hospitalité légendaire, puis Erzurum et son ciel étoilé. Le temps passe alors « en thés brûlants et en cigarettes » et le mot bonheur est bien maigre pour décrire ce qui leur arrive.
Voici l’Iran avec son garde-frontière suspicieux et l’écriture persane qui reste une énigme. Tabriz en Azerbaïdjan où l’hiver s’installe. Le loyer est payé pour six mois mais ils perdent du poids. Avril - mai c’est l’Iran, encore. À Téhéran, la ville des lettrés, la poésie flotte d’un trottoir à l’autre, la langue française court dans les rues et les voleurs ménagent leur voiture grâce à un écriteau en persan collé à la portière. Puis, c’est la traversée du désert de Yaz, royaume des mouches, où le corps s’assèche ; l’arrivée à Kerman où plane l’odeur écœurante de l’opium ; la traversée du désert de Mout et, toujours, le sifflement des mouches. Le Pakistan mène à la route de Kaboul mais une blessure à la main, la fièvre et la jaunisse sonnent le glas du voyage à deux. Bouvier continuera seul… ... (Lire la suite).





 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection


 

LOUIS XV. Passion d’un roi. Né en 1710 à Versailles, roi à cinq ans après la mort de Louis XIV, son arrière-grand-père, sacré à Reims à l’âge de douze ans, mort en 1774 à Versailles après un long règne de cinquante ans, Louis XV est un souverain auquel, manifestement, on ne s’intéresse pas suffisamment. La présente exposition, à l’occasion du tricentenaire du retour de la Cour à Versailles, permet de saisir la complexité de l’homme derrière le monarque. Pour cela elle nous présente quelque 400 œuvres, provenant de collections du monde entier, illustrant un cheminement en trois grandes parties : «L’homme privé», «Les passions du roi» et «Louis XV et les arts de son temps».
Assez curieusement, le parcours s’ouvre sur l’extraordinaire pendule astronomique de Passemant dont on peut voir ici le mécanisme. Celle-ci nécessita 35 années de travail tant pour le calcul des tables, jusqu’en 9999, que pour sa réalisation proprement dite.
La section « L’enfant roi » évoque son enfance sous la supervision de Madame de Maintenon qui interdit qu’on le réprimande, pour ne pas habituer le futur roi à obéir, et la protection de « Maman Ventadour » qui interdit aux médecins de lui faire une saignée lorsqu’il fut malade, cette pratique ayant vraisemblablement causé la mort de son frère aîné. Parmi les objets présentés ici on remarque un livre écrit et imprimé par le roi sur les Cours des principaux fleuves et rivières de l'Europe et des versions écrites de sa main avec son précepteur, le cardinal de Fleury.
Quelques notes évoquent son mariage, d’abord envisagé avec l’infante d’Espagne, alors âgée de quatre ans, puis, en 1725, avec Marie Leszczyńska, de sept ans son aînée, jugée plus apte à avoir des enfants. Effectivement ils en eurent dix, dont huit filles, élevées dans l’abbaye de Fontevrault, pour celles qui survécurent, sans revoir leur parents jusqu’à l’âge de dix ans. On voit les portraits de la plupart d’entre eux dans la section consacrée à la famille. ... (Lire la suite).




 
 


Photo Spectacles Sélection


 

HYPERRÉALISME. Ceci n’est pas un corps. Après Liège, Bruxelles et Lyon, l’exposition conçue par l’agence Tempora est présentée à Paris. Dès l’arrivée en début de parcours on est attiré par cette visiteuse appuyée sur le mur et nous tournant le dos. Que lui arrive-t-il ? Rien du tout, c’est une sculpture du français Daniel Firman, Caroline (2014). Le ton est donné. Ici il faut se méfier et ne pas confondre certaines sculptures avec la réalité, comme le rappelle le sous-titre de cette manifestation.
Peu de chance de se tromper dans la salle suivante avec ces corps nus sur le sol, œuvres de John Deandrea (né en 1941), d’autant plus que nous ne sommes pas dans une de ces soirées réservées aux naturistes ! En revanche les sculptures suivantes, œuvres du pionnier Duane Hanson (1925-1996) sont troublantes de réalisme.
Après cette première partie consacrée aux « Répliques humaines », le parcours se poursuit avec cinq autres sections. La première, « Monochromes » nous montre des sculptures humaines à taille réelle, non peintes comme celles de Brian Booth Craig ou de Fabien Mérelle dont on admire le Merle, Mérelle, Faucon et Tourterelle (2019) ou peintes d’une manière uniforme mais d’une seule couleur comme cette Blue Girl on Park Bench (1980) de George Segal (1924-2000). Ces artistes ne s’intéressent qu’aux formes et aux contours du corps, comme l’a fait également Robert Graham (1938-2008) avec Heather (1979).
Plus tard, dans les années 1980, certains artistes se concentrent sur une partie du corps, par exemple le buste d’une nageuse pour l’américaine Carole A. Feuerman, présente lors de l’inauguration, ou un bras (Maurizio Cattelan), voire une toute petite partie du corps mais démesurément agrandie (Valter Adam Casotto).
Cette dernière représentation se retrouve magnifiée dans la quatrième partie, « Jeux de taille » avec des artistes qui représentent des corps humains très réalistes, mais à des échelles plus petites comme les australiens Sam Jinks (Untitled (Kneeling Woman), 2015) ou Ron Mueck (Untitled (Man in a Sheet), 1997) ou plus grande, tel le torse de l’Ordinary Man (2009-2010) du macédonien Zharko Basheski. ... (Lire la suite).



 

 
 
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