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Lettre n° 546
du 27 avril 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Xavier Cantat

 

LA VIE MATÉRIELLE de Marguerite Duras. Adaptation Michel Monnereau. Mise en scène et création lumière William Mesguich. Avec Catherine Artigala.
L’illusion est parfaite. Bercés par le clapotis assourdi des vagues, nous sommes plus chanceux que ces inconditionnels qui venaient sonner à la porte de Marguerite Duras dans le vain espoir d’être reçus. Catherine Artigala remplit la scène de sa présence mais c’est bien Marguerite qui se tient là, ses célèbres lunettes posées sur le nez, vêtue d’un « uniforme pour passer inaperçue », et nous l’écoutons, tout de suite captivés.
Elle se confie, installée dans son appartement des Roches noires à Trouville où elle reçut en 1980 un appel téléphonique d’un certain Yann Andréa, un admirateur avec lequel elle correspond. Il lui demande s’il peut venir. Elle accepte. Il vient et il reste. De trente-six ans son cadet, « c’était une folie » concède-t-elle…  Elle n’a pas toujours répondu à ce genre de propositions venues de jeunes gens transis devant la femme qui se cachait derrière la romancière, à considérer son étonnement amusé face à celui qui la prévint du jour et de l’heure de sa venue et de ses intentions amoureuses et qui, trouvant porte close, resta toute la journée sur le seuil !
La vie de Marguerite Duras est à l’image de sa réponse au désir des hommes, complexe et intense. Son comportement fut toujours paradoxal face aux événements, admirative d’une mère ruinée, mais sans émotion devant sa mort, une attitude toujours décalée, voire provocante mais volontairement en retrait, incapable de s’épanouir dans une société qu’elle ne comprend pas.
Dans ce recueil de textes publié en 1987, Marguerite Duras remémore à bâtons rompus tout ce qui a façonné son existence, de son enfance en Indochine, à sa vie d’adulte à Paris, Neauphle-le-château ou Trouville. ... (Lire la suite).





 
      SPECTACLES

 
 


Photo Pascal Aimar

 

ZAÏ, ZAÏ, ZAÏ, ZAÏ  d’après la BD de Fabcaro. Lecture vivante par Nicolas et Bruno. Musique Mathias Fédou.
Oublier sa carte de fidélité au moment de passer à la caisse du supermarché provoque des conséquences imprévues pour notre auteur de BD. Scandalisée, la caissière appelle immédiatement le vigile qui faisant fi des arguments de ce père de famille lambda, s’apprête à l’arrêter. La seule solution c’est « courage fuyons ! », une fuite à pied, le pouce levé, à la merci de la bonne volonté des automobilistes qui chargeront, ou pas, dans leur voiture, le fugitif épuisé.
« Il ne pourra pas aller bien loin ! », voire. Sa course mènera le fuyard jusqu’en Lozère, berceau de son enfance où il pense passer incognito. Mais la radio, la télé et les reporters entrent dans la danse, même les gendarmes et les chiens sont de la partie pour appréhender le délinquant. Pour certains, il ne risque pas moins que la peine de mort mais peut-être s’en tirera-t-il avec une peine de 25 minutes de… Karaoké !
Entreprendre une lecture vivante de la BD de Fabcaro est un pari risqué auquel répondent Nicolas et Bruno, pour le récit, et Mathias Fédou pour l’accompagnement musical. Dans un synchronisme parfait, nos trois artistes suivent à la lettre, bruitages et vidéos à la clé, la cavale du héros qui suscite les réactions bien pensantes d’une société divinement croquée par Fabcaro. Brèves de comptoir, dîner chez des « bobos » qui votent socialiste (« oui, la BD est un peu ancienne »), parents dépassés par leur ado, couple satisfait de sa réussite, les travers de nos contemporains passent sur le gril avec un humour décapant et une pointe d’autodérision. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Bertrand Prévost


Photo Joshua White

 

CHARLES RAY. Né en 1953 à Chicago dans un milieu artistique, Charles Ray vit et travaille aujourd’hui à Los Angeles. Parmi les cent ou cent-trente objets que compte son œuvre à ce jour, les toutes premières ne rencontrèrent pas le succès. Ce n’est que dans les années 1990, avec un tournant vers le figuratif et sa présence dans plusieurs grandes expositions, qu’il se fait réellement connaître, que sa cote augmente et qu’il peut travailler à son rythme. Le coût de ses œuvres est tel aujourd’hui qu’aucune institution publique française n’en possède. En revanche, il y en a une vingtaine dans la collection Pinault dont plusieurs sont présentées dans cette manifestation.
La présente rétrospective, la première de cette envergure, se déploie sur deux sites, le Centre Pompidou et la Bourse de Commerce - Pinault Collection. L’idéal est de visiter les deux sites, situés à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, mais tous les deux proposent des sculptures très représentatives du travail de Charles Ray. En revanche ce n’est qu’au Centre Pompidou que l’on a un panorama complet de ses œuvres, de 1973 à 2021. Dans les deux cas, les sculptures sont présentées dans de grands espaces comme les aime Charles Ray pour qui les sculptures « ne sont pas dans l’espace mais en relation avec lui ».
Parmi les œuvres les plus anciennes que l’on peut voir, au Centre Pompidou, nous avons des photographies où il se met en scène avec une planche appuyée contre un mur (Plank Piece I and II, 1973), une table réduite à ses structures élémentaires avec quelques objets dessus (How a Table Works, 1986) et divers autoportraits. Tout au long de sa carrière, l’artiste utilise son portrait et son corps dans toutes sortes de situations. En 1990, il réalise Self-Portrait avec un mannequin dont il remplace la tête par un moulage de la sienne et qu’il habille avec les mêmes vêtements qu’il confectionnait et portait à l’époque. Mais finalement ce n’est pas une sculpture qui le représente mais bien « une sculpture de mannequin ». C’est un peu la même chose avec ses photographies Yes (1990) et No (1992). La première est un vrai portrait, qu’il a fait sous l’influence du LSD, et qui est présenté sur un mur convexe pour déstabiliser à son tour le spectateur. La seconde est une photographie d’un mannequin en fibre de verre à son effigie. Là aussi ce n’est pas vraiment son portrait, c’est une illusion.
On a vu que Charles Ray confectionnait lui-même ses vêtements et ceux qu’il utilise dans ses sculptures. Une planche de 16 photographies le représente avec tous les vêtements de sa garde-robe, depuis les plus chauds jusqu’aux plus légers (All My Clothes, 1973). C’est lui aussi qui habille les mannequins géants (244 cm de haut) qu’il fait fabriquer à l’échelle 1,30 que l’on peut voir sur l’un et l’autre site (Fall ’91, 1992). On ne se rend compte de leur taille, tant les proportions sont parfaites, que par rapport aux visiteurs.
Ce qui frappe en contemplant l’œuvre de Ray, c’est tout d’abord la multiplicité des matériaux utilisés. C’est un sculpteur aussi habile dans le travail de la fibre de verre que de la fibre de carbone, dans le marbre que dans le béton, dans le bois que dans l’aluminium, dans l’acier inoxydable que dans le papier fait main.
Une autre caractéristique est son rapport avec des sculptures célèbres dans l’histoire de l’art, qu’il connaît avec précision,  que ce soit la Grèce antique, la Renaissance et même l’art moderne. ... (Lire la suite).



 

 
 
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