STEPHANE ROUSSEAU

Article publié dans la Lettre n° 252


STEPHANE ROUSSEAU. Adaptation Franck Dubosc. Mise en scène Josée Fortier avec la participation de Maud Saint Germain.
Un sourire ravageur à décrocher les étoiles. Un regard coquin auquel un bataillon de carmélites ne pourrait résister. Stéphane Rousseau est de retour. En 2001, tel un Rastignac québécois, son premier passage à Paris, au Bataclan, avait fait un beau succès (Lettre 191). Sa prestation dans les Invasions Barbares, de Denys Arcand, avait révélé un comédien à la palette riche d’émotions. Mais il y a toujours un Rousseau qui en cache un autre. Il triomphe aussi au Casino de Paris dans Chicago. Danseur, chanteur, comédien, humoriste, Stéphane Rousseau à l’étoffe d’un grand. Preuve en est son dernier spectacle qu’il faut aller voir toutes affaires cessantes. Quels progrès depuis 2001 ! Pendant 1h50, notre canadien préféré se pose une question fondamentale : trouver le bonheur. Oui, mais lequel ? En Stéphane, se cachent un bon et un mauvais garçon. Il prend le caribou par les deux bois et va consulter une psychanalyste. D’abord aller à la source de son premier amour avec la belle Nathalie Tremblay et … une ourse américaine. Décrypter sa phobie des fruits, cerner la personnalité de Rico, le Banderas de Montréal, à qui aucune femme ne peut résister. Tous ces personnages sont là pour nous faire découvrir ce grand sentimental. Son hommage à sa petite grande tante en est la preuve. C’est bien trop vrai, ce chum’s là est bien à toutes les sauces. Le prince des Laurentides possède une qualité fort enviable. Il fait craquer toutes les femmes de tout âge, et au lieu d’attirer la jalousie primaire de la gent masculine, il leur est sympathique. C’est très rare.
La mise en scène de Josée Fortier utilise des projections, des ombres chinoises et des lumières fort bien réglées. Stéphane Rousseau triomphe au Bataclan. On attend de pied ferme son retour. Bataclan 11e (08.92.70.50.75) jusqu’au 25 février.


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