KOOZA
(Cirque du Soleil)

Article publié dans la Lettre n° 361
du 9 décembre 2013


KOOZA. Spectacle sous chapiteau de David Shiner (conception et mise en scène) et Serge Roy (directeur de création) entourés d’une douzaine de créateurs (scénographie, costumes, chorégraphies, maquillages, accessoires, équipements acrobatiques, etc.) et d’une cinquantaine d’artistes.
C’est le vingtième opus du Cirque du Soleil, sans doute la plus grande entreprise de spectacles itinérants ou en salles du monde, avec ses 5.000 employés dont plus de 1.300 artistes provenant d’une cinquantaine de pays. Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises (n° 242 ; 272 et 332), un spectacle du Cirque du Soleil est toujours un évènement très attendu. Kooza ne trahit pas notre attente. Comme d’habitude, à 20h00 précises, les premiers personnages, Trickster et Innocent, ce dernier avec son cerf-volant qu’il n’arrive pas à faire voler, font leur entrer sur la grande scène circulaire. D’autres les suivent mais le démarrage est plus lent que d’habitude. Enfin, au bout d’un quart d’heure, le spectacle commence vraiment, et avec fougue, avec le Charivari, un numéro qui mobilise une vingtaine d’acrobates. Leurs pyramides humaines ou leurs sauts sur une toile tendue à bout de bras comme un trampoline, sont époustouflants.
La scène se vide et, dans la pénombre, un plateau circulaire s’avance au milieu de la scène, portant une sorte de compression de César. Ce sont trois contorsionnistes entremêlées dans une incroyable combinaison. Leur numéro, tout classique qu’il soit, est absolument parfait. Il en sera de même d’un numéro de monocycle dans lequel le cycliste soulève à bras le corps sa partenaire, d’une trapéziste qui se lâche carrément pour ne se retenir qu’avec les pieds, d’une acrobate qui jongle dans des positions inattendues avec des hula-hoops ou encore un équilibriste sur chaises qui se met en appui sur un seul bras au sommet d’une bonne douzaine de chaises.
Mais les numéros les plus spectaculaires sont les funambules qui commence en déambulant sur deux fils parallèles superposés et la troupe du Charivari dans un numéro d’équilibre et de planche sautoir. On atteint le summum de cette discipline quand un artiste saute muni d’une seule échasse, sur laquelle repose ses pieds, et retombe bien vertical, après un saut à plus de dix mètres de haut, propulsé par quatre de ses compagnons.
Enfin tout le monde retient son souffle ou hurle de peur avec la « roue de la mort », mue par deux  colombiens « incon-scients », qui la font tourner, chacun dans une sorte de grande cage d’écureuil, tantôt dedans, tantôt dehors, bondissant parfois au-dessus de cette roue, à plus de quinze mètres de haut, sans assurance. Le risque est bien réel et on comprend qu’il y ait un troisième artiste en remplacement !
Au final Kooza est un spectacle très professionnel, avec des costumes et des maquillages exceptionnels, avec un véritable orchestre et des chanteuses, sans temps morts et avec beaucoup d’intermèdes comiques, qui plaît à tous les publics. Cirque en chantier. Île Seguin, Boulogne-Billancourt 92. Jusqu’au 19 janvier 2014. Pour voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien : www.cirquedusoleil.com.


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