BÉJART BALLET LAUSANNE
LA FLÛTE ENCHANTÉE

Article publié dans le supplément à la Lettre n° 447
du 7 février 2018


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BÉJART BALLET LAUSANNE. LA FLÛTE ENCHANTÉE. Chorégraphie Maurice Béjart. Musique Mozart. Gil Roman dirige la compagnie depuis la mort du maître en 2007. S’il invite des chorégraphes pour créer de nouveaux ballets avec sa compagnie de plus de quarante danseurs, il préserve aussi le répertoire du Béjart Ballet Lausanne et en particulier les œuvres de Maurice Béjart. C’est ce qu’il fait en nous présentant ces jours-ci La Flûte enchantée, créée à Bruxelles en 1981. C’est un ballet exceptionnel car il illustre la totalité de l’opéra, donné dans la magnifique version de Karl Böhm de 1964 à la tête de la Philharmonie de Berlin.
Pendant près de trois heures, c’est un feu d’artifice de solos, de pas de deux, de pas de trois et plus, au son de la musique  et des chants. La retransmission musicale est si captivante que l’on se croît parfois à l’opéra, en regrettant l’absence de sous-titres !  Chaque danseur interprète le rôle de l’un des personnages de l’opéra. Quand la Reine de la Nuit chante son fameux air, la danseuse qui tient ce rôle se lance dans un solo époustouflant. Et il en est de même tout au long du spectacle. Même si l’on n’est pas familiarisé avec l’histoire qui nous est racontée dans cet opéra, elle est facile à suivre car un danseur prend régulièrement la parole en disant et dansant certains dialogues, en même temps et avec les mêmes mouvements que le danseur qui interprète le personnage.
La mise en scène, sur deux niveaux où les danseurs se produisent simultanément, est limpide. Il y a de vraies trouvailles comme celle du serpent qui attaque le prince Tamino au début de l’opéra. Dans cette scène, les danseurs imitent ces fameux dragons que l’on voit dans les fêtes chinoises. Béjart transpose aussi à la danse certaines spécificités de l’opéra. Par exemple, les dames d’honneur de la Reine ne punissent pas Papageno de son mensonge en lui fermant la bouche avec un cadenas pour l’empêcher de parler mais en lui nouant les chevilles, pour l’empêcher de danser.
La troupe est toujours aussi soudée que les années passées. Les danseurs qui tiennent les principaux rôles sont tous remarquables. Nous avons tout particulièrement apprécié ceux qui interprètent Papageno, expressif et aérien dans ce rôle comique, Pamina, légère et gracieuse et, bien sûr, Gabriel Arena Ruiz dans le rôle de Tamino. R.P. Palais des Congrès 17e.


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