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Lettre n° 474
du 6 mars 2019
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THEATRE

 
 


Photo Svend Andersen


 

LE MISANTHROPE ou « l’Atrabilaire amoureux » de Molière. Mise en scène Peter Stein. Avec Lambert Wilson, Jean-Pierre Malo, Hervé Briaux, Brigitte Catillon, Manon Combes, Pauline Cheviller, Paul Minthe, Léo Dussollier, Patrice Dozier, Jean-François Lapalus, Dimitri Viau.
Atrabilaire, il l’est, l’ombrageux Alceste qui trouve toutes les raisons de quereller Philinte, son meilleur ami, trop aimable envers une société hypocrite et superficielle, devenue insupportable selon lui. Oronte a le malheur de chercher la flatterie en lui imposant de juger le sonnet qu’il vient de composer. L’avis méprisant d’Alceste lui vaut le courroux du poète en herbe et un méchant procès. Cet état d’esprit est malheureusement aggravé par un autre défaut, la jalousie. Alceste est un amant exigeant. Les appâts de la belle Célimène l’émeuvent bien plus qu’il ne le voudrait. Il ne peut résister à la belle, tout en blâmant sa façon d’aguicher le moindre prétendant et sa propension à se moquer des amis ou connaissances qu’elle vient de flatter. Les petits marquis en font la désagréable expérience, avertis par Arsinoé, envieuse d’une jeunesse pour elle révolue. La leçon donnée à Célimène est sévère mais restera sans lendemain. ... (Lire la suite).


 


Photo Laurencine Lot


 

COMME EN 14 ! de Dany Laurent. Mise en scène Yves Pignot. Avec Marie Vincent, Virginie Lemoine, Ariane Brousse, Katia Miran, Axel Huet.
Quand la guerre sera finie… Certes, mais, pour l’heure, le canon tonne au plus près, les blessés affluent, les femmes tentent d’endiguer les hémorragies. On ampute les blessés, on assomme leurs souffrances à coup de chloroforme, on pare à l’immédiat, sans grande illusion. Tandis que, sur la façade de la mairie voisine, s’égrène la liste en expansion des morts du jour.
Dans la salle de repos, qui devrait l’être en tout cas, Mademoiselle Marguerite s’affaire à la moins mauvaise marche de cet hôpital de fortune, où les médecins sont des vieillards et les bénévoles des jeunes femmes inexpérimentées. Suzy chante et s’accroche à son amoureux mutilé qu’elle couvre d’attentions souriantes, Louise pleure, se pâme et s’accroche à l’espoir du retour de son fiancé. La cousette et la grande bourgeoise sont réunies dans un pacifisme militant et dangereux. Marguerite et la comtesse, venue au chevet du fils qu’on ampute, sont liées indéfectiblement par une amitié d’enfance au château, l’une, célibataire avec son bon sens bougon de fille du peuple, rabroue l’autre, coincée dans sa verticalité d’aristocrate, veuve cassante voire méchante, confite dans les principes de sa caste et une piété qui chancelle. Le fils chéri Henri gît à côté, alors que Pierre son cadet, un gentil attardé, suscite la tendresse amusée de ces femmes. ... (Lire la suite).


 


Photo Belle du Gabut


 

LES GRANDS RÔLES par les Mauvais Elèves. Mise en scène Shirley et Dino. Avec Valérian Behar-Bonnet, Elisa Benizio, Bérénice Coudy, Antoine Richard.
En préambule, la professeur de français vient prévenir qu’il s’agit d’un exercice de théâtre et que des questions seront posées sur les personnages interprétés, avec « schémas » requis ! S’ensuit une noria complètement déjantée de rôles joués par quatre acteurs plus « amateurs » les uns que les autres. Sur un plateau sans autre décor que les deux rideaux qui masquent les coulisses…sans occulter les commentaires du machiniste promu souffleur avec béret et sandwich, ni ceux des camarades en attente qui passent et repassent en fond de scène. La metteuse en scène est nymphomane, Don Alfonso vêtu de rose et désopilant réclame son temps de parole, un Roméo hippie gratouille une mini-guitare, Dom Juan, en fourreau de lamé, se mue en hystérique féministe, Ruy Blas se désarticule en rap, la Mouette volette avec des ailes de nymphette niaise tout en discourant sur ses désirs d’« actrice ». Le délire est à son comble quand une Juliette rousse et barbue cherche les accessoires qui manquent à l’appel et que le poignard se mue en tire-bouchon de fortune. ... (Lire la suite).


 


Photo Arthur Bourgeais


 

ODYSSÉE de et avec Camille Prioul. Collaboration à la mise en scène Julie Macqueron.
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage…et puis est retourné, plein d’usage et raison, vivre entre ses parents le reste de son âge ». Les célèbres alexandrins expriment avant tout la peine d’être éloigné de son pays natal et le profond désir de le retrouver. Certes, on peut nommer « voyage » le retour d’Ulysse à Ithaque après dix ans de guerre, mais « beau », c’est à voir, à considérer la succession d’épreuves qu’il dut endurer pour y parvenir, une fois reparti de Troie avec son armée ! Les Dieux étant fort méchants, il revint à bon port, mais unique rescapé et … vingt ans plus tard. Son fils Télémaque avait grandi fort, beau et aimable et Pénélope, épouse fidèle, l’attendait après avoir détissé la nuit le linceul qu’elle tissait le jour.
Avec juste un cube noir pour accessoire, le comédien se jette à corps perdu dans les aventures vécues par l’invincible guerrier. Il mime tempêtes et rencontres tout en incarnant vingt-sept personnages : Ulysse, Calypso, les maîtres des lieux où il échoua après de multiples naufrages, les cyclopes, les géants et les sirènes, Éole qui l’avait protégé des vents, Circé qui l’envoya aux Enfers consulter l’âme de Tirésias, reléguée là avec celles de tous les copains... ... (Lire la suite).


 


Photo Xavier Cantat


 

ET MA CENDRE SERA PLUS CHAUDE QUE LEUR VIE d’après Marina Tsvetaeva. Mise en scène Marie Montegani. Avec Clara Ponsot.
Elle est seule, dans une longue tenue sombre, chignon serré sur la nuque, assise sur une chaise au centre d’un plateau vide. Dépouillé comme la fin de sa vie. Elle a perdu son mari, Sergueï, elle a vu sa fille chérie Ariadna partir sur un dernier regard par-dessus l’épaule, encadrée par des sbires qui l’emportaient vers on ne sait quelle détention. Marina raconte ces vestiges d’elle-même. « Mauvaise mère », elle a confié ses deux premières filles à un orphelinat sinistre, Irina la moins aimée y est morte de faim, Alya la bien aimée chétive n’a pas survécu à son enfance. Était-ce la faute de Marina si elle ne savait pas y faire, sans les élans passionnés qui la caractérisent ? Poétesse, elle l’a toujours été depuis l’enfance, un amour des mots et des rythmes, qu’elle a repéré avec bonheur et élan chez les amis de cœur, et parfois de corps, Boris Pasternak, Rainer Maria Rilke. Des échanges épistolaires pleins de fougue, du loin de ses exils successifs, l’obscurité insupportable de cette Russie qu’elle a fuie, après la Révolution, avant de la retrouver, sans joie, dans le drame et la solitude. La misère finale dans l’Union soviétique qui laisse désemparée cette indomptable femme de lettres, à tous sens du mot. ... (Lire la suite).


 


Photo Raymond Yana


 

LES ÉCHOUÉS. Tiré du roman de Pascal Manoukian. Mise en scène et interprétation Franck Mercadal.
Julien est un gentil statisticien à qui les chiffres parlent mieux que les hommes. Que pourrait-il bien entendre dans cette tour de Babel d’un parking lointain ? Des hommes, aussi blêmes que le petit matin, y attendent une hypothétique embauche qui leur assurera à peine la survie. Julien y découvre Virgile le Moldave, Chanchal le Bangladais, Assan le Somalien, des laissés-pour-compte du confort et de la chaleur, si ce n’est celle de leur entente envers et contre toutes les haines et les racismes ordinaires. Des gêneurs que la bonne conscience ambiante n’hésiterait pas un seul instant à dénoncer. Une histoire d’appartement à restaurer ouvre à un déjeuner rieur et disert, à une échappée marine sur la côte normande. Virgile se raconte, Chanchal rêve d’occident accueillant pour sa famille, Assan veut redonner à sa fille une féminité massacrée par la barbarie des traditions. Julien, sa femme et sa fille découvrent, à travers ces récits croisés, que le dictionnaire peut scander l’épopée d’une migration, que l’on peut voir en face tous les invisibles sans toit ni identité que la société transperce du regard. Que la dignité n’a pas de frontière, que la générosité ouvre les portes, qu’il y a des leçons à prendre chez des hommes prêts à sacrifier leur vie pour que vivent ceux qui leur sont chers. ... (Lire la suite).



 
      SPECTACLES

 
 


Photo Spectacles Sélection

 

LES CHEVALIERS DU FIEL. CAMPING-CAR FOR EVER de Éric Carrière. Avec Francis Ginibre et Éric Carrière.
Une première partie avec Laurie Peret suivie d’un entracte de vingt minutes et le rideau se lève sur un camping - car, fierté de Monsieur et Madame Lambert, un « Rapido » de 52.500 euros, gage de grande réussite !
En ces temps troublés par certains gilets, pas l’ombre d’un péage ou d’un radar ! Ils arrivent à destination sans encombre et s’installent face au Mont Saint-Michel qui s’offre à leurs yeux éblouis. Quel bonheur ce calme et cette solitude pour admirer l’un des plus beaux paysages de France ! La venue de Gérard, le garde-chasse sourd et muet, puis de Jean-Claude l’ostéopathe, n’entame pas leur enthousiasme. Leur joie va cependant être quelque peu ternie par l’arrivée intrusive des occupants d’un camping-car allemand, venus subrepticement se garer durant la nuit, leur occultant une vue que les Lambert s’étaient appropriée. Et les Muller sont suffisamment intimidants pour qu’ils fassent contre mauvaise fortune bon cœur !
Greta et Pablo aiment la France. « Ma liberté » de Léo Ferret entonné avec un accent prononcé en témoigne. Leur engin de 150.000 euros à la technologie allemande fait tout de même de l’ombre à notre couple de franchouillards. Ceci dit, la solution qu’il trouve pour que les allemands déguerpissent est-elle vraiment la bonne ? …  ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo © Musée d'Orsay

 

LE « TALISMAN » DE PAUL SÉRUSIER. Une prophétie de la couleur. En 1888, le jeune peintre Paul Sérusier (1864-1927) fait un petit tableau de 27 x 21,5 cm, sur ce que Maurice Denis (1870-1943) qualifiera de boîte à cigares mais qui se révèle être, en réalité, comme le montrent des analyses récentes, un support de peinture fabriqué spécialement pour cet usage. Sérusier peint, à Pont-Aven, ce Paysage au Bois d’Amour, que l’on nommera plus tard Le Talisman, « selon les indications de Paul Gauguin » (1848-1903), son aîné. Celui-ci conseillait de ne pas copier d’après nature.  « L’art est une abstraction. Tirez-la de la nature en rêvant devant et pensez plus à la création qu’au résultat », écrivait-il à Émile Schuffenecker en 1888. De son côté, Maurice Denis rapporte ces propos : « Comment voyez-vous cet arbre, avait-dit Gauguin devant un coin du Bois d’Amour : il est bien vert ? Mettez-donc du vert, le plus beau vert de votre palette ; et cette ombre, plutôt bleue ? Ne craignez pas de la peindre aussi bleue que possible ». C’est ce que fait Sérusier dans son petit tableau. On y voit d’abord de grandes tâches de couleurs vives et des traits verticaux mais ensuite on voit bien qu’il s’agit d’une rangée d’arbres qui se reflètent dans une rivière.
De retour à Paris, Sérusier montre ce tableau à ses amis de l’Académie Julian qui voient dans ce paysage synthétique, aux couleurs pures et aux formes simplifiées, le symbole d’une véritable révolution esthétique et en font leur « talisman ». ... (Lire la suite).

 
 


Photo © Ville de Château-Thierry
Musée Jean de La Fontaine.

 

FABLES D’ORIENT. Miniaturistes, artistes et aventuriers à la cour de Lahore. En 1799, Ranjit Singh (1780-1839) s’emparait de Lahore et en faisait sa capitale, régnant sur un empire sikh étendu à tout le Pendjab. Le sikhisme est un monothéisme né dans le Pendjab même au début du 16e siècle. La primauté y est donnée à l’idée de l’absolue unité de Dieu dans un syncrétisme qui ne rejette ni les védas, ni la Bible, ni le Coran. Néanmoins, le sikhisme fut combattu dès le 17e siècle par les Moghols qui y voyait une forme d’hérésie. Cela incita les sikhs à tenter de se ménager un domaine autour de Lahore. Au 18e siècle les sikhs se dotèrent d’une organisation militaire pour combattre les envahisseurs afghans et, plus tard, les Marathes. En étant moins de 5% de la population, les sikhs dominaient au Pendjab les musulmans et les hindous. Pour renforcer son armée, Ranjit Singh fit appel à des officiers français et italiens, « rescapés » des gloires de l’aventure napoléonienne.
A la même époque, en France, le baron Félix Feuillet de Conches (1798-1887), chef du protocole au ministère des affaires étrangères, admirateur passionné de La Fontaine, nourrissait le projet de faire illustrer les Fables par des artistes du monde entier, en ornant les espaces laissés vierges des pages de l’édition Didot de 1827 des Fables de La Fontaine. ... (Lire la suite).

 

 
 
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13 chemin Desvallières
92410 Ville d'Avray
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