GEORGES DE LA TOUR
(1593-1652)

Article publié dans la Lettre n°134 du 20 octobre 1997



GEORGES DE LA TOUR (1593-1652). Disons le d’emblée, c’est la plus belle exposition visible à Paris en ce moment d’où les longues files d’attente de l’après-midi! «Peintre fameux» en son temps, l’homme et son oeuvre avaient sombré dans l’oubli dès sa mort. Deux siècles durant, son nom n’est mentionné que par quelques érudits lorrains. Ce n’est qu’en 1915 que l’historien d’art allemand Hermann Voss «retrouve» trois de ses oeuvres, dont le Nouveau-Né du musée de Rennes et que Georges de La Tour entre dans l’histoire de la peinture. C’est le début d’une longue et patiente enquête qui se poursuit toujours. Elle a permis de retrouver 43 tableaux originaux du maître dont 7 depuis la mémorable exposition de 1972 à l’Orangerie. Tous ces tableaux sont présentés ici à l’exception du Saint Jérôme lisant de la collection de S.M. la Reine d’Angleterre.
L’exposition, dont la présentation est excellente, est divisée en trois sections. La première comprend les oeuvres originales de La Tour jusqu’en 1647, présentée dans un ordre supposé chronologique (on est aujourd’hui certain que les «nocturnes» n’ont pas succédé aux «diurnes» mais que les deux types ont été réalisés simultanément). Les peintures d’un même sujet (Vielleur, Tricheur, Madeleine) sont regroupées pour faciliter leur étude. De même l’on a mis en regard des deux Tricheurs et de la Diseuse de bonne aventure deux toiles maîtresses de la jeunesse de Caravage de mêmes sujets.
La deuxième regroupe les copies anciennes d’originaux disparus du peintre jusque vers 1647. On y voit ainsi huit des dix copies connues du Saint Sébastien soigné par Irène dont l’original appartenait à Louis XIII et les copies de la série des Apôtres du Musée Toulouse-Lautrec d’Albi (les cinq originaux restant sont dans la première section).
La troisième enfin montre les oeuvres de la fin de la carrière de La Tour. On y trouve des originaux certains, des tableaux comportant une participation de l’atelier (Reniement de saint Pierre), des tableaux d’atelier mais signés (Saint Jérôme lisant de Nancy) et de belles copies anciennes. Grand Palais 8e. Jusqu’au 26 janvier 1998.


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