Parcours en images de l'exposition

ALECHINSKY À L’IMPRIMERIE

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°578 du 27 septembre 2023




ALECHINSKY

Dessins, gravures, lithographies, estampes murales, ouvrages de bibliophilie, liés au livre et à la nature constituent la rétrospective, de 1948 à 2020, proposée par Alechinsky au Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Fasciné, depuis toujours, par le papier et les techniques d’impression, puisqu’il fut d’abord typographe et imprimeur, l’artiste en connaît, de longue date, tous les secrets et toutes les virtualités. L’exposition nous entraîne au cœur de plus de 70 ans de création, où règnent sans partage le génie, la culture et l’humour d’Alechinsky.

Un livre catalogue, publié chez Gallimard à cette occasion, intitulé Alechinsky à l’imprimerie, accompagne l’événement.

La formation de l’artiste est à l’origine de sa durable passion pour le papier et pour l’impression. Pierre Alechinsky fait, en effet, ses études à La Cambre, la prestigieuse École nationale supérieure d’architecture et des arts décoratifs, fondée en 1928 par Henry van de Velde, à Bruxelles. Il passe de l’atelier publicité à celui de typographie, illustration et architecture du livre et travaille, entre autres, sur un inédit de l’écrivain surréaliste Marcel Lecomte, Le poète assassiné de Guillaume Apollinaire et un extrait de Kodak de Blaise Cendrars. En marge de cet enseignement, il se met à peindre. En 1947, il entre dans le groupe Jeune Peinture Belge dans lequel il côtoie Jan Cox, Gaston Bertrand, Marc Mendelson, notamment, et réalise sa première exposition personnelle. Une fois son diplôme en poche, Alechinsky voyage. Gaucher contrarié, il écrit de la main droite et réserve la gauche au pinceau. À l’instar de l’écriture automatique prônée par les surréalistes, la fluidité et la spontanéité de la calligraphie orientale l’ont fasciné et inspiré. Le plus français des maîtres belges élabore depuis quelque 70 ans un répertoire de formes unique et reconnaissable, où la répétition vient valider certains choix.

 
En 1951, il s’installe à Paris où il étudie la gravure auprès de Stanley William Hayter. C’est là qu’il découvre une revue de calligraphie japonaise et débute une correspondance avec le grand calligraphe Shiryu Morita. Tout dans ce travail intéresse l’artiste : les pinceaux, l’encre, le papier, le geste, la liberté d’interprétation de l’idéogramme standard. Toutes choses qui marqueront son œuvre.
«Alechinsky est épris du papier qui craque ou se gondole, il aime le crayon qui glisse en toute lenteur, l’encre qui marque fièrement son atteinte, l’aquarelle qui anoblit tout ce qu’elle rehausse. Il est au dessin comme à la plus vive confession, il sait qu’il en tire aussi bien l’aveu que la discrétion. L’art de dessiner n’est pas le moins du monde une récréation ou un délassement, c’est une empreinte magique sur la surface envoûtante du papier», argumente l’écrivain Yves Peyré dans Le rêve et son préalable (2017).

Imaginées en 1965 avec Central Park, les «remarques marginales» sont parmi les merveilleuses singularités de l’artiste. Elles «viennent d’un vocabulaire issu de l’imprimerie. Les graveurs qui devaient dessiner au burin ou à la pointe sèche sur une plaque de cuivre essayaient leur outil dans la marge de la plaque ; se prenant au jeu, ils esquissaient souvent une petite image. De mon côté, cela explique parfois ce qui est au centre de l’œuvre, d’autres fois ça accompagne, ça prend plus d’importance...», explique-t-il, passant avec cette pièce du dessin à la peinture, tout en gardant le papier qu’il maroufle sur toile. L’artiste n’en a pas conscience sur le moment mais en encadrant la figure centrale d’autres dessins plus petits, il met en place un véritable dispositif pictural qui assume la limite du tableau et le protège, attire notre regard et le retient. Interrogé sur sa manière, Alechinsky met en avant une absence de tout protocole, mais attire l’attention sur une absolue nécessité : celle du faire. «Le tout est de s’y mettre, même sans savoir par où commencer. C’est ça peindre. Il faut faire. Ensuite, vient la lecture du premier trait.» Et de conclure : «Faire vous fait penser.»

Texte du panneau didactique.
Scénographie
 
Scénographie
 
Scénographie

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927). Tête-bêche, 1962. Lithographie.
 
Alechinsky (né en 1927). Stedelijk Museum, Amsterdam, 1961. Affiche.

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927). La Louvière, 1969. Affiche lithographique.
 
Alechinsky (né en 1927). EXPRMNTL 4, 1967. Affiche lithographique.
Alechinsky (né en 1927). Astres et désastres, 1969. 9 eaux-fortes.
Alechinsky (né en 1927). Les dimanches du comptable, 1967. Eaux-fortes.

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927). Chapeau fort, 1975. Eau-forte et marginalia lithographique.
 
Alechinsky (né en 1927). En voie de disparition, 1978. Eau-forte.
Alechinsky (né en 1927). Vulcanologies, 1970. Lithographies.

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927).  Prisme, 1988. Eau-forte.
 
Alechinsky (né en 1927). À l’aveuglette, 1974. Eau-forte marouflé sur toile.
Alechinsky (né en 1927).
- Éphémérides brouillées, 1980. Eau-forte.
- Case par case, 1980. Eau-forte.
- Mouvement couvrant, 1980. Eau-forte.
- Réponse muette, 1988. Eau-forte.

Couloir d'accès aux salles d'exposition suivantes. Scénographie

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927). Michel Butor, le chien roi, 1983. Eaux-fortes aquarellées.
 
Alechinsky (né en 1927). L’encreur, 2001. Lithographie.

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927).  Michel Sicard, Flore danoise, 1991. Eaux-fortes.
 
Alechinsky (né en 1927). Pierre Alechinsky, Mots, 2007. Lithographies.
Alechinsky (né en 1927). Yves Bonnefoy, L’excédante, 1982. Eaux-fortes et Lithographies.

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927). Dominique Radrizzani, Enfance de la majuscule, 2010.
 
Alechinsky (né en 1927). Rousseau Frères. Lithographie.
Alechinsky (né en 1927). Papiers traités, 1978. Lithographies.

Scénographie
Alechinsky (né en 1927). Michel Butor, Le rêve de l’ammonite, 1975. Lithographies.
Alechinsky (né en 1927). Michel Butor, Sur l’écorce, 1989. Eaux-fortes.

Scénographie
 
Alechinsky (né en 1927). Terre en voirin, 2003. Lithographie.
 
Alechinsky (né en 1927). 7e arrondissement.
 
Alechinsky (né en 1927). Dominique Radrizzani, Enfance de la majuscule, 2010.
 
Alechinsky (né en 1927). Tous les sept ans, 2008. Eau-forte et Lithographie.