| 
 STORYTELLING Article 
              publié dans la Lettre n° 193 
 STORYTELLING. 
              Film américain de Todd Solondz avec Selma Blair, Robert Wisdom, 
              Léo Fitzpatrick, Paul Giamatti, John Goodman (2001-couleurs-1h25). 
              Storytelling regroupe deux petits films, Fiction et 
              Non Fiction, le premier plus court que le second.
 Dans Fiction, Vi et Marcus sont étudiants à l’université. 
              Ils suivent des cours sur la manière d’écrire un roman. Ils sont 
              amants et Marcus, handicapé moteur, vit très mal son infirmité. 
              Leur professeur, Mr Scott, afro-américain, pour être politiquement 
              correct, est assez odieux. Ses étudiants, Vi en particulier, sont 
              partagés entre le respect pour ce grand professeur, ancien prix 
              Pulitzer, et la crainte de faire une réflexion qui révélerait la 
              moindre pointe de racisme. Si Mr Scott voudrait sciemment démolir 
              ses élèves, il ne s’y prendrait pas autrement. Certains craquent, 
              d’autres plient.Vi, elle, ira jusqu’au bout de ses interrogations 
              mais elle ne sortira pas indemne de l’expérience.
 Dans Non Fiction, Toby Oxman, est un cinéaste raté. Reconverti 
              dans la vente de la chaussure, il n’en reste pas moins taraudé par 
              sa passion. Il décide de réaliser un documentaire sur les problèmes 
              des jeunes à réussir le concours d’entrée dans les universités les 
              plus recherchées. Il trouve tout de suite son héros en la personne 
              de Scooby Livingston, un ado attardé, aussi largué que lui, spécimen 
              d’une famille de la middle class. Mais du personnage de Scooby, 
              le scénario de Toby va peu à peu glisser sur les autres membres 
              de cette famille, y compris sur l’employée de maison latino.
 Todd Solondz est le réalisateur type du non politiquement correct. 
              C’est toujours au vitriol qu’il dépeint les travers de ses semblables. 
              Si Fiction, d’une remarquable concision, (il n’y a pas une 
              phrase de trop), a surtout pour sujet l’humiliation et le racisme, 
              Non Fiction reprend les mêmes thèmes mais en ajoutant les 
              conséquences que peuvent avoir l’intrusion d’une caméra dans la 
              vie d’une famille et l’exploitation qui en découle. On admirera 
              le parallèle entre le passé juif de la mère et la scène finale. 
              N’est-on pas toujours rattrapé par son destin? Lien: www.diaphana.fr/storytelling
 
 Retour 
              à l'index des films Nota: 
              pour revenir à « Spectacles Sélection » 
              il suffit de fermer cette fenêtre ou de la mettre en réduction |