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 QUI 
              A TUE BAMBI ? Article 
              publié dans la Lettre n° 222 
 QUI A TUÉ BAMBI? Film français de Gilles 
              Marchand avec Sophie Quinton, Laurent Lucas, Catherine Jacob (2002-couleurs-2h10).Infirmière stagiaire en chirurgie dans un C.H.U digne du troisième 
              millénaire, Isabelle, sujette à des vertiges, ne tient pas sur ses 
              jambes. Narquois, le docteur Philipp la surnomme Bambi et lui conseille 
              de se faire opérer de l’oreille interne. Courtisée par Sami, brancardier 
              à l’hôpital, et conseillée par Véronique, sa cousine infirmière 
              qui lui a obtenu ce stage, Isabelle fait des premiers pas difficiles 
              dans le monde chirurgical. Tout en travaillant, elle observe. Les 
              allées et venues nocturnes du docteur Philipp, un produit anesthésiant 
              trop dilué, la disparition d’une malade, la conduisent à soupçonner 
              le chirurgien d’abuser de ses patientes après les avoir endormies. 
              Le décès d’une jeune opérée va la conforter dans ses doutes mais 
              Philipp sait qu’elle sait. Alternant attirance et rejet, les relations 
              entre l’infirmière et le médecin deviennent un jeu angoissant et 
              dangereux.
 Gilles Marchand s’est fait connaître après deux grands succès, les 
              scénarios de Ressources humaines et de Harry, un ami qui 
              vous veut du bien. Passer du scénario à la réalisation est un 
              pas qu’il a décidé de franchir avec ce long métrage. Il a recours 
              à tous les classiques des meilleurs thrillers: ambiance musicale 
              angoissante, scènes nocturnes, regards qui s’épient, et à toutes 
              les ressources de sa caméra pour filmer les déplacements de ses 
              personnages, leurs gestes, ce qu’ils aperçoivent et que nous ne 
              voyons pas encore. Mais cette mise en scène techniquement parfaite 
              empiète sur la réalisation de l’intrigue dans son ensemble. L’argument 
              de départ et le personnage principal restent la préoccupation majeure 
              du réalisateur au détriment du déroulement de l’histoire elle-même, 
              de l’action et des relations entre l’héroïne et les autres personnages. 
              Certains dialogues ou scènes donnent une impression curieuse d’inachèvement. 
              Cet inconvénient se ressent sur tout le film qui aurait du être 
              captivant d’un bout à l’autre mais connaît trop de passages inaboutis 
              ou inexpliqués. Le dialogue final, original et bien dans le ton 
              du film, entre Isabelle blessée et inconsciente et l’esprit du médecin 
              mort, manque malheureusement de clarté. Il peut être mal interprété 
              ou sembler théâtral. Lien: www.m6.fr/html/evenements/cinema/bambi/index.shtm
 
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