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 LA 
              PLANETE BLEUE Article 
              publié dans la Lettre n° 224 
  LA PLANETE BLEUE. Documentaire anglais 
              de Alastair Fothergill, Andy Byatt (2003-couleurs-1h30). L’océan, personnage principal de ce documentaire, n’est pas seulement 
              le plus vaste de tous les territoires, il est aussi le plus peuplé. 
              Il aura fallu cinq ans de patience et de prouesse technique à ses 
              deux réalisateurs, des centaines de sites visités, pour réunir les 
              images les plus surprenantes que l’on ait jamais vues, celles de 
              la mer dans son immensité et de tous ceux qui en dépendent, oiseaux, 
              poissons et mammifères.
 Elle est d’abord filmée depuis le ciel, afin de suivre le ballet 
              des dauphins et celui d’un demi million d’albatros dont le repas 
              est troublé par l’arrivée de la baleine. L’écume de l’eau va à la 
              rencontre des lions de mer prêts pour la reproduction et qui s’ébattent 
              au bord de l’eau où se risque l’orque qui peut s’échouer à tout 
              moment. Sur le sable doré, les crabes dansent une samba endiablée. 
              Dans les eaux tropicales, les récifs coralliens abritent une vie 
              foisonnante, coraux aux mille formes et couleurs où se cachent les 
              poissons la nuit pour échapper à la murène, à la raie ou au requin, 
              chasseurs nocturnes redoutables. La beauté des sèches mordorées 
              et le ballet des algues vertes cèdent la place aux glaces immaculées 
              de l’Arctique où le dégel oblige l’ours blanc à visiter son territoire 
              à la nage, tandis qu’en Antarctique, les manchots empereurs, gavés 
              de nourriture, entreprennent leur pèlerinage vers leur lieu de reproduction 
              où durant trois mois ils couveront sans manger, serrés les uns contre 
              les autres, défiant des températures et des vents effroyables. L’océan 
              est aussi lieu de combat, celui de la baleine grise affrontant pendant 
              six heures les orques décidés à lui enlever son baleineau, celui 
              des requins marteaux et des raies venus chasser dans le grand large 
              infiniment bleu et apparemment désert. Puis les grands fonds où 
              la vie est là, variée et abondante, malgré la pression, la température 
              basse et l’absence de lumière, malgré les fumeurs qui dégagent du 
              sulfure d’hydrogène toxique. Une dernière prise de vue sur la fosse 
              de Marianne qui s’enfonce à 11.000 mètres vers le noyau terrestre, 
              puis la baleine bleue, représentante d’une espèce en voie de disparition, 
              clôt le fabuleux spectacle aux images spectaculaires rehaussées 
              par une musique judicieusement choisie et illustré par un commentaire 
              brillamment dit par Jacques Perrin. L’océan nous reste plus inconnu 
              encore que la lune que l’on a foulée d’un pas incertain. Lien: 
              www.bacfilms.com/site/planete.
 
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