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 LADYKILLERS Article 
              publié dans la Lettre n° 230 
 LADYKILLERS. Film américain de Joel et Ethan 
              Coen avec Tom Hanks, Irma P. Hall, Marlon Wayans, J.K. Simmons, 
              Tzi Ma, Ryan Hurst (2004-couleurs-1h45). Afin de délester un casino flottant du pactole que contiennent ses 
              coffres, G.H. Dorr recrute quatre hommes de mains tout droit sortis 
              d’une B.D style pieds nickelés: Un grand costaud ahuri qui 
              ne s’exprime que par monosyllabes, un ex-officier de l’armée japonaise 
              dont l’éternel mégot au bord des lèvres va provoquer quelques dégâts, 
              un artificier maladroit et un jeune black grande gueule. Puis il 
              loue une chambre chez la très respectable Mrs Munson, mama noire 
              et veuve d’un homme de bien, aussi accro au gospel que grenouille 
              de bénitier. Ce n’est pas tant la chambre qui intéresse Dorr mais 
              la cave « très prometteuse » puisque le tunnel qu’il compte y creuser 
              doit, d’après ses calculs, mener tout droit à la chambre forte du 
              casino. Officiellement, il investit la cave avec ses « amis » afin 
              de répéter de la musique renaissance. Gentleman lettré et cultivé, 
              il embobine Mrs Munson, c’est du moins ce qu’il croit, car la vieille 
              dame n’a pas les yeux dans sa poche. Il va sans dire que l’élaboration 
              et l’exécution de ce coup fumeux ne se feront pas sans aléas mais 
              vaille que vaille les dollars finiront dans la cave bien alignés, 
              à la grande joie des cambrioleurs et à la grande surprise de Mrs 
              Munson qui voyant ce qu’elle n’aurait pas dû voir va mettre sa vie 
              en danger.
 S’inspirant de la comédie britannique de Alexander Mackendrik, réalisée 
              en 1955 et reprise dans quelques salles parisiennes, Ethan et Joel 
              Coen n’en ont gardé que la trame, orientant leur scénario vers un 
              style résolument déjanté où la personnalité des personnages est 
              le détonateur de toutes les catastrophes. Tom Hanks toujours aussi 
              surprenant endosse le rôle de Dorr avec autant de facilité que le 
              héros de Forrest Gump, ou celui de Seul au monde. 
              Et si les frères Coen tardent à faire prendre sa vitesse de croisière 
              à leur comédie, leur sens du rythme, du burlesque et de l’absurde 
              compensent très vite ce moment de flottement. Lien: ladykillers.movies.go.com/splash.html
 
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