LA PERRUCHE

Article publié dans la Lettre n° 441
du 8 novembre 2017


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LA PERRUCHE de Audrey Schebat. Mise en scène de Audrey Schebat avec Barbara Schulz et Arié Elmaleh.
Ils sont habillés « comme il faut », comme s’ils avaient invité le patron de l’un d’eux à dîner mais ils attendent simplement David, confrère et ami, et sa femme Catherine. Elle a mis un rôti au four, lui a faim. Tout en grignotant les amuse-gueule, ils jettent un œil distrait vers la télé pour tromper leur impatience : une manifestation qui tourne mal et la météo, bref, les nouvelles habituelles. Elle craint pour son rôti, il s’énerve, lorsqu’un coup de téléphone de David les sidère. Il leur annonce qu’ils viennent d’être cambriolés. Les voleurs ont emporté le Degas, tous les bijoux et les vêtements de Catherine et celle-ci n’est pas rentrée à la maison. Après les marques de sollicitude d’usage, ils s’installent, perplexes, dans l’attente de nouvelles mais à mesure que la soirée s’avance, Catherine demeure aux abonnés absents. La conversation du couple s’engage sur le cambriolage subi par ses amis et leurs relations. Lui prend le parti de David, elle de Catherine. Ils imaginent les raisons du mutisme de celle-ci qui ne joint ni son mari, ni ses hôtes pour leur expliquer son retard. L’accident est peu probable, elle ne conduit pas. Son travail ne lui cause a priori aucun problème, elle tient une boutique d’oiseaux. Elle réalise tout à coup que seuls les objets appartenant à Catherine ont été dérobés. Il lui semble alors tout à fait probable que leur amie, n’en pouvant plus d’être trompée, a eu le courage de quitter David en emportant ses affaires les plus précieuses mais son conjoint rejette cette éventualité. À bout d’arguments, la conversation dévie sur leur propre couple. Les reproches ne sont pas longs à fuser…
Cette comédie, soigneusement élaborée, sort vraiment des sentiers battus. La mise en scène et l’interprétation restituent à merveille les dialogues pertinents et drôles qui tiennent en haleine jusqu’à la dernière scène. La chute, pierre d’achoppement contre laquelle un auteur bute souvent, est particulièrement bien trouvée. M-P.P. Théâtre de Paris 9e.


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