IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE

Article publié dans la Lettre n° 458
du 4 juillet 2018


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IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE d’Alfred de Musset. Mise en scène Anne-Sophie Liban avec Anne-Sophie Liban et Matthias Fortune Droulers et en alternance Katia Miran et Vladimir Perrin.
Ils s’aiment mais peinent à l’avouer. Elle est coquette, il est maladroit. Ils se battent aux confins de l’insulte, sans éviter la violence physique, les vêtements arrachés, les cheveux sauvagement empoignés. A se demander pourquoi rendre si tortueux les aveux les plus simples. La porte en ombres chinoises matérialise la jalousie et la mauvaise foi, les faux départs et les vraies douleurs, jusqu’à ce que la violence de la vindicte se mue en assaut amoureux et vainqueur. De ce constat intemporel de la difficulté à accepter l’amour, que Musset donnait à voir en 1847, la mise en scène offre ici le tableau contemporain de deux bobos parisiens qui noient leur désœuvrement dans un badinage absurde, cruel et burlesque, qui conserve le texte authentique. L’informatique est convoquée, les éclairages zèbrent en contrastes l’espace de l’affrontement.
Les duettistes-duellistes ne retiennent ni leurs coups ni le venin de leurs mots, ni la sincérité enfin acceptée de leurs sentiments.
Un spectacle décapant qui offre un coup de jeune bienvenu à un joli morceau de bravoure amoureuse. A.D. Théâtre du Lucernaire 6e.


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