CE QUI RESTE D’UN AMOUR de Carlotta Clerici. Mise en scène Carlotta Clerici. Avec Caroline Devismes et Thomas Le Douarec.
Alice a quitté Hugo un an plus tôt. Elle l’aimait mais ne se sentait pas de vivre le quotidien avec lui. «Je veux retrouver la lumière» a-t-elle dit. Chacun a repris sa vie, elle comédienne, lui musicien compositeur de jazz, elle désespérée de ne plus avoir de contact avec lui, lui renouvelant ses conquêtes tout en pensant à elle.
Aujourd’hui, il a une relation avec une certaine Rebecca. Alice est en couple avec Patrice, un photographe, mais elle sonne chez Hugo à trois heures du matin en donnant un prétexte. Il l’accueille, interdit et lui propose un verre. Une discussion s’engage, les reproches fusent mais dévoilent les conséquences de cette rupture. Il se fait tard. Au moment de partir, un baiser volé, un autre rendu et une étreinte passionnée les retiennent jusqu’au petit jour. Elle lui a avoué l’avoir aimé à la folie. Oui, ils ont été un mais elle disparaît.
Ce soir, c’est lui qui frappe chez elle. Il n’a pas oublié cette nuit un an plus tôt jour pour jour. Elle vit toujours avec son photographe, lui a accumulé les conquêtes tout en réussissant dans son métier. Il lui annonce qu’il part dans deux jours pour se produire en concert à New-York où il séjournera plusieurs mois et lui déclare : «Cette fameuse nuit quand tu as débarqué, tu n’es jamais repartie»…
Le très beau texte de Carlotta Clerici décrit en profondeur l’évolution des sentiments entre deux êtres qui ont vécu l’un pour l’autre des sentiments très forts. Que reste-t-il de leur amour ? Caroline Devismes et Thomas Le Douarec expriment ces sentiments avec passion. Ils sont d’un tel naturel que l’on oublie qu’ils ne sont que les interprètes d’un texte. Ils sont Alice et Hugo, Nous, souriants ou émus, nous suivons leurs élans, nous les observons se retrouver, s’éloigner, se retrouver encore. «L’amour, le vrai, ne meurt pas. Ce sont les relations qui prennent fin» assure Carlotta Desvismes. À méditer… M-P P. Studio Hébertot 17e.