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Lettre n° 555
du 12 octobre 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Marcel Hartmann

 

LORSQUE L’ENFANT PARAÎT d’André Roussin. Mise en scène Michel Fau. Avec Catherine Frot, Michel Fau, Agathe Bonitzer, Quentin Dolmaire, Hélène Babu, Sanda Codreanu, Maxime Lombard.
« Plaisir d’amour ne dure qu’un instant …». Ce début de refrain qui plane sur le salon des Jacquet est une vraie mise en bouche ! Sous-secrétaire d’État à la famille, Charles Jacquet rentre chez lui triomphant. Il vient de faire voter la fermeture des maisons closes et la mise en place de peines plus lourdes pour les avortements. Il trouve son épouse peu encline à partager son enthousiasme. Olympe vient en effet de s’assurer, auprès de deux médecins, qu’elle attend un enfant, plus de vingt ans après la naissance des deux premiers. Mais lorsque Georges, leur fils aîné, annonce qu’il a mis enceinte la secrétaire de son père et qu’il souhaite l’épouser, la consternation est à son comble ! Une telle union est aussi inenvisageable que la naissance d’un enfant dans le foyer d’un ministre qui vient de faire passer une telle loi, et ce n’est pas la seule raison…
Bref ! Lorsque l’enfant paraît chez les Jacquet, le cercle de famille n’applaudit pas à grands cris mais ne prend pas non plus son chapeau pour s’en aller, selon le célèbre trait d’esprit de Paul Léautaud ! On cogite, chacun avec ses armes. L’épouse passe en vrai caméléon de l’épouse naïve, un peu bécasse, à la patronne assassine, pétrie de préjugés. Charles Jacquet déborde d’hypocrisie et de veulerie en mari qui n’hésiterait pas à renier ses convictions pour sauver les apparences. Les enfants ourdissent des desseins machiavéliques avec l’aide du grand-père… ... (Lire la suite).




 


Photo Fabienne Rappeneau

 

LE PRINCIPE DE L’INCERTITUDE de Simon Stephens. Traduction Dominique Hollier. Mise en scène Louis-Do de Lenquesaing. Avec Jean-Pierre Darroussin, Laura Smet.
Selon Werner Heisenberg, on ne peut pas déterminer simultanément avec précision la position et la vitesse d’une particule, cette indétermination dépendant en partie du hasard.
Le hasard, c’est le mot pour qualifier la rencontre entre Georgie et Alex, un beau jour sur un quai de gare. Il est assis, elle le frôle, comme si elle le connaissait, avant de s’excuser puis de s’asseoir à ses côtés. Célibataire, Alex a soixante-quinze ans même s’il ne les paraît pas. Mère d’un fils de vingt ans, Georgie est bien plus jeune.
Il s’agit là d’une rencontre improbable. Tout oppose ces deux êtres mais ils entament malgré tout une conversation, nouent une amitié, puis plus, car affinité. Ils se voient, discutent, se disputent, rompent et se revoient, finissant par mettre de côté la trahison et la mort des proches pour se laisser apprivoiser et laisser émerger des sentiments qu’ils pensaient taris. Sur le grand plateau aux décors astucieux, deux pas en avant, un pas en arrière, ils s’attirent, se repoussent jusqu’à ce que quelques pas esquissés d’un tango leur fassent rendre les armes. Et ce besoin d’amour qui habite tout un chacun, prendra sa place. ... (Lire la suite).




 


Photo libre de droits

 

CIEL ROUGE. MATIN. De Tom Holloway. Mise en scène Aurore Kahan. Avec William Astre, Sarah Cotten, Corinne Valancogne.
Un espace scénique vide, seulement scindé par un grand panneau de toile translucide qui autorisera des ombres chinoises. Une même famille, le père, la mère, leur fille. Sans prénoms, ce sont des personnes au sens propre du théâtre antique, qui incarnent des rôles-types. L'originalité de cette pièce vient justement de la double sensation de figures vides et d'une humanité si douloureuse. Le père va et vient entre l'espace domestique et le magasin qu'il gère, la mère vacille entre cet intérieur qu'elle habite de son alcoolisme et le lieu public qu'elle anime de sa violence, la fille divague entre les fantasmes de sa vie scolaire et la réalité insupportable de l'intimité familiale.
Ces trois errances se côtoient, se heurtent, dans une solitude constamment bavarde mais impossible à rompre, parce que les mots ne s'agitent que dans leurs têtes et ne franchissent jamais les barrières redoutables que chacun a érigées. Leur frustration respective est à la mesure de leur incommunicabilité réciproque. La mère noie dans les canettes de bière, qui s'accumulent et qu'elle jette dans les vitraux de l'église, la douleur triviale qui taraude son corps. Le père cache derrière ses sourires ses cauchemars de meurtre collectif et de suicide avorté. La fille, traversée d'émois amoureux et de révoltes adolescentes, assiste au désastre.
Il et elles parlent sans discontinuité, mais ne s'écoutent ni ne s'entendent, dans un grand tourbillon de mots entrechoqués, enroulés dans les phrases de l'autre. ... (Lire la suite).




 


Photo libre de droits

 

ALZHEIMÈRE & FILS. Texte de François Jenny et Luc Jenny. Mise en scène et jeu François Jenny et Luc Jenny.
Leur mère est atteinte d'Alzheimer, une douloureuse réalité qui touche tant de familles. Une presque banalité, dont les frères Jenny vont donner à voir les ravages qu'elle peut engendrer au sein de leur quotidien. Et la spécificité de leur propre expérience prend ainsi valeur d'universel, au-delà de l'originalité d'existences particulières.
Ce sont deux clowns, ils ne peuvent s'empêcher d'en rire, même dans la douleur et grâce à elle justement.
La trame de leur quotidien est scandée par le harcèlement téléphonique d'une mère en proie à l'angoisse de l'abandon, du rendez-vous manqué, un esseulement parfois lucide, de plus en plus incohérent, qui sombre progressivement dans l'absurde. A cette réitération, ils opposent, chacun à sa manière, la patiente répétition des mêmes mots pour accompagner la dérive incontrôlable de la mémoire maternelle, donc de la cartographie de leur mémoire. Souvenirs d'une vie apparemment en commun et si diversement perçue, des mémoires plurielles qui remontent à la surface de leur présent, avec leur lot de complicités, de jalousies, de rires et de rivalités, dont seule leur mère a le complet secret. Et qui sombrera sans rémission avec elle.
Le spectacle donne la mesure, ou plutôt la démesure de cette expérience hétéroclite fondée, entre autres, sur des messages qu'ils ont enregistrés et donnent à entendre en boucle. Fantasque, burlesque, absurde, mais chargé d'une émotion tangible. La complicité des deux frères y excelle. Ils chantent, dansent, interprètent une pantomime déjantée et parfaitement réglée. ... (Lire la suite).





 
      SPECTACLES

 
 


Photo Lou Breton

 

DRUM BROTHERS by Les Frères Colle. Conception originale Stéphane, Cyril et Clément Colle. Mise en scène Éric Bouvron. Création lumière Nicolas Colle. Avec Cyril, Stéphane et Clément Colle.
Fabuleuse cette heure dix ! Les trois robots qui s’avancent sur scène, sapés en costumes trois pièces avec un drôle de casque sur la tête, n’ont pas froid aux yeux. Ils se lancent presqu’à l’aveugle dans leur première interprétation avant de se découvrir. Ensuite, il faut s’accrocher pour ne rien rater. Virtuoses en différentes disciplines, Clément n’a rien à envier aux meilleurs percussionnistes, batteurs ou guitaristes, Stéphane et Cyril rien à envier non plus aux meilleurs jongleurs, ce dernier charmant aussi le public avec sa cornemuse. Là est le secret de leur réussite, cette diversité dans leur art et une coordination parfaite. Avec humour et décontraction, bruitages et effets spéciaux à l’appui, et une mise en scène à couper le souffle, ils enchaînent à perdre haleine leurs numéros successifs, dans un ballet millimétré et des éclairages époustouflants. Baguettes, quilles, tout vole, mais c’est avec les massues et les boîtes qu’ils impressionnent le plus. On gardera longtemps en mémoire la scène féerique des parapluies, clou de ce spectacle incontournable. ... (Lire la suite).


 


Photo Cyrille Valroff

 

DESSINE-MOI UN PIANO. Imaginé par Jean-Paul Farré. Mise en scène Stéphane Cottin.
C'est l'histoire d'un chauffeur de piano, comme on dit qu'on chauffe la salle avant la prestation du maestro du jour. Mais pour que le concert soit réussi, encore faut-il se préoccuper de son élément essentiel, l'instrument. Ce chauffeur connaît tout du piano et raconte son parcours « professionnel » à ses côtés, il y a réussi son « bach », accompagné les classes de danse du conservatoire, astiqueur de piano, blanchisseur de touches, remplaceur de pédales, testeur de tabourets et banquettes, tourneur de pages, parce qu'il « faut bien qu'une page soit ouverte ou tournée ». Il est l'Auguste d'un duo avec l'instrument en clown blanc. Et quand le clavier a des velléités d'indépendance, il part en quête de touches en kit...
Il s'envole à trottinette, joue d'un énorme ballon et rebondit avec lui. Tout lui est prétexte à jouer avec les partitions volages et mutines qui s'affichent sur le mur du fond avant de fondre avec la pluie qui envahit l'espace. Le piano se fait île déserte sur l'océan, propice à la pêche. Les partitions sont vides ou pleines, inachevées dont il faut combler les manques jusqu'à l'accord final. Les chats en miaulent d'indignation ou de contentement.
Comme à l'accoutumée, Jean-Paul Farré ne fait pas mentir sa réputation justifiée d'inventeur de génie, entre délire et surréalisme, poésie et caricature hilarante, entre souplesse des acrobaties et virtuosité des doigts. La musique est omniprésente, servie avec rigueur et un vrai respect derrière l'insolence affichée. Et on se laisse entraîner sans résistance par ce merveilleux déjanté, tant le rire qu'il suscite est poétiquement plein de santé. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection


 

FÜSSLI, entre rêve et fantastique. D’origine suisse, Johann Heinrich Füssli (1741-1825) est un temps pasteur et commence une carrière artistique assez tardivement, lors d’un premier voyage à Londres, sous l’influence de Sir Joshua Reynolds, président de la Royal Academy, à qui il montre des dessins. Après avoir parcouru divers pays d’Europe et en particulier l’Italie où il séjourne de 1770 à 1778, il revient à Londres en 1780. En 1782, il expose à la Royal Academy sa toile la plus célèbre, Le Cauchemar (1781), qui assoira sa renommée. Plus tard, en 1790, il entrera dans cette célèbre institution.
La présente exposition, la première qui lui est consacrée à Paris depuis 1975, adopte un parcours thématique dans une belle scénographie d’Hubert le Gall. En introduction, nous voyons plusieurs portraits de Füssli, dont un autoportrait dans lequel il met en avant les traits caractéristiques du génie selon la pseudoscience de son ami Lavater, la physiognomonie, et des tableaux caractéristiques de son œuvre.
À Londres, Füssli est passionné par le théâtre et en particulier par les pièces de Shakespeare. Il est surtout fasciné par le jeu des plus grands acteurs de l’époque et s’en inspire pour la représentation de certaines scènes des pièces de celui-ci. Avec une commande de neuf tableaux pour la Shakespeare Gallery, Füssli est alors considéré comme le meilleur interprète de Shakespeare en peinture.
La troisième section est entièrement consacrée à Macbeth avec, en particulier, le célèbre tableau Les Trois sorcières (après 1783). Vient ensuite une section qui montre l’intérêt de Füssli pour les mythes antiques. On y voit par exemple deux versions de Achille saisit l’ombre de Patrocle où l’on note l’influence de Michel-Ange dans le traitement expressif des corps. ... (Lire la suite).



 

 
 
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