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Lettre n° 552
du 20 juillet 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Frank Kleinbac

 

ALLEMAGNE / ANNÉES 1920 / NOUVELLE OBJECTIVITÉ / AUGUST SANDER. C’est à une double exposition que nous convie le Musée national d’art moderne avec ce programme. En effet, à côté des œuvres des artistes allemands des années 1920 regroupées sous le nom de « Nouvelle Objectivité » par l'historien de l'art Gustav Friedrich Hartlaub, les commissaires ont ajouté un autre parcours, recoupant le premier en certains endroits, consacré au photographe August Sander (1876-1946).
Après une carrière de photographe itinérant, celui-ci consacra sa vie à tenter de classifier toute la population allemande avec des photographies regroupées en sept groupes et quarante-cinq portfolios. C’est ainsi que la photographie de Marta Hegemann, une femme peintre, est attribuée au groupe III, La Femme, et au portfolio 17, La Femme exerçant un métier intellectuel et manuel.
Si cette œuvre ambitieuse et gigantesque, « Les Hommes du XXe siècle », est restée inachevée, elle constitue un monument de l’histoire de la photographie. Nous en voyons non seulement de larges extraits mais aussi des documents permettant de comprendre la genèse de cette construction organique.
Le parcours consacré à August Sander nous présente les sept groupes, à savoir « Le paysan », « L’artisan », « La femme », « Les états », « Les artistes », « La grande ville » et « Les derniers hommes ». Sous le terme « Les états » [Die Stände], Sander regroupe, comme à l’époque féodale, ceux qui gouvernent, ceux qui prient et ceux qui combattent. Parmi les nombreux portfolios de ce groupe, citons, L’aristocrate (24), L’ecclésiastique (25), Le soldat (23), Le fonctionnaire (20), L’homme politique (28), Le médecin et le pharmacien (21) etc. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il ajoute le portfolio Le national-socialiste (23a), classé à côté du portfolio sur Le soldat (23) et non pas à côté de celui sur L’homme politique (28). Déjà, en 1938, il avait créé le groupe 44, Les Persécutés, où l’on trouve des photographies de déporté(e)s.
Les huit sections consacrées à la Nouvelle Objectivité décrivent ce mouvement pluridisciplinaire, dans lequel les artistes en tout genre des années 1920, sous la République de Weimar (1918-1933), se tournent vers un style figuratif plus neutre et moins expressif, après la lourde défaite qui a eu raison de leurs utopies. ... (Lire la suite).

 
 


Photo David Bordes


 

SIMON HANTAÏ (1922-2008). L’exposition du centenaire. Simon Handl naît le 7 décembre 1922 à Bia (aujourd’hui Biatorbágy), près de Budapest, en Hongrie. En 1939 sa famille, d’origine allemande souabe catholique, magyarise son patronyme en Hantaï. Passionné d’art, il entre à l’Académie des beaux-arts de Budapest en 1941 et, par son activisme artistique et politique, devient président de l’Association des étudiants. Opposé au régime pronazi, il est incarcéré mais parvient à s’enfuir. Vu l’échec de la jeune République hongroise (1945-1948), il quitte le pays en 1948 par le « dernier train » avec Zsuzsa, sa jeune épouse, étudiante en art. Après un séjour en Italie, ils s’installent à Paris, occupant peu après un atelier Cité des Fleurs (17e arrondissement).
Pour commémorer le centenaire de sa naissance, la Fondation Louis Vuitton, lui consacre une vaste rétrospective sous la houlette d’Anne Baldassari, la commissaire, avec l’aide de sa famille. C’est ainsi que nous pouvons voir quelque 150 œuvres, dont beaucoup ne sont montrées au public que pour la première fois, dans un parcours en quatorze sections, suivant un ordre chronologique.
Si l’exposition s’attache à présenter surtout son œuvre réalisé au moyen de pliages entre 1960 et 1982, avec des toiles de grandes dimensions, elle nous présente aussi, dans les deux premières salles, ses créations antérieures. Nous y trouvons, à côté d’une toile de Jackson Pollock, qui fut, avec Matisse, l’une de ses sources d’inspiration, Narcisse collectif (1953), Peinture (Écriture rose) (1958-1959), À Galla Placida (1958-1959), Les Larmes de saint Ignace (1958-1959) et diverses Peintures (1959) dans des tons quasi monochromes.
En 1960, Hantaï revient à ses premiers pliages expérimentés en 1950. Il plie ou plisse la toile blanche, la peint par-dessus, une ou deux fois et tend la toile sur un châssis pour faire disparaître les pliures. Le résultat dépend du pliage et des couleurs employées. Nous avons ainsi de 1960 à 1962 la série des Mariales. Ses recherches le conduisent ensuite à d’autres séries, au fil des années et des diverses méthodes de pliage et de peinture qu’il expérimente. C’est ainsi que naissent les séries des Catamurons (1963-1965), des Panses (1964-1967), des Meuns (1967-1968), du nom de la commune près de Fontainebleau où il s’installe alors, des Etudes (1968-1971), des Blancs (1973-1975) et enfin des Tabulas (1972-1982). ... (Lire la suite).




 
 


Photo David Bordes

 

INCURSIONS SAUVAGES. Exposition collective / street art. Si le musée de la Chasse et de la Nature nous a habitués à des expositions faisant appel à tous les genres artistiques, cette fois il franchit une nouvelle étape en invitant des street artistes à l’intérieur même du musée. En fait, la visite commence dans la rue avec des dessins au pochoir sur les trottoirs nous indiquant la direction de l’exposition. À peine arrivés près du musée, nous constatons, avec surprise, qu’un écureuil aide un chat à s’introduire dans celui-ci. Quant à nous, c’est par le portail que nous entrons. Une autre peinture en trompe l’œil, de Scaf, un autodidacte lorrain, Biche, Ô ma biche, nous accueille. À travers la grille on aperçoit, perché au premier étage, un impressionnant Faucon crécerelle. C’est une œuvre de l’artiste portugais Bordalo II, réalisée à partir de déchets plastique avec des rehauts à la bombe aérosol. Nous voilà enfin dans le musée.
La salle d’exposition temporaire a été investie par trois artistes puisque nous avons aussi une installation sonore de Sébastien Jouan, Urbanozoo ! À droite, sur 15 mètres de long, c’est une cavalcade endiablée de toutes sortes d’animaux qui dévalent dans une rue.  Cette Ruée sauvage est l’œuvre de l’artiste anonyme WAR !, toujours masqué de pied en cap comme on a pu le voir lors de notre rencontre. À gauche nous avons un épervier peint au pochoir par l’artiste finlandais Jussi TwoSeven, Bird of Prey (Accipiter gentilis), en train de fondre sur une proie, comme le montre la décomposition en cinq phases de son vol.
Avec ces peintures, ces artistes veulent montrer que la ville n’est plus ce territoire exclusivement réservé aux humains. ... (Lire la suite).

 
 


Photo Spectacles Sélection


 

MACHU PICCHU ET LES TRÉSORS DU PÉROU. Après Toutankhamon et le Trésor du Pharaon (Lettre 484) et Pompéi dont nous n’avions pas rendu compte, World Heritage Exhibitions revient à Paris pour nous présenter, après la Floride, sa nouvelle exposition. Machu Picchu, quel nom évocateur, propre à nous attirer, surtout lorsqu’il est associé à « Trésors du Pérou ». En fait si la célèbre cité inca, fondée en 1440 par l’empereur Pachacutec est une destination incontournable quand on visite le Pérou, on ne trouve dans la présente exposition que huit objets relativement banals provenant de cette cité tombée dans l’oubli après l’arrivée des espagnols. Ce n’est qu’en 1911 qu’un historien de l’Université Yale, Hiram Bingham, prend conscience de l’importance de ce site, recouvert par la végétation, et le révèle au monde. Aujourd’hui, il y aurait peut-être 40 000 objets provenant de Machu Picchu en possession de l’université Yale qui rechigne à les rendre au Pérou, alors qu’Hiram Bingham n’avait l’autorisation de les présenter aux États-Unis que pour une période de dix-huit mois !
Heureusement, les espagnols qui capturent l’Inca Atahualpa en 1532, et les archéologues étrangers n’ont pas pu emporter tous les trésors laissés au fil des millénaires par les divers peuples qui habitèrent les Andes. C’est ainsi que le Musée Larco, une institution privée de Lima, détient plus de 45 000 œuvres de nature variée, dont 38 000 céramiques mochica. C’est ce musée qui a prêté, hormis les huit mentionnées plus haut, les quelque 180 pièces exposées ici.
Le parcours se veut immersif et se termine même par une « expérience de réalité virtuelle » (avec un supplément). Il s’intéresse assez peu à l’histoire et aux modes de vie de la douzaine de cultures qui ont réalisé les objets présentés ici, depuis la culture chavin (1250 - 100 av. J.-C.) jusqu’à la culture inca (1350 - 1532 apr. J.-C.). En revanche, il s’étale longuement sur les aventures du héros mythologique mochica Ai Apaec ou sur les cérémonies de sacrifice comme si ces peuples passaient plus de temps à égorger les vaincus au sommet des temples qu’à labourer et irriguer leurs terres en terrasses.
Heureusement les objets sont là, nous émerveillent, nous étonnent ou nous amusent. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Fondation Louis Vuitton


 

LA COULEUR EN FUGUE. Une « fugue » évoque tout autant un air de musique qu’une escapade. C’est cela que Suzanne Pagé, directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton, a voulu représenter avec cinq artistes internationaux qui utilisent la peinture autrement qu’en l’étalant sur une toile dans un cadre.
En arpentant les galeries on commence par celle que Megan Rooney, une artiste née en 1985 en Afrique du sud, qui vit et travaille à Londres depuis 2014, a décoré. Elle a peint la totalité des murs avec différentes techniques, dont des bombes, dans des tons jaunes très chauds évoquant le soleil et la lumière naturelle qui pénètre dans cette petite galerie.
L’immense galerie suivante est occupée par deux artistes. Le premier est l’africain-américain Sam Gilliam, né en 1933 à Tupelo (États-Unis), qui vit et travaille à Washington DC. On y voit trois œuvres des années 1969 à 1971 faites à partir de toiles de trois mètres de largeur et plus de vingt mètres de longueur. Sam Gilliam les a peintes à même le sol sur les deux faces, en les pliant, les froissant, les tordant, rajoutant peinture acrylique et poudre d’aluminium en certains endroits. La toile est présentée suspendue au plafond avec des cordelettes en divers endroits, donnant ainsi beaucoup de relief à l’ensemble. L’effet est d’une grande légèreté et visuellement très beau.
Steven Parrino (1958-2005, New York) procède lui aussi à partir de toiles peintes sur des cadres, qu’il manipule ensuite violemment, ce qui leur donne du relief. En revanche il ne mélange pas les couleurs : noir et blanc pour les tondi accrochés au mur, rose ou gris aluminium pour les toiles froissées entourées d’adhésif posées sur le sol.
Avec Niele Toroni, né en 1937 à Muralto (Suisse), qui vit et travaille à Paris depuis 1959, nous revenons à des surfaces planes, en divers matériaux, toile, toile cirée, bois, etc. sur lesquelles l’artiste réalise des Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Julie Vidal / Parisienne de Photographie

 

PIERRES GRAVÉES. Camées, intailles et bagues de la collection Guy Ladrière. L’entrée est gratuite mais il faut s’inscrire car la place est limitée. Les centaines d’objets exposés sont évidemment très petits puisqu’il s’agit essentiellement de bijoux ou d’objets que l’on peut transporter avec soi dans la poche, comme le font certains collectionneurs. Mais le « spectacle » est merveilleux et il faudrait avoir une loupe avec soi pour pouvoir admirer les détails d’une très grande finesse de ces petits objets.
Le parcours commence dans une salle où l’on nous explique les techniques de taille des pierres. Les échantillons bruts de cornaline, calcédoine, jaspe, cristal de roche, améthyste, turquoise, lapis-lazuli et agate dans lesquels sont taillés la plupart des objets exposés ont été prêtés par le maître-tailleur Philippe Nicolas, qui nous fait une démonstration de son travail dans une courte vidéo. Le même a mis à la disposition de Philippe Malgouyres, le commissaire, un tour, un pilon et des outils semblables à ceux qu’il utilise aujourd’hui. Comme il l’explique, depuis l’antiquité, la technique n’a pas beaucoup évoluée, seul le matériel a changé au fil des siècles. Le tableau didactique sur les matériaux et techniques, qu’il est préférable de lire avant d’aller voir les objets, est très clair et très complet.
Ces pierres taillées ont de tout temps passionné les collectionneurs. Dans l’antichambre, un autre panneau didactique nous montre que dès le XVIe siècle, des collectionneurs avaient publié des livres décrivant en détail les objets qu’ils possédaient. Cela a servi par la suite à en identifier certains, à les copier ou à s’en inspirer, voire à faire des faux, dont des faux abîmés, car on pensait qu’un tel objet cassé, était authentique ! ... (Lire la suite).

 

 
 
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