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Lettre n° 551
du 6 juillet 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Ernest Sarino Mandap

 

ROMANCE. Texte de Catherine Benhamou. Mise en scène Laurent Maindon. Avec Marion Solange-Malenfant.
Comment exister dans des espaces sans existence reconnue, des non-lieux sans espoir, hors de portée d'une vie acceptable ? Se résigner à être invisible ? Se faire remarquer «en creux», par le refus de jouer le jeu, en ne trouvant d'autre manifestation que le négatif, l'influence perverse sur les camarades alentour, le suicide scolaire ? Et, quand un adulte qui n'a rien compris à rien vient parler justement de suicide et de rêves, Jasmine «avec un J» opte pour l'impossible, le Grand Projet, lui aussi hors de portée comme le sommet de la Tour Eiffel. Mirage des amours virtuelles qui n'auraient jamais dû se concrétiser, décalage avec la réalité sordide qu'on n'a pas osé dénoncer, le viol des corps et des consciences entre en engrenage jusqu'à la catastrophe finale. L'amie fidèle Imène raconte cette descente aux enfers de la désillusion, des rêves assassinés en cave sordide, de l'absurde entêtement de la magnifique Jasmine qui avait tout pour elle et qui a eu la malchance de tomber sur un moins que rien. Veule et pervers, lâche profiteur et tueur par procuration.
Le long monologue d'Imène, à la fois récit banal et tragique, description vivace et dialogue avec la mère effondrée de douleur et d'incompréhension, prend d'autant plus de densité et de force qu'il s'épand dans un lieu quasi vide, zébré de lueurs et de fumées, au milieu duquel Marion Solange-Malenfant brosse sans pathos l'enchaînement inexorable de l'erreur et de la tromperie, de la beauté et du rêve saccagés. ... (Lire la suite).





 
      SPECTACLES

 
 


Photo Karine Letellier

 

PARIS LA GRANDE de et avec Philippe Meyer. Mise en scène Benoît Carré. Jean-Claude Laudat à l’accordéon.
Paris la Grande tient plus que jamais ses promesses. La Tour Eiffel, les musées et les quartiers célèbres sont foulés chaque année par quelque 38 millions de touristes qui ne manqueraient pour rien au monde le sourire de la Joconde. Et ces touristes portent, paraît-il, un regard plutôt bienveillant sur le parisien qui les accueille.
Il est des endroits moins visités, depuis les églises lovées au fond des quartiers, jusqu’aux jardins publics et aux cimetières, moins connus que certains, plus ostentatoires. Nous suivons les pas de Philippe Meyer, plus parisien qu’un parisien de souche. Inconditionnel arpenteur de la capitale, il lui voue une passion sans faille.
Mais le Paris d’aujourd’hui a changé et Philippe Meyer se demande : «  À quel moment Paris a t-il tourné le dos à mon Paris ?». Si la capitale a perdu 60.000 habitants, elle est désormais, pour lui, envahie par les cyclistes, le « sournois piéton » ou le parisien trop pressé aux caisses des supermarchés…
Notre érudit illustre ses propos de citations des plus grands auteurs mais ne serait-il pas en train de nous refiler une « nostalgie à la Perec », celle des choses aimées qui ne sont plus ?
Accompagné à l’accordéon, il chante alors le Paris d’antan, celui des pavillons Baltard avant leur destruction, celui du quartier glauque des Halles qui leur a succédé, celui aussi des révolutions ou des économies de chandelles du Marquis d’Argenson, celui des déboires des demi-mondaines ou autres pauvres filles… ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection


 

ARISTIDE MAILLOL. La quête de l’harmonie. Si Maillol (1861-1944) est un artiste qui nous est familier avec les sculptures exposées dans le jardin du Carrousel du Louvre et surtout le musée qui porte son nom, à quelque 600 mètres à peine du musée d’Orsay, cette rétrospective nous permet de le mieux connaître et de comprendre son processus créatif.
Le parcours est essentiellement chronologique mais les commissaires y ont ajouté deux sections thématiques. La première, « Maillol le catalan », est consacrée à son attachement à sa terre natale (il est né à Banyuls-sur-Mer). La seconde, « Modèles », évoque quelques-uns de ses modèles tant féminins que masculins, dont Maillol avait besoin comme point de départ, avant de procéder à une réinvention, une synthèse des formes.
Avant de pénétrer dans l’exposition, nous sommes accueillis par deux sculptures monumentales, L’Action enchaînée (1905-1906) et Nymphes de la prairie (1930-1938). La première, un monument commandé en l’honneur d’Auguste Blanqui, qui passa la majeure partie de sa vie en prison, fit scandale. Sa ville natale attendait un portrait de Blanqui et non pas une puissante femme nue, l’épouse même de Maillol.
Les premières sections nous présentent des peintures et surtout des objets décoratifs réalisés par Maillol à ses débuts. On remarque en particulier une Femme à l’ombrelle (vers 1895), sans doute son chef-d’œuvre en peinture, et Tante Lucie (vers 1892), en l’honneur de la femme qui l’a élevé, un portrait en pied inspiré par Arrangement en gris et noir : portrait de la mère de l'artiste, un tableau de Whistler acquis par l'État en 1891.
Maillol est très intéressé par les arts décoratifs comme le montre la multitude de broderies, tentures murales, garnitures de sièges, écrans de cheminée, objets en bois, poteries, etc. Manquant d’expérience en céramique, il met le feu à son atelier ! Aujourd’hui, on peut admirer l’une de ses fontaines d’appartement. Celle-ci a appartenu à Harry Kessler, son mécène, mais Renoir en acquiert une, lui aussi. En effet, Maillol est très ami avec les nabis et avec des artistes tels que Denis, Rodin, Bonnard, Vuillard et Renoir, avec lesquels il fait des échanges. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Spectacles Sélection


 

BOLDINI. Les plaisirs et les jours. Le Petit Palais nous régale au fil des ans avec des expositions consacrées à des artistes souvent oubliés mais qui furent très célèbres à leur époque. C’est le cas de Boldini (1842-1931), un peintre italien qui fréquente pendant un temps les Macchiaioli, groupe d’initiateurs de la peinture moderne italienne, adeptes du paysage et du travail en plein air, dont il fait les portraits. Sa manière particulière de peindre ces portraits le fait remarquer par la critique et une riche anglaise. Celle-ci le présente aux grandes familles italiennes et étrangères, ce qui lui procure succès et commandes.
Le 23 octobre 1871, Boldini arrive à Paris, tout juste apaisée. Au lieu de retourner à Londres où il vit depuis le mois de mai, il s’y installe, happé par la vie artistique et palpitante de la future Ville Lumière. Il n’en repartira pas. Pour des raisons purement économiques, il laisse de côté les portraits et se consacre « à l’art à la mode », des peintures de genre de petites dimensions, dont on voit une dizaine d’exemples, aussi ravissants et subtils les uns que les autres, dont plusieurs avec Berthe, qui deviendra sa compagne pendant une dizaine d’années.
Peu à peu Boldini est fasciné par le mouvement et se passionne pour les études faites dans ce domaine. Lui-même cherche comment représenter « le rythme de la ville » comme on le voit avec En traversant la rue (1873-1875) ou mieux encore, Deux Chevaux blancs (vers 1881-1886).
Les tableaux « à la mode » étant en perte de vitesse, Boldini, qui n’est pas un artiste bohème, revient au portrait. Il est introduit dans la haute société parisienne par celle qui deviendra sa muse, son amante et sa protectrice, la comtesse Gabrielle de Rasty. Il exécute aussi bien des portraits officiels, par exemple celui de Cecilia de Madrazo Fortuny (1882), que des portraits intimes comme celui de sa muse, La Comtesse de Rasty allongée (vers 1880). Dans cette section, on admire surtout les deux portraits en pied d’Emiliana Concha de Ossa (vers 1888) où Boldini met en œuvre ce qui sera sa marque de fabrique, un étirement et un affinement des silhouettes, à tel point que les femmes voulaient ressembler à des « Boldini » !.... (Lire la suite).



 
 


Photo Julie Vidal / Parisienne de Photographie

 

ANITA MOLINERO. Extrudia. C’est la première rétrospective consacrée à cette artiste, née en 1953 à Floirac, dans une institution parisienne. Elle retrace les différentes phases de son évolution artistique, de la fin des années 1980 jusqu’à ses dernières réalisations, dont certaines ont été produites spécialement pour cet événement.
Extrudia fait référence tout à la fois à l’une des pratiques structurale d’Anita Molinero, puisque « extruder » signifie « donner une forme à un matériau en le contraignant », qu’à l’un de ses matériaux de prédilection, le polystyrène extrudé.
Cette artiste ne s’exprime que par la sculpture, souvent monumentale comme l'Irremplacable Expérience de l'explosion de Smoby (2010), installée à l’entrée de l’exposition, faite avec une cabane en polychlorure de vinyle et du bois. Mais l’essentiel de ses œuvres est réalisé à partir d’objets usuels tels que des plots de chantier, des fers à béton, des tuyaux d’échappement, des vêtements et toutes sortes d’objets de récupération, rebuts de la société de consommation.
Avec le temps, Anita Molinaro jette son dévolu sur des objets de plus grande taille. C’est le cas avec Sans titre (El Cochecito) (2009-2014) constitué de quatre fauteuils roulants, de parkings et d’arceaux à vélos, et d’inox miroir. Même démesure avec Sans titre (Amiat) (2015) réalisé avec l’un de ces énormes conteneurs à ordures qu’elle a fait fondre et posé sur des parpaings. Dernier exemple, mais il y en a d’autres dans l’exposition, Le Soufflet (2021) dont l’élément principal est un soufflet de bus de la RATP.
Parmi les panneaux didactiques on note ceux qui ont trait aux techniques de l’artiste, la torsion, l’accumulation et la combustion. Avec elle rien n’est intact et, parfois, on ne reconnaît même pas l’objet initial tellement il est déformé, brûlé ou fondu. .... (Lire la suite).


 

 
 
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