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Lettre n° 533
du 27 octobre 2021
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabienne Rappeneau


 

DOUCE FRANCE de Stéphane Olivié Bisson et David Salles. Mise en scène des auteurs. Collaboration artistique Pascal Castelletta et Bernie. Avec Stéphane Olivié Bisson, Delphine Baril, David Salles.
En cette journée du patrimoine, le Palais de l’Elysée est ouvert au public. Chef du protocole depuis… Louis-Napoléon Bonaparte, Evelyne fait office de guide. Que de souvenirs pour elle et pour Pierre-Marie-Joseph et Capucin, les deux immuables conseillers spéciaux du président qui ont connu vingt-cinq présidents et cinq républiques.
Doté de 365 pièces, le « château », comme on aime aussi le nommer, en a vu de toutes les couleurs. Mariages, double vie, suicide, assassinats… ont jalonné la vie quotidiennes des illustres occupants.
La 5e République occupe particulièrement la mémoire de nos deux conseillers. De Charles de Gaulle à Emmanuel Macron, ils ont force anecdotes à raconter.
Un bureau occupe tout le plateau. Au fil des récits, ce meuble vénérable verra les objets se moderniser, des antiques téléphones fixes et du minitel au smartphone dernier cri.
Difficile de faire de l’humour sur l’ère de Gaulle, Pompidou, Giscard et Mitterrand. Nos deux conseillers rappellent ce qu’ils ont eu à traiter: les essais nucléaires à Mururoa, Mai 68, la montée du  chômage, l’affaire du Rainbow Warrior, les « suicides » de Robert Boulin, Pierre Bérégovoy et François de Grossouvre, la canicule et ses 15.000 morts et même la chute du Mur de Berlin… ... (Lire la suite).


 


Photo Spectacles Sélection


 

SOIE de Alessandro Baricco. Texte français Françoise Brun. Adaptation Sylvie Dorliat. Mise en scène William Mesguich. Collaboration artistique David Van Tongerloo. Avec Sylvie Dorliat.
Une invitation au voyage, c’est ce que laisse présager la mappemonde au premier plan sur le plateau et les longues tuniques orientales suspendues. Vêtue de même, Sylvie Dorliat commence son récit, voix claire, diction parfaite. Et il s’agit bien d’un voyage à l’autre bout du monde, vers un lieu mythique, mystérieux et dangereux, le Japon, vers 1860. Mythique pour la qualité exceptionnelle de la soie, mystérieux car aucun étranger n’était autorisé à en franchir la frontière, dangereux s’il parvenait à y pénétrer.
Originaire de La Villedieu, Marié sans enfants et destiné à une brillante carrière militaire, pourquoi Hervé Joncour tourna-t-il le dos à cet avenir plein d’honneurs pour entreprendre le commerce des œufs de vers à soie ? Le destin sans doute mais surtout sa rencontre avec un certain Baldibiou qui arriva un jour en ville, décidé à y développer l’élevage du ver à soie.
L’épidémie qui frappait les vers à soie en Egypte ou en Syrie, pays traditionnels pour ce commerce, obligea Hervé Joncour à entreprendre quatre expéditions de huit mille kilomètres vers un Japon qui entrouvrait timidement ses frontières. Il partait invariablement début janvier pour revenir le premier dimanche d’avril, plaçant ses pas exactement dans l’empreinte de ceux de l’année précédente, laissant sa femme Hélène tremblante d’angoisse jusqu’à son retour. Cette quête des œufs se révéla très lucrative, Hervé Joncour en revint chaque fois plus riche. Mais le regard et le sourire d’une jeune fille muette le frappa au cœur dès son premier séjour dans l’archipel. Quand, lors du quatrième, une guerre sanglante sonna le glas de ce commerce insolite, la mélancolie s’empara de lui, Hélène s’en aperçut. ... (Lire la suite).


 


Photo Edouard Curchod


 

MAIN BASSE SUR LE MAGOT. Texte d'Arnaud Cassand, d'après Edouard Bourdet. Mise en scène Jacques Décombe. Avec Marité Blot, Mathilde Bourbin ou Ariane Brousse, Arnaud Cassand, Julien Héteau ou Bertrand Goncalves.
Dans l'atmosphère feutrée d'un atelier de bijouterie, Madame Mercadieux, nymphomane vieillissante et frustrée, ne cache pas ses appétits pour son employé Paul, apparemment peu enclin à subir ce grappin qui le menace. Par ailleurs, la pulpeuse Loulou tente en vain de se débarrasser de Jo, un encombrant petit malfrat bien en chair mais très maigre de la jugeote. C'est son pote Tintin, qu'il a par inadvertance envoyé à la case prison, qui lui a demandé de veiller sur la vertu de la donzelle. Leurs finances sont asséchées et Jo est une vraie passoire à informations glissées, par stupidité vantarde, dans les oreilles des vrais méchants à leurs trousses. Fort heureusement, Loulou est passée à portée d'œillade du gentil Paul, un document compromettant change de poche, le chantage au cambriolage se met en place. Tandis que, lors d'une folle nuit mondaine, Paul danse le tango avec la Mercadieux énamourée, Jo se casse les dents sur le coffre-fort. Tout ce petit monde finit par se retrouver devant ledit coffre-fort, la chaleur est à son comble de diverse manière, les deux malfrats s'enfuient vers un hypothétique receleur belge, la patronne et son employé inversent les rôles.
Les événements s'enchaînent crescendo dans une ronde infernale où s'emmêlent bévues et confidences, projets ratés et rapprochements sans équivoque. Tout est bien qui finit ... autrement. ... (Lire la suite).


 


Photo Pascal Gely


 

LA RÉVOLUTION d’après Victor Hugo, Michelet, Alexandre Dumas, Lamartine… De et par Maxime d’Aboville. Mise en scène Damien Bricoteaux.
Il y a maintes façons d’aborder l’Histoire de France. Maxime d’Aboville, célèbre pour ses Leçons d’histoire, choisit de rapporter les cinq années clés de la Révolution de 1789 en rassemblant des extraits d’œuvres des auteurs, historiens et romanciers du XIXe siècle, accompagnés des discours d’assemblée.
De la prise de la Bastille à la chute de Robespierre, avec pour épilogue la fameuse phrase de Stendhal qui annonce Bonaparte, il déroule en treize épisodes les principaux événements de cette époque effroyable. Il convoque principalement Hugo, Michelet, Dumas et Lamartine relevant leurs écrits les plus marquants mais aussi certains discours de Danton, Saint-Just, Robespierre ou Marat. Selon le moment, le ton se fait exalté, menaçant, provocateur, grave, dramatique, épouvanté ou émouvant lorsqu’il restitue, par exemple, l’écrit poignant de Victor Hugo sur la guerre civile en Vendée. ... (Lire la suite).


 


Photo N


 

LA CONVERSION D’ALCESTE. Texte de Georges Courteline. Mise en scène Violette Erhart et Sylvain Martin. Avec Violette Erhart, Luc Franquine, Alex Gangl, Benjamin Gourvez, Mahmoud Ktari et Sylvain Martin.
Alceste ou l'impossible hypocrisie. Nous l'avions connu atrabilaire amoureux, jaloux, désespéré, chez Molière. Courteline, quelques siècles plus tard, reprend le flambeau pour tester ce que serait un Alceste revenu à de meilleurs sentiments sociaux, en d'autres termes un Misanthrope guéri, du moins en apparence. C'est qu'il en fait des efforts de courtoisie ! Aimable, repentant, bien décidé à reconquérir tous ceux que son acrimonie avait fait fuir, Alceste fait la louange du second poème d'Oronte, n'est plus que douceur envers Célimène. Mais le vernis du repenti craque bien vite, d'autant plus qu'il perçoit combien la trahison est proche... Plus douloureuse sera la chute dans une irrémédiable amertume.
Le choix de cette trilogie, dont Célimène et le Cardinal exprimera le point d'orgue, montre avec justesse et subtilité combien la figure d'Alceste est non seulement intemporelle, mais interroge aussi sur la permanence des sentiments humains qui cernent l'amour. Qui aime qui ? et surtout pourquoi ? Question difficile dont la Célimène de Courteline donne une clé potentielle : « Mais, n'étant plus quelqu'un, il devient tout le monde »... Cruauté, certes, mais quelle lucidité ! ... (Lire la suite).


 


Photo Philippe Hanula


 

BAMBINA de Serena Reinaldi. Mise en scène Sébastien Rajon. Avec Serena Reinaldi.
Comment être une call-girl et prétendre changer le monde ? Pervertie dès l'adolescence par des hommes influents, Bambina se voit confrontée à la justice lancée aux trousses de la corruption au plus haut niveau du pouvoir. Les politiciens véreux tombent, elle s'en sort. Désormais très riche, elle se met en tête de sauver le monde. Vaste programme auquel elle consacre toute son énergie et la naïveté de ses utopies, envers et contre tous les quolibets, les insultes, les chantages. Elle trace un portrait sans complaisance, ni verbale ni physique, de ce chemin semé d'embûches. Petit à petit, entre récit au présent et souvenirs évoqués, entremêlés de dialogues désopilants avec sa mère, le Pape et même Dieu, Bambina lève le voile sur la maltraitance de l'enfance, sur l'apprentissage contraint de la ruse et de la vengeance. Un féminisme combattant qui a permis sa survie face à l'hypocrisie et aux appétits sans vergogne d'un monde gangrené de vices libidineux.
Le canapé Récamier au centre de l'espace scénique matérialise la débauche comme la confidence, tandis que sur le mur du fond sont projetés en vidéo des corps de femmes, prostituées, manifestantes, foules dans le silence attentif de la ferveur ou dans le hurlement de la révolte. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo © Christie's Images / Bridgeman Images

 

GEORGIA O’KEEFFE. C’est la première rétrospective en France consacrée à l’une des plus grandes figures de l’art nord-américain du 20e siècle. Georgia O’Keeffe (1887-1986) a traversé l’essentiel des aventures esthétiques de son époque. La présente exposition lui rend hommage avec une centaine de peintures, dessins et photographies. Les commissaires ont voulu un parcours « délibérément fluide et ouvert ». Il en résulte que l’on navigue d’une période à une autre, sans trop voir d’emblée à quelle époque appartiennent les œuvres exposées, en particulier au début du parcours.
Après un diaporama où défilent plus de 70 portraits de l’artiste, photographiée depuis ses premières rencontres avec Alfred Stieglitz en 1917 jusqu’aux dernières images prises par Bruce Weber en 1980, on fait connaissance avec la « Galerie 291 ». Alfred Stieglitz en était le cofondateur. C’est là qu’ont été exposés pour la première fois des artistes comme Rodin, Matisse, Cézanne, Picasso, Picabia, Brancusi… O’Keeffe, qui fait ses études à l’Art Students League de New-York, s’intéresse beaucoup à cette galerie et à sa revue, Camera Work, qui publie les premières études consacrées aux artistes des avant-gardes européennes. C’est dans cette galerie qu’elle veut être exposée. Elle le sera en 1916, dans une exposition de groupe, avec une série de dessins au fusain. Dès lors Stieglitz, qu’elle épouse en 1924, lui consacrera chaque année une exposition, de 1923 jusqu’à sa mort en 1946.
Le parcours se poursuit avec ses « Premières œuvres » où l’on voit, en particulier, des détails de formes végétales très agrandis. La critique y verra de l’érotisme, ce dont O’Keeffe se défendra, y compris, plus tard, avec ses paysages ! ... (Lire la suite).


 

 
 


Photo © David Hockney

 

DAVID HOCKNEY. A YEAR IN NORMANDIE.  Depuis début 2019, David Hockney (né en 1937), dont on avait vu une magnifique rétrospective en 2017 (Lettre n°439), vit en Normandie dans le pays d’Auge. Sa maison, son jardin et la campagne environnante sont devenus ses motifs de prédilection, comme on l’avait déjà vu lors de « Ma Normandie », l’exposition que lui avait consacré la galerie Lelong à la fin de l’année 2020.
C’est au début de 2020 que David Hockney entreprend de dépeindre l’arrivée du printemps, sous la forme d’un cycle narratif, à la manière de la célèbre Tapisserie de la reine Mathilde, conservée au musée de Bayeux, qu’il a visité de nombreuses fois. C’est alors que le confinement national est décrété, le 17 mars 2020. Hockney en est quitte pour peindre une année entière avec son iPad, une technique qu’il utilise depuis plus de dix ans. Notons que ce n’est pas la première fois qu’il s’intéresse aux quatre saisons. Il avait déjà fait en 2010-2011 un film, The Fours Seasons, Woldgate Woods, avec 36 vidéos digitales synchronisées.
A Year in Normandie est une longue frise de 90 mètres qui occupe la majeure partie de la grande galerie du musée. Les effets de lumière et les changements climatiques sont capturés avec une palette vive et lumineuse, un peu à la manière des impressionnistes. L’ensemble est tout à la fois impressionnant et captivant.
Dans le pronaos conduisant aux salles qui abritent les Nymphéas de Claude Monet, nous avons trois œuvres peintes sur iPad au cours de l’été 2021. Réalisées en assemblant six ou huit morceaux du sujet entier, à la manière du châssis d’une fenêtre, elles représentent de jolis paysages où l’eau, les arbres, voire la pluie, sont présents. ... (Lire la suite).


 

 
 


Photo Prudence Cuming Associates.

 

DAMIEN HIRST, CERISIERS EN FLEURS. Cet artiste, né en 1965 à Bristol, a fait diverses recherches tant en peinture qu’en sculpture et installation. Parmi ses recherches en peinture, trois nous intéressent ici. Tout d’abord les Spot Paintings, créés en 1986. Ce sont des toiles composées de points colorés de même dimension, mais de couleurs différentes, agencés sur une grille géométrique stricte, comme aurait pu le faire une machine. En 1992, il utilise une centrifugeuse pour répartir les couleurs sur une toile circulaire, ce sont les Spin Paintings. Enfin en 2016, avec les Colour Space Paintings, il revient aux points de différentes couleurs du début, mais ceux-ci sont cette fois de tailles différentes et disposés librement sur la toile.
Pour ces Cerisiers en fleurs, Damien Hirst se rapproche de ses Colour Space Paintings. En effet, pour peindre ces fleurs, essentiellement des tâches de couleur aux nuances blanches et roses, il projette les gouttes de peinture sur la toile disposée verticalement. C’est seul dans son immense atelier qu’il a commencé cette série en 2017. La pandémie lui a permis de vivre avec ses toiles, 107 au total, de les contempler, de les retoucher sans cesse, jusqu’à ce qu’il soit certain, en 2020, qu’elles étaient terminées.
Pour cette première exposition institutionnelle en France, Damien Hirst a sélectionné 29 peintures dont deux diptyques et un triptyque. Ces toiles sont toutes de très grandes dimensions, par exemple 305 x 244 cm pour Spiritual Day Blossom, qui n’est pas la plus grande exposée. L’idée est de peindre grandeur nature ces cerisiers en fleurs ou plutôt des parties de ceux-ci. ... (Lire la suite).


 

 
 
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