POISON

Article publié dans la Lettre n°479 du 15 mai 2019



 
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POISON. Malgré ce titre inquiétant, voici une exposition passionnante, qui intéressera tous les publics, à partir de sept ans. Si l’on pense d’emblée aux serpents en s’y rendant, le parcours commence en fait par des minéraux. En effet, l’ingestion de certains minéraux ou leur seule proximité ont des effets indésirables. C’est le cas du mercure, de l’arsenic ou encore du radium. Mais, utilisés de manière ciblée, certains, comme les minéraux radioactifs, peuvent soigner. Ce paradoxe est mis en avant tout au long du parcours où l’on nous explique qu’il y a plein d’usages thérapeutiques à découvrir, si les espèces concernées ne disparaissent pas avant, avec les menaces qui pèsent sur la biodiversité.
Un tableau nous explique la différence entre vénéneux et venimeux. Si les premiers portent sur eux leur poison, les seconds doivent mordre ou piquer pour l’inoculer. Il existe toutes sortes de vénéneux. La ciguë, la belladone, l’aconit sont bien connues, de même que certains champignons mais c’est une découverte d’apprendre que certains oiseaux de Nouvelle-Guinée, les Pitohui, sont vénéneux à cause des coléoptères dont ils se nourrissent. Un tableau nous décrit aussi le poisson globe (fugu), dont la peau et certains organes secrètent l’un des venins les plus puissants du monde animal.
Viennent ensuite, dans des terrariums, de minuscules grenouilles colorées en bleu, en jaune, en orange, etc. ce sont des dendrobates dont la peau exsude un poison violent. Il en est de même pour le crapaud sonneur oriental et le triton oriental.
Après ces petits amphibiens, voici « sept merveilles de la nature aux crochets ou à la mâchoire redoutables ». Il s’agit du crotale diamantin de l’Ouest (serpent à sonnettes), du cobra du Cap, de la vipère du Gabon aux plus grands crochets du monde, de la vipère heurtante, de la vipère cornue, du philodryas baroni et du monstre de Gila. Des panneaux didactiques nous décrivent ces animaux, leur comportement, leur dangerosité. Finalement ils ne sont pas si dangereux que cela si on ne les effraie pas car ils évitent de perdre leur venin, indispensable pour leur nourriture et qui met beaucoup de temps à se reconstituer.
Viennent quelques tableaux sur des poissons venimeux, comme le poisson pierre, des molusques comme les cônes, et même des mammifères dont cinq possèdent des glandes à venin. C’est le cas de l’ornithorynque et de la chauve-souris vampire. Dans d’autres terrariums on peut voir des variétés de scorpions, de punaises, de scolopendres et d’araignées (diverses mygales et des veuves noires) venimeux.
Enfin, majestueux sur sa branche dans une grande cage, voici, clou de l’exposition, le fameux mamba noir, l’un des serpents parmi les plus venimeux, les plus grands, les plus rapides à se déplacer (jusqu’à 20 km/h) et les plus répandus d’Afrique.
Une exposition vivante, avec une belle scénographie, des vidéos et une multitude d’informations sur la trentaine d’espèces vivantes présentées ici, sans compter une dizaine d’autres dans la salle réservées aux soigneurs, derrière une vitre. R.P. Palais de la Découverte 8e. Jusqu’au 11 août 2019. Lien : www.palais-decouverte.fr


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