CY TWOMBLY

Article publié dans la Lettre n° 415
du 20 février 2017


 
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CY TWOMBLY. Né en 1928 à Lexington (Virginie), Cy Twombly fait des études d’art au Black Mountain College où il côtoie l’avant-garde américaine. Puis, en 1952, il fait un périple en Europe et en Afrique du Nord. De retour à New-York il réalise ses premières œuvres d’envergure dont la sonorité des titres (Quarzazat ; Volubilis) évoque des villages et sites archéologiques marocains. C’est avec quelques-uns de ces tableaux que commence le parcours de cette première rétrospective complète de l’œuvre de cet artiste. Grand voyageur, Cy Twombly fera ensuite de nombreux séjours en Egypte, dans les iles grecques, en Turquie, dans les petites Antilles, dans divers pays d’Europe et d’Asie, etc. et surtout en Italie où il rencontre sa femme, en 1959, et où il s’installe jusqu’à sa mort, en 2011. Il travaille dans divers ateliers, en particulier à Rome, à Bassano (au nord de Rome), à Gaète (Latium) et enfin à Lexington, sa ville natale. Il expose surtout à New-York.
Sa production se caractérise par des séries consacrées à différents thèmes. Le parcours les aborde les uns à la suite des autres d’une manière chronologique. Les premières sont des toiles blanches couvertes d’écritures, des « graffiti » comme les nommait la critique, et des toiles blanches avec seulement quelques traits de crayon, assez déconcertantes.
Dans une petite salle, on voit deux séries de petits formats réalisées l’une en 1954 en Géorgie et l’autre, pour son amie Betty Stokes, en 1957 à Rome, ainsi que quelques photographies, un medium qu’il pratiquera toute sa vie et dont on verra d’autres réalisations à la fin du parcours.
Au fil des salles suivantes sont présentés Mars, Venus et Apollo (1975), les tableaux du cycle Nine Discoursus on Commodus (1963) qui évoque la vie et la mort de cet empereur romain, des tableaux noirs avec quelques traits blancs (Problem I, II, III, 1966 ; Treatise on the Veil, 1968), des tableaux à base de peinture, gouache, crayon et collage (Bacchanalia, 1977), etc. avant d’arriver dans une salle où ont été réunies ses sculptures.
Celles-ci sont des assemblages réalisés à partir d’objets trouvés (morceaux de bois, de métal, de carton, …) recouverts d’une mince couche de plâtre et peints en blanc. Cy Twombly déclara à un critique « La peinture blanche est mon marbre ». Celles qui sont exposées ont été réalisées entre 1976, année où il se remet à la sculpture après 13 ans d’interruption, et 2004.
Les salles suivantes sont plus colorées. Déjà nous avions vu l’évolution du peintre délaissant peu à peu le blanc et le noir pour mettre des touches de couleurs dans ses toiles. Avec les séries Pan (1980), Petals of fire (1989) et surtout les grands panneaux de Quattro Stagioni (1993-1995), la couleur est omniprésente et forme parfois de vastes tâches à côté des traits habituels.
Les dernières salles accueillent des séries impressionnantes. Tout d’abord une deuxième version de la guerre de Troie, Fifty Days at Iliam (1977) exposée aujourd’hui dans une salle qui lui est dédiée au Philadelphia Museum of Art. Vient ensuite la série Coronation of Sesostris (2000), dans laquelle Cy Twombly incorpore des éléments narratifs succincts. Changement de ton avec les grandes toiles couleur céladon Sans titre (A Gathering of Time) (2003), puis celles inondées de rouge,  Blooming (2001-2008) et surtout Sans titre (Bacchus) (2005) et enfin Sans titre (Gaète) (2007) et Sans titre (Camino Real) (2011).
Le visiteur pourra compléter ses connaissances sur cet artiste incontournable en allant voir le rideau de scène qu’il conçut pour l’Opéra-Bastille à Paris (1986) et le plafond de la salle des Bronzes au Musée du Louvre (2007-2010). Une rétrospective magistrale et fort bien présentée. R.P. Centre Pompidou 4e. Jusqu’au 24 avril 2017. Lien : www.centrepompidou.fr.


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