BASQUIAT
SOUNDTRACKS

Article publié dans la Lettre n°574 du 12 juillet 2023



 
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BASQUIAT SOUNDTRACKS. Tandis que la Fondation Louis Vuitton, qui s’est associée à la présente exposition, ouvre ses espaces aux œuvres réalisées conjointement par Basquiat et Warhol, le Musée de la Musique nous dévoile les relations complexes entre Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et la musique. En effet c’est d’abord en tant que musicien que Basquiat s’est fait connaître à la fin des années 1970, faisant une brève carrière en 1979-1980 au sein du groupe expérimental Gray, qu’il cofonde avec Michael Holman, où il joue de la clarinette et du synthétiseur. Gray se produit dans les principaux lieux de la scène downtown mais ne réalise aucun album jusqu’à sa dissolution en 1980. Plus tard, en 1983, Basquiat produit un disque, Beat Bop, mettant en exergue les talents du rappeur Rammellzee. Ce sera son unique participation dans ce domaine.
Le parcours de l’exposition commence par situer Basquiat dans l’univers musical de downtown New York à son époque, avec le jazz, sa musique préférée compte tenu de ses origines africaines, comme lui, mais aussi le hip-hop et le rap. Il rêve d’une musique composée avec les bruits de la ville. À vrai dire Basquiat aime toutes les musiques et l’une de ses dernières œuvres, Eroica, présente à la fin du parcours, doit son nom à la Symphonie n°3 de Beethoven, dite Eroica.
On dit que Basquiat possédait 3000 disques et qu’il travaillait toujours dans son atelier avec une ambiance sonore, parfois même avec plusieurs sources différentes. Quel est le lien entre la musique de ses débuts et la peinture dans les années 1980 ? Les commissaires nous montrent tout d’abord la présence de marqueurs musicaux dans les toiles : noms de musiciens comme Charlie Parker, qu’il admirait tout particulièrement,  portraits de musiciens comme Dizzy Gillespie, mots en relation avec la musique comme « jazz », « opéra », etc. Mais ils vont plus loin en faisant un parallèle entre les grilles harmoniques des artistes de jazz pour leurs solos et les photocopies utilisées par Basquiat dans l’agencement de certaines de ses œuvres. La démonstration n’est pas évidente mais il est manifeste que Basquiat aimait autant la musique que la peinture, à l’instar de nombre d’artistes polyvalents des années 1980.
Une exposition originale, où l’on peut admirer nombre de tableaux de Basquiat, à côté d’une multitude de photographies, vidéos et documents divers, dans une ambiance musicale extrêmement variée. R.P. Musée de la Musique. Philharmonie de Paris 19e. Jusqu’au 30 juillet 2023. Lien : philharmoniedeparis.fr


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